De Gulden Passer. Jaargang 46

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Ils aspirent aux louanges, ceux à qui la nature n'a pas donné de plaire grâce aux trésors d'une âme savante; mais ceux qu'elle a généreusement placés le plus près du père de l'Olympe sont riches et féconds. Ces esprits redoutent d'être loués par un poème laborieux et se refusent à être connus par une statue, par des sculpteurs célèbres. Refuse-toi donc à étonner et à rappeler, par des vers, tes mérites pour plaire au vulgaire. Dans ton coeur, ô Ortelius, redis-toi: la vertu n'a pas besoin de louange; ses propres biens la font éclater à suffisance.

François Modius a écrit ceci pour Abraham Ortelius, à Anvers, dans la boutique de Christophe Plantin, et l'a donné en don le 12 des calendes de juillet (14 juin) 1575.

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Ayant reçu de meilleurs conseils.

A Abraham Ortelius, géographe du roi, François Modius, envoie de Louvain son salut spontané et mérité le 15 des calendes de juillet (17 juin) 1575.

François de Maulde (Oudenbourg, 1556-Aire, 1597), humaniste, philologue, précepteur du comte Charles d'Egmont et secrétaire d'Érasme Neustetter, doyen de Combourg, il fit de longs séjours en Hollande, en France et en Allemagne. Outre ses Poemata (Wurzbourg, 1583) et ses éditions de Calpurnius Siculus, Quinte-Curce, Végèce, Frontin, Modestus, Justin et Tite-Live, Modius publia les Pandectae triumphales (Francfort, 1586) et les Novantiquae lectiones (Francfort, 1584). Ce dernier ouvrage est composé de 133 lettres; plusieurs d'entre elles sont adressées à Ortelius. Alphonse Roersch, L'humanisme belge à l'époque de la Renaissance, Bruxelles, 1910, pp. 111-135 et Biographie Nationale, t. XIV, 1897, art. d'A. Roersch.