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Mijn leven (1877)

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non-fictie

Subgenre

non-fictie/autobiografie-memoires
non-fictie/muziek-ballet-toneel-film-tv


© zie Auteursrecht en gebruiksvoorwaarden.

Mijn leven

(1877)–Mina Kruseman–rechtenstatus Auteursrechtvrij

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Madame W. New-York.
Bruxelles, 24 Juillet.

Ma chère Madame W.,

Me voici enfin arrivée chez moi, bien portante et gaie comme toujours et fort heureuse de pouvoir vous écrire quelques mots pour vous remercier tous de tout ce que vous avez fait pour moi.

.........................

Mon voyage c'est passé merveilleusement bien; figurez-vous que je n'ai pas été malade du tout et que nous avons chanté et

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dansé à bord du vaisseau comme si nons étions sur terre! Et des amours sans fin, au milieu de ce tumulte là! Presque tout le monde allait en Europe pour voyager une couple de mois et retourner en Amérique après. Vingt-trois dames sans messieurs et presque autant de messieurs sans dames! Le premier jour on ne fit que se regarder, puis on se parla un peu, et, après quelques jours de musique et de danse, les petits arrangements étaient faits et les amis de quelques heures avaient fait leurs iténéraires de voyage par couples, assez bien assortis. Quant à moi, mes invitations étaient tellement comiques, que je n'ai pas pu faire autrement que de les refuser en riant, vu que je suis vieille assez, maintenant, pour trouver mon chemin toute seule.

Paris, 12 Août 1872.

Vous comprenez déjà, n'est-ce pas, pourquoi ma lettre a tant trainée? C'est que j'ai été énormément occupée les derniers temps, et que maintenant je suis encore dans les arrangements de concerts jusqu'au dessus de la tête.

Après avoir été quelques jours à Bruxelles auprès de mon Père, je suis allée à Paris pour me faire entendre chez les correspondants, qui font des engagements pour l'hiver, la saison d'été étant trop avancée déjà pour trouver de l'occupation tout de suite. Je ne sais pas encore où j'irai, ni ce que je ferai.

.........................

d'un autre côté la presse a débutée encore par cette éternelle question d'amour, que je mets à la porte partout et toujours! Quelle vie de lutte et de guerre! Ça me fâche et m'amuse tout à la fois. Enfin, je ne sais rien encore, peut-être vous reviendrai-je cet hiver, peut-être resterai-je en France pour le théatre, si je puis y arriver sans amour!

Paris à bien changé depuis la guerre! Ce n'est plus du tout le Paris d'autrefois; il y a bien moins de bruit, bien moins de mouvement, et bien moins de toilettes surtout, puis les femmes ont beaucoup gagné à la mort des hommes, elles sont devenues plus raisonnables, plus sensées, plus travailleuses, je dirais presque: plus Américaines! Il faut bien qu'on marche seule quand on n'a personne pour vous pousser; et elles n'ont plus personne, ce qui fait qu'elles marchent maintenant! Les modes sont extrèmement arrièrées ici, je vois toutes les mêmes vieilles choses d'avant mon départ, les magasins, même ceux qui ont survécu aux malheurs de la guerre et de la commune, semblent avoir conservé le même étalage d'il y a deux ans! Et cela à Paris, la ville de la nouveauté et du changement! Aussi je ne me sens pas à Paris du tout maintenant, où il faut courir un quart d'heure avant de trouver un omnibus; autrefois ils vous empèchaient de courir! - Le Louvre et l'Hôtel de Ville sont encore tout en ruïnes, autrement la restauration est tellement parfaite qu'on ne voit presque plus que la guerre a passé par là.

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Hier j'ai été au cimetière (Père Lachaise) Comme c'est laid et peu poétique, quand on a vu ces beaux jardins de la mort en Amérique! De gros tombeaux carrés, en pierre, comme des maisons, qui se touchent et forment des rues, qui montent et descendent la montagne en lignes symétriques, sans grâce aucune; puis, par ci par là une statue ou une croix qui semblent s'étonner de se trouver là, au milieu de ces petites maisons carrées, toutes remplies de guirlandes de fleurs et d'objets d'église. La seule chose que j'ai trouvée gentille, c'est ce pauvre public du Dimanche, qui vient apporter des fleurs et des souvenirs de toutes sortes et court partout avec de petits arosoirs, pour aroser les fleurs qui décorent les tombeaux des personnes qu'il a aimées.

Puis tout est devenu plus chèr ici, quoique les français ne veulent pas l'avouer. On ne voit presque plus de monnaie, c'est tout du papier qui circule maintenant, seulement, ils ont trouvé moyen, malgré leurs dettes terribles, de donner à leur papier laGa naar voetnoot1 valeur de l'or, de sorte qu'on n'a pas plus pour fr. 20 en or qu'on n'a pour la même somme en papier. Nous avons le timbre aussi maintenant, comme dans le Sud des Etats unis.

.........................

Et tout le monde paye sans se plaindre du tout. Ce peuple est magnifique dans le malheur, et porte sa misère bien plus noblement, qu'il n'a jamais su jouir de sa prospérité. Les enfants surtout sont charmants! Comme la guerre a developpé ces petits êtres, qui causent de bombes et d'obus comme de vieux soldats! Somme tout, j'aime bien mieux le malheureux Paris d'à présent que le joyeux Paris d'autrefois, avec ses esprits legers et ses âmes vides.

Je veux écrire quelques mots à Miss ** encore, adieu donc pour aujourd'hui et au revoir! Papa m'a priée de vous remercier bien en son nom aussi de tout ce que vous avez fait pour moi et de vous présenter ses respects et sa reconnaissance.

.........................

 

Mina Krüseman.

voetnoot1
Dans ce temps là le dollar en or valait en Amerique 1.14 dollar papier.

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Over dit hoofdstuk/artikel

datums

  • 24 juli 1872

  • 20 augustus 1872