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De Stijl 1 1917-1920 (1968)

Informatie terzijde

Titelpagina van De Stijl 1 1917-1920
Afbeelding van De Stijl 1 1917-1920Toon afbeelding van titelpagina van De Stijl 1 1917-1920

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  • Inhoudsopgave



Editeur

Ad Petersen



Genre

proza
poëzie
non-fictie

Subgenre

tijdschrift / jaarboek
non-fictie/kunstgeschiedenis


© zie Auteursrecht en gebruiksvoorwaarden.

De Stijl 1 1917-1920

(1968)– [tijdschrift] Stijl, De–rechtenstatus Auteursrechtelijk beschermd

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De Stijl
Maandblad gewijd aan de moderne beeldende vakken en kultuur Redactie: Theo van Doesburg.
3E jaargang. November negentienhonderdtwintig. Nummer 12.

Abonnement binnenland 6.00 buitenland 7.50 per jaargang bij vooruitbetaling. Voor annonces wende men zich tot de administratie.
Alle stukken rédactie zoowel als administratie betreffend, te adresseeren Haarlemmerstr 73a te Leiden. Depot te Rome 10 Via Ciro Menotti

Parlons peinture....
Par Léonce Rosenberg.

 

La peinture est le moyen et non le but.

 

Partir de l'émotion pour aboutir au tableau, c'est encore parler de soi-même.

 

L'individualisme, voilà l'ennemi.

 

Le peintre Braque a écrit quelque part: ‘J'aime la règle qui corrige l'émotion’. C'est le propre d'une sensibilité prudente à la recherche d'une discipline.

En art, on ne commence, ni ne finit par l'émotion, on applique uniquement la règle du commencement à la fin. Seul le résultat devient émouvant si l'oeuvre a été entreprise jusqu'au bout dans un sentiment religieux, et par amour.

 

J'aime le Sentiment qui humanise la Règle.

 

C'est dans la mesure où l'humanité rayonne à travers la matière organisée qu'une oeuvre s'élève dans l'esprit.

 

L'art, c'est la loi humanisée.

 

La décadence de l'art commence quand, du besoin de créer, il passe insensiblement à l'envie d'imiter, quand l'esprit d'analyse se substitue graduellement à l'esprit de synthèse.

 

Créer, c'est, à l'aide de lois anciennes, produire une unité nouvelle.

 

On perd plus vite qu'on ne retrouve. Soyons donc reconnaissants à ceux qui s'efforcent à retrouver. Quatre siècles de mensonge les séparent de la vérité.

 

Emerson a dit: ‘Aussitôt que la statue fut entreprise pour elle-même, et sans aucun rapport avec le temple et le palais, l'art commença à décliner; le caprice, l'extravagance et l'exhibition prirent la place de l'ancienne tempérance’.

On peut en dire autant de la peinture. Entreprise pour elle-même, celle-ci ne tarda pas

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à se rendre prisonnière du goût, du bric-à-brac, des arrangements dits ‘artistiques’. C'est pourquoi nous voyons tant de peintres tomber dans le truquage, et se livrer à cette cuisine plus ou moins savante, qu'ils osent appeler peinture. Aussi leur art n'éclaire-t-il plus depuis longtemps, par ce qu'arraché aux ténèbres. Il sent déjà la mort, avant d'avoir vu le jour.

Quel titre bien mérité, celui de ‘natures-mortes’ qu'ils appliquent à leurs oeuvres. La bonne cuisine flatte nos sens, ce qui ne l'empêche pas d'être du cadavre.

 

Fuyez ces porcs qu'on appelle les hommes de goût.

 

Si certain peintres, dont la qualité de l'esprit prime celle du travail, professent parfois une philosophie dépassant de beaucoup la portée de leur oeuvre, d'autres par contre, dont l'habileté ne peut les préserver de toutes les défaites spirituelles, s'efforcent souvent, avec assez de malice, à masquer leur ignorance ou leur impuissance à l'aide d'une philosophie d'automédon.

 

Comme si on avait attendu leur naissance, malgré cent siècles de productions artistiques, pour connaître les lois et la philosophie de l'art, certains peintres s'indignent qu'on ose parler peinture en dehors d'eux. Sans doute parce qu'ils s'exagèrent leur propre importance et souvent aussi parce qu'ils craignent qu'à travers leurs recettes on ne découvre l'imposture. C'est à eux que s'adressent ces paroles de Nietsche:

‘Il n'y a rien que les artistes, les poètes et les écrivains craignent plus que l'oeil qui s'aperçoit de leur petite supercherie, qui se rend compte après coup qu'ils se sont souvent arrêtés à la limite, avant de s'adonner à l'innocente joie de se glorifier eux-mêmes ou de tomber dans les effets faciles; l'oeil qui vérifie s'il n'y a pas des choses minimes qu'ils ont voulu vendre trop cher, s'ils n'ont pas essayé d'exalter et de parer, sans être exaltés eux-mêmes; l'oeil qui à travers tous les artifices de leur art, voit la pensée telle qu'elle se présentait primitivement à eux, peut-être comme une ravissante vision de lumière, mais peut-être aussi comme un emprunt à tout le monde, comme une pensée quotidienne qu'il leur fallut délayer, raccourcir, colorier, développer, épicer, pour en faire quelquechose. - Oh! cet oeil qui remarque dans votre ouvrage toute votre inquiétude, votre espionnage et votre convoitise, votre imitation et votre exagération (qui n'est qu'une imitation envieuse), qui connaît la rougeur de votre honte aussi bien que votre art de cacher cette rougeur, et de lui donner un autre sens devant vous mêmes’.

Aussi pour durer ne souhaitent-ils que....l'amateur qui n'ait que du vice, et le marchand qui ne soit qu'un mercanti.

 

Il y a vingt ans, on avait encore, à défaut d'une esthétique élevée, l'amour du beau métier, le respect d'une discipline quelconque, l'esprit de sacrifice; mais, aujourd'hui, pour apprendre leur métier, les peintres n'ont que la peine d'acheter chez le spécialiste une palette et quelques pinceaux. Ils crient ‘Vive la liberté’, ce qui, de leur part, ne signifie pas autre chose que ‘Vive l'anarchie’.

 

Le ‘Cubisme’ c'est la marche à l'étoile. Après quatre siècles d'empirisme, l'espoir du retour prochain à l'initiation.

(à suivre).


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