Briefwisseling. Deel 6: 1663-1687
(1917)–Constantijn Huygens–6615. Aan nicht ZueriusGa naar voetnoot1). (K.A.)J'ay receu avec ce que je doibs de respect et de reverence la gracieuse response dont Mad. vostre illustre et magnanime voisine a daigné m'honorer. Elle a eu la bonté de me monstrer le chemin de luy escrire par billet. C'est une grace que j'estime à mesme que je m'en cognois indigne. Mais S.A. ne s'est pas avisée, qu'en m'ouvrant ceste porte d'une main, elle me l'a fermée de l'autre, qui est sa droitte, si adroitte à mettre au jour en characteres merveilleux les rares conceptions de son esprit incomparable. J'avouë volontiers, que j'en tiens dans les aisles, et ne battrois plus que d'une, si je m'avançois à repliquer à de telles responses. Je ressemble, enfin, à ces jeunes advocats, qui entament gaiglardement une cause, et produisent avec audace un discours bien estudié, mais quand ce vient à debattre les oppositions d'un fort adversaire, sçavent si peu où ils en sont, qu'ils voudroyent ne s'estre jamais engagez dans la noise. Ayez la bonté, chere cousine, d'exposer cecy à nostre heroïne en meilleurs termes qu'il ne m'est possible de vous prescrire, et ce sera m'obliger à un plus haut point que vous ne scauriez croire. 29 Sept. 67. |
|