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De Gemeenschap. Jaargang 2 (1926)

Informatie terzijde

Titelpagina van De Gemeenschap. Jaargang 2
Afbeelding van De Gemeenschap. Jaargang 2Toon afbeelding van titelpagina van De Gemeenschap. Jaargang 2

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  • Inhoudsopgave



Genre

proza
poëzie

Subgenre

tijdschrift / jaarboek


© zie Auteursrecht en gebruiksvoorwaarden.

De Gemeenschap. Jaargang 2

(1926)– [tijdschrift] Gemeenschap, De–rechtenstatus Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermd

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La peinture religieuse

Andre-Hubert et Ivanna Lemaître

Il faut mettre certains peintres au pied du mur.

J'ai toujours éprouvé de la sympathie pour l'art d'André-Hubert et d'Ivanna Lemaître. J'ai cherché dans bien des Salons leurs paysages sérieux, leurs solides natures mortes. Tableaux couleur de cendre. Un beau feu couvait là-dessous. C'était vers la grande peinture religieuse que les deux artistes progressaient. Tout les y poussait, leurs tempéraments, leur foi, leurs amitiés. Les premières réalisations furent curieuses, non dépourvues de maniérisme. L'accord n'était pas fait entre ces deux natures que je veux croire assez complémentaires l'une de l'autre. André Lemaître est français; sa femme est russe. Nous pouvons encore aujourd'hui distinguer dans leur art ce qui vient de Byzance et ce qui vient de Rome, mais l'Orient et l'Occident s'y réconcilient dans une espèce d' ‘hiératisme classique’, si j'ose dire, où la forme et l'émotion, du même coup, se trouvent maîtrisées.

Ce qui manquait encore aux tableaux des Lemaître - tableaux chétiens, d'inspiration mélancolique et d'atmosphère quelque peu ‘conventuelle’: intimité de la joie sous les apparences de la froideur - c'était ‘du corps’, car l'âme y était depuis longtemps. Il fallait donc briser le cadre!

Que d'artistes en sont là! Faute de murs, que de forces inemployées, de talent qui demeurent rachitiques! Faute de murs? Non. Faute de commandes, de mécènes intelligents. L'Etat connaît mal ses décorateurs. L'Eglise, aujourd'hui, ne fait pas assez confiance aux ‘primitifs’ d'un art nouveau, aux précurseurs d'une inévitable renaissance. Mais à Toulouse il est des confesseurs de l'éternelle vérité, vérité vivante, ennemie des formules, ennemie des routines. Et tandis que Marcel Lenoir achevait dans le réfectoire de l'Institut catholique sa grande fresque, ordonnée comme une cérémonie liturgique et ‘construite’ comme un sermon, la supérieure du Refuge chargeait André-Hubert et Ivanna Lemaître de décorer le choeur d'une chapelle. Trois ans de travail, un atelier rempli d'esquises et trop petit pour contenir les toiles déroulées, trois ans d'études, de recherches, mais quelle ardeur, quelle assurance dans l'effort, quel élargissement de l'horizon, quelle soudaine amplification de la personnalité chez les deux peintres .... qui n'ent font plus qu'un!

L'oeuvre - rendons à ce mot toute sa noblesse - est achevée. On inaugure ces jours-ci dans la chapelle du Refuge trois compositions

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de grand style dont la dernière, exposée récemment au Salon d'Automne, pourrait être à la fois la plus extérieurement monumentale et la plus grandiose de conception. C'est une Trinité, inscrite en trois ogives, avec un Dieu le Père au front olympien dont le manteau, enveloppant les corps du Rédempteur, de saint Pierre et de saint Jean, serait assez large, assez résistant pour contenir le monde: symbole d'amour et trouvaille décorative. Le coeur et l'esprit sont comblés.

La Trinité domine l'autel; on l'aperçoit dès qu'on franchit le seuil du sanctuaire. Les deux autres toiles sont placées, dans la partie publique de la chapelle, au-des-sus des grilles de clôture. Elles paraissent bien adaptées à l'emplacement, avec l'allongement de leurs figures verticales, le style large de leurs draperies, leurs éclairages contractés, leur rythme immédiatement perceptible. La première, une Madeleine aux pieds du Christ, est de tonalité discrète en même temps que d'une remarquable unité dans l'ordonnance. On y voit un ange et deux saintes femmes exprimer, avec d'infinies nuances de sentiment, le repentir et l'espérance. L'autre composition, Le Sacré-Coeur de Jésus et de Marie accueillant les brebis égarées, vibre picturalement davantage. Sous un ciel glorieux et dramatique, les toisons et les robes blanches se répondent comme les accords d'une symphonie héroïque et pastorale.

Une exégèse idéologique de ces peintures ne serait pas une exégèse des lieux communs. On y découvrirait ds intentions mystiques, toujours respectueuses de l'orthodoxie; on pourrait, en les commentant, illustrer une belle homélie sur la miséricorde, le rachat des âmes, la pénitence. Pour nous, qui ne cherchons ici qu'à préciser la situation des Lemaître dans les cadres renouvelés de l'art religieux moderne, nous les louerons d'abord en tant que créateurs de thèmes. Le décorateur d'église n'a pas toujours le choix de son sujet mais il importe qu'il le traite à sa manière et, pour se faire entendre, s'exprime dans un langage personnel. Les Lemaître ont pensé leurs tableaux avant de les peindre. Ils les ont sentis.

Ils ont encore pratiqué l'art et la vertu de sacrifice, condition nécessaire du style auquel ils se sont élevés. Ce style á quelque chose d'ascétique. Il vise plus à convaincre qu'à plaire. Il réussit à s'imposer. Un profane estimera-t-il que la décoration du Refuge manque d'exubérance, de gaîté? Pouvait-on décemment souhaiter autre chose que du recueillement. La pauvreté de la palette est la conséquence d'un voeu. D'ailleurs, nous avons assez, nous avons trop de coloristes. La peinture religieuse ne peut se contenter de pochades et de ‘morceaux’. André-Hubert et Ivanna Lemaître ne sont pas impressionnistes. On

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peut les rattacher à l'école des ‘constructeurs’, mais l'absolu qui les tourmente, l'équilibre qu'ils ont rêvé, ce n'est pas dans le champ de la géométrie qu'ils le poursuivent. Un autre domaine s'offre à leur conquête. Ils se sont engagés résolument dans la voie la plus difficile, celle qui doit conduire aux seules victoires durables. Ils ont choisi la meilleure part; ils en sont déjà récompensés.

 

PAUL TIERENS

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illustratie
ANDRE-HUBERT et IVANNA LEMAîTRE
La Trinité avec Saint Pierre et Saint Jean Décoration de Notre-Dame du Réfuge - Toulouse


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illustratie
KINDEREN (Sted. Museum, Utrecht) CHARLEY TOOROP


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illustratie
KINDEREN ERNST VOORHOEVE
(Houtskoolteekening)


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illustratie
GEBOORTE MARIE VASSILIEFF



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