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Keetje (1919)

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Genre

proza

Subgenre

roman


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Keetje

(1919)–Neel Doff–rechtenstatus Auteursrecht onbekend

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[IX]

Je me sentais à bout et craignais de devoir retourner à l'hôpital: les conditions dans lesquelles je travaillais m'épuisaient. Je me levais à sept heures et m'habillais: mais ma mère n'avait pas encore préparé le café, le poêle fumait, l'eau ne voulait pas bouillir, ou Kees n'était pas encore revenu avec le pain... bref, la moitié du temps, je filais à jeun.

Il me fallait toujours aller très loin: nous habitions aux confins d'un faubourg populaire, et les peintres, presque tous, à l'autre extrémité de la ville. En hiver, saison où je posais le plus, je devais, par la pluie, la neige et le gel, marcher une bonne heure, sans

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paletot, souvent la marche rendue difficile par un clou qui m'entrait dans la plante des pieds, toujours les bas mouillés, n'en ayant pas de rechange. Ainsi j'arrivais, suante de la course et dégoulinante, les yeux brillants et le teint haussé... Alors il fallait se déshabiller, et prendre la pose debout ou sur un genou, ou tout le poids du corps sur un coude. Au bout de quelques instants, je grelottais: des frissons me parcouraient, et je devenais d'une pâleur cadavérique: une toux qui ne me quittait pas de l'hiver me secouait à chaque instant et dérangeait la pose de la draperie.

Les peintres avaient beaucoup de patience, - il n'y a jamais eu qu'une dame qui m'a renvoyée parce que je toussais; - je voyais que je leur inspirais une grande pitié; mais c'étaient souvent de pauvres diables, ayant trop peu d'argent pour pouvoir le gâcher, et quelquefois ils remettaient la pose à un autre jour.

A midi, je déjeunais le plus souvent de tartines, avec un verre de bière ou du café; chez quelques-uns seulement, il y avait des sardines ou du fromage. Vers quatre heures, je m'en retournais.

Les pommes de terre avaient été bouillies à midi; ma mère en mettait une dizaine sur une assiette, avec une sauce à la farine versée dessus; elle les déposait dans le four sans les

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couvrir. Dans le courant de l'après-midi, Dirk chipait une pomme de terre; après l'école, Kees chipait encore une pomme de terre, puis Naatje une autre; même ma mère en prenait de temps en temps, se disant que je mangeais bien à midi chez les peintres, et, quand je rentrais, il ne restait plus que trois ou quatre pommes de terre, dessechées sous une couche de farine; c'était mon dîner.

Je faisais une scène, ou suppliais ma mère de cuire quelques pommes de terre fraîches pour quand je rentrais.

- Faire une cuisine exprès pour toi, jamais de la vie!

- Alors, empêchez au moins les petits de les prendre, et mettez un couvercle dessus: la vapeur les tiendrait fraîches.

- Avec tous tes embarras, si tu ne veux pas les manger, donne-les aux autres: ils ne se feront pas prier.

C'est ce que je faisais souvent, et j'envoyais chercher par Naatje, pour quinze centimes, une petite tranche de lard maigre que je mangeais cru, de préférence sur du pain noir saupoudré de poivre et de sel; avec cela, une tasse de café ou plutôt d'eau de chicorée, réchauffée.

Quand mes bas étaient trop sales je devais les laver le soir et les mettre la nuit pour les avoir secs le matin. Ma mère voulait que je

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fasse la lessive, que je récure le plancher. J'avais beau expliquer que, posant beaucoup pour les mains, je devais les avoir soignées: elle ne pouvait comprendre.

- C'est pour ne rien faire que tu inventes cela: selon moi, si une main est rouge et que je veuille la peindre blanche, je n'ai qu'à prendre de la couleur blanche...

J'étouffais de rage devant ces insanités.


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