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Documentatieblad werkgroep Achttiende eeuw. Jaargang 1975 (1975)

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Titelpagina van Documentatieblad werkgroep Achttiende eeuw. Jaargang 1975
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Genre

non-fictie
sec - letterkunde

Subgenre

tijdschrift / jaarboek


In samenwerking met:

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Documentatieblad werkgroep Achttiende eeuw. Jaargang 1975

(1975)– [tijdschrift] Documentatieblad werkgroep Achttiende eeuw–rechtenstatus Auteursrechtelijk beschermd

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Nécrologie de Charly Guyot.

Si nous sommes ici, Jacques Rychner et moi, c'est d'abord parce que nous aimons Mme de Charrière à travers nos recherches de 18emistes; c'est surtout parce que, lui à la Bibliothèque de Neuchâtel, moi-même à l'université de cette ville, nous avons cherché à suivre l'exemple de Charly Guyot et, dans la mesure de notre possible, de continuer la tâche qu'il avait menée si loin.

 

Charly Guyot, ayant déjà ressenti cette lassitude dont il ne devait pas se relever, avait reçu de ses médecins le conseil de ne pas entreprendre le voyage de Hollande qu'il s'ét ait d'abord tant réjoui de faire. Et, comme il savait que nous l'aimions bien, il nous avait envoyés, non pour le remplacer, ce qui était impossible, mais pour que nous lui rendions un compte fidèle du succès des magnifiques efforts auxquels nous venons d'assister pour donner aux études Charriéristes sur un plan international l'élan que, dans le cadre de la Suisse Romande, il n'avait céssé de lui ménager. Je ne savais pas que mon rôle d'observateur allait se transformer si douloureusement pour moi, mais je suis heureux, égoistement, que ce soit votre serviteur qui, au château de Zuylen, lui rende un premier hommage après sa disparition.

 

Et, de fait, il y a là comme la première trace hasardeuse du destin qui a lié Charly Guyot à Mme de Charrière et qui maintenant se plait à associer le nom du professeur de Neuchâtel aux études qu'elle suscite, autrement et mieux que dans les secs comptesrendus bibliographiques. Vous avez tous devant les yeux, dans la bibliographie jointe au dossier du Colloque, la place importante qu'il y a; et sa dernière activité d'enseignant a été d'aller à Lausanne, après sa retraite, exprès, tout un semestre, faire un cours sur l'exilée de Colombier.

 

En 1948 sa thèse concernait l'ami un peu rigoriste de Mme de Charrière, le pasteur Chaillet, sujet qui était un bon point de départ pour étudier la vie intellectuelle et religieuse en Suisse française à la fin du 18e siècle. Puis l'Encyclopédie (Le rayonnement de l'Encyclopédie en Suisse française), Rousseau (Plaidoyer pour Thérèse Levasseur, Un ami et défenseur de Rousseau, P.-A.-Du Peyron, Pélerins de Môtiers et prophètes de 89) indiquent que la veine était bonne et que ses recherches s' ouvraient largement sur des perspectives d'études sociales et de biographie précise, si difficiles à concilier: le recueil des articles et études De Rousseau à Marcel Proust, publié lorsque Charly Guyot prit sa retraite, était un hommage de ses collègues à cette activité.

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illustratie
5. Charly Guyot (1898-1974.


Né à Boudevillers, dans le Val de Ruz, où son père était notaire, en 1898, il a fait toutes ses études à Neuchâtel, où il a été l'élève de Philippe Godet; après sa licence il a fait un séjour d'études à Paris, où il s'était initié à cette méthode lansonienne à laquelle il est resté fidèle avec tant de succès. Aimant son pays, aimant y enseigner, il ne fait sa thèse sur la vie intellectuelle en Suisse Romande que poussé, en quelque sorte par le génie du lieu; ce qui devait donner le départ à une carrière internationale qu'il n'avait rien fait pour briguer. C'était une sorte de preuve de la vocation des études 18émistes en Suisse Romande à devenir internationales. Dès lors il se voue à l'Université de Neuchâtel dont il devient recteur en 1955 et parcourt l'Europe et en particulier la Hollande, où il avait des amis très chers, M. et Mme Alberdingk-Thijm, à Laren: c'est dans leur salon qu'il prononça une conférence sur Mme de Charrière, lors d'une tournée dans les Universités hollandaises.

 

Charly Guyot, nous le savons tous, était très affable; il avait de son enseignement et de ses travaux une conception qui le rapprochait de l'esprit du 18e siècle. Bien qu'allié aux plus anciennes familles de Neuchâtel, il avait des idées fort libérales qui faisaient dire à l'un des membres de ce qu'on appelle La Bonne Société Neuchâteloise, ‘Charly Guyot est le seul de la famille auquel je permette d'être de gauche’. Lorsqu'il nous recevait à Boudevillers dans ce salon Louis XVI tapissé des oeuvres de Voltaire et de Mirabeau, on avait l'impression que sa qualité d'âme, si proche de celle qui avait condamné Mme de Charrière à une sorte de mélancolie, avait pu trouver auprès de ses étudiants, de ses collègues, de ses amis, l'écho qu'elle méritait. Là Charly Guyot nous laissait entrevoir que cette qualité d'âme avait un aliment qui, lui aussi, le rapprochait de la culture des lumières, si peu cloisonnée et si ouverte à toutes les influences. Très amateur de musique, il avait remplacé le clavecin du Pontet par le piano sur lequel il jouait du Bach pour se délasser:

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il était président de la Société de Musique de Neuchâtel et se dépensait sans compter pour organiser des concerts de qualité. La culture anglaise était une domaine où il voyait le complément nécessaire de son amour des lumières; il faisait souvent des comptes-rendus de romans anglais et américains et, le soir, il lisait dans le texte Sterne et Richardson.

 

Qu'il me soit permis, pour terminer, d'évoquer un souvenir personnel. Alors que je restais seul un été, à Neuchâtel, pour terminer un gros travail sur Constant, il m'avait ouvert sa maison de Boudevillers, pensant que j'y serais plus ‘inspiré’. Et de fait, après une matinée de travail, le lunch et le café avec de la musique me replaçaient dans une atmosphère que l'on ose à peine soupçonner comme existant dans notre monde chaotique, et qui me faisait comprendre dans quelles conditions cette écriture du 18e siÄ›cle que nous admirons tous avait pu naître et était, jusque dans le fond du Jura, miraculeusement préservée. Charly Guyot avait su en garder l'esprit. A nous de le continuer.

 

Patrice THOMPSON


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