De Gulden Passer. Jaargang 46

f. 34 v^o

Matelot, évite le large

Tu m'as élevé et tu m'as jeté à terre¹

Après m'avoir élevé tu m'as rompu

Après m'avoir élevé jusqu'au ciel, tu m'as laissé retomber

Voilà l'acte de Dieu: il dresse ceux qui étaient en bas et qui n'étaient rien.

Ce qui existe de plus grand, il l'a détruit.

François Nans d'Isenberg a écrit ceci pour Abraham Ortelius d'Anvers géographe royal, son vieil ami, le 17 des calendes de juillet (15 juin) 1574 à Bruges en Flandre.

François Nans (Isenberghe près de Furnes, vers 1525-Dordrecht, 1590), juriste, humaniste, échevin puis bourgmestre du Franc de Bruges. Il embrassa le protestantisme et, en 1584, se réfugia en Hollande où il enseigna les belles-lettres à l'université de Leyde puis fut nommé directeur de l'école latine de Dordrecht. Il a publié une édition des Paraphraseis Evangelii de Jean Nonnus (Leyde, Plantin, 1589) plusieurs commentaires sur des écrivains classiques et des poésies. Biographie Nationale, t. XV, 1899, art. de Ch. Piot.

1 Psaumes, CII, 11.