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Braga: dichterlijke mengelingen. 1843 (1842-1843)

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Titelpagina van Braga: dichterlijke mengelingen. 1843
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Genre

poëzie

Subgenre

gedichten / dichtbundel
tijdschrift / jaarboek


© zie Auteursrecht en gebruiksvoorwaarden.

Braga: dichterlijke mengelingen. 1843

(1842-1843)– [tijdschrift] Braga–rechtenstatus Auteursrechtvrij

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Le progrès.

 
Un peintre, décédé l'autre jour à Paris,
 
Sans trop savoir comment, avait fait son entrée
 
Dans les bosquets de l'Elysée.
 
Notre artiste à la mode, en homme bien appris,
 
A ceux de l'ancien temps voulut rendre visite:
 
Leurs oeuvres à ses yeux n'étaient point sans mérite;
 
Dans notre siècle on faissait beaucoup mieux;
 
Mais on devait, sans aucun doute,
 
Pour ne paraître injuste et peut-être envieux,
 
Leur savoir gré, du moins, d'avoir tracé la route.
 
 
 
Comme il cherchait ces grands maîtres de l'art,
 
Il apperçut, promenant à l'écart,
 
Parmi les fleurs, deux ombres glorieuses:
 
A leurs têtes majestueuses
 
Il reconnut Titien, Leonard.
 
Il vit, plus loin, nobles et gracieuses,
 
Celles du grand Correge et du peintre divin,
 
L'honneur de l'Italie et la gloire d'Urbin.
 
Plus loin encor, rêveur et solitaire,
 
Michel-Ange apparut avec son front sévère.
 
 
 
Au détour d'un sentier, Lesueur et Poussin,
 
Ces deux flambeaux de l'école de France,
[pagina 66]
[p. 66]
 
Ces deux rivaux de l'art ultramontain,
 
Se tenaient par le bras et marchaient en silence.
 
Au pied d'un arbre était Claude-Lorrain,
 
Contemplant d'un oeil fixe un vaporeux lointain:
 
Il paraissait encore étudier la nature,
 
Que son pinceau sut rendre et si noble et si pure!
 
Dans peu d'instants cet innombrable essaim
 
D'hommes de l'art, l'orgueil du genre humain,
 
Que du siècle immortel inspira le génie,
 
Se réunit en se donnant la main;
 
Des Champs Elysiens c'était l' académie.
 
 
 
De l' étranger se rapprochant toujours,
 
A peine son aspect eut-il frappé leur vue,
 
Qu'à ses cheveux flottants, à sa barbe touffue
 
Ils crurent reconnaître un ami des vieux jours,
 
Et fètèrent sa bien venue:
 
‘Frère,’ lui dirent-ils, ‘d'où venez-vous ainsi?
 
Quel contraire destin, si longtemps, loin d'ici
 
A pu vous retenir? Car vous êtes des nôtres
 
Et du bon temps des Princes, des Apôtres
 
Léon et Paul: nous avons grand souci
 
De vous entendre.’ A tant de courtoisie
 
L'artiste de Paris, non sans quelque embarras
 
Essaya de répondre. Il ne s'attendait pas
 
A si nombreuse et grave compagnie:
 
 
 
- ‘Messieurs,’ dit-il, ‘Je suis Parisien,
 
Homme du temps qui court et non du temps ancien;
 
Hier encor je tenais ma palette
 
Et mes pinceaux, quand, soudain, sur ma tête,
 
Perdant son équilibre, un buste d' Apollon
 
Tomba si rudement qu'aux bords de l'Achéron
 
Je me vis, à l' instant, prèt à passer la barque,
 
Loin de mon atelier et des traits d'un Monarque,
 
Que j'ébouchais pour la postérité.
 
J'étais loin de penser que, des ce jour, la Parque
 
Me destinait moi-même à l'immortalité!’
 
 
 
Lors Raphael lui dit: ‘Monsieur, je vous supplie:
 
Les peintres d'aujourd'hui sont ils, pour le dessin,
 
D'un goût très épuré? Modèlent-ils enfin
 
Toujours, sur l'art des Grecs, la nature embellie?’
 
- ‘A dire vrai,’ repondit l'étranger,
 
‘Nous avons quelque peu modéré ce système:
 
Nous sommes moins précis; l'exactitude extrême
 
N'est plus dans nos crayons. Et vraiment, sans danger:
 
Ce beau goût de l'antique à tout moment s'efface:
 
A la correction nous préférons la grâce.’
 
 
 
‘La grâce,’ dit Corrège, ‘unie au clair-obscur,
 
Est, pour charmer les yeux, le moyen le plus sûr.’
 
- ‘Le clair-obscur chez nous n'est plus de mode:
 
Il y faut trop de soins: cette ancienne méthode
 
Était bonne jadis; mais dès que l'art fut mûr,
 
Par les habiles gens elle fut réformée,
 
Cette manière-là sentait trop la fumée,
 
Pour obtenir l'effet, aux hommes de savoir
 
Il ne faut aujourd'hui que le blanc et le noir.’
 
 
 
‘Mais,’ dit le Titien, ‘pour la belle nature
 
Vous aurez la couleur fraiche, brillante, pure,
 
Pour poteler un bras, arrondir un beau sein,
 
Par des tons transparents, sous une peau d'albatre...
 
Vous ferez, avec art, onduler le carmin?’
 
- ‘De quoi nous servirait, Monsieur, cet art divin?
 
Nos hommes sont de bistre et nos femmes de plâtre.’
 
 
 
‘Ce n'était pas ainsi sous l'auguste François,’
 
Dit le bon Léonard. ‘Ce modèle des Rois
 
Avait beaux chevaliers, damoiselles charmantes;
 
Il me souvient toujours de leurs grâces touchantes:
 
J'essayai de les peindre.’ - ‘Oui, dit le Parisien,
 
J'ai vû, plus d'une fois, la belle Ferronière:
 
Le temps qu'elle vous prit, ma foi, suffirait bien
 
Pour peindre, de nos jours une cour tout entière.
 
Pour nous, en moins de rien, nous baclons un portrait:
 
Quand vous en faisez dix, nous, nous en faisons mille:
 
Nous peignons, à grands traits, et la cour et la ville,
 
Et, bien qu'en quatre coups, notre ouvrage est parfait.
 
Tout est à l'avenant et grâce à la chimie,
 
Bientôt, sans nulle étude et sans académie,
 
Nous rendrons la nature, et nos originaux
 
Multipliés sans fin, les plus rares tableaux
 
Orneront les palais, pareront la chaumière:
 
L'industrie et les arts suivent même carrière,
 
Et sous peu, si j'en crois un présage flatteur,
 
Nous ferons nos tableaux, Messieurs, à la vapeur.
 
Le siécle est merveilleux, et tout est en fabrique:
 
Les chemins, les beaux arts, les vers et la musique.’
 
 
 
Il parlerait encor sur ce ton de Docteur;
 
Mais le moins endurant de l'illustre cohorte,
 
Michel-Ange lui dit, d'une voix brusque et forte:
[pagina 67]
[p. 67]
 
‘C'est par erreur, Monsieur, qu'ici l'on vous à mis.
 
En vite! croyez moi, retournez à Paris;’
 
Et des sacrés bosquets il lui ferma la porte.


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