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De soeticheydt des buyten-levens, vergheselschapt met de boucken (1960)

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studie


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De soeticheydt des buyten-levens, vergheselschapt met de boucken

(1960)–P.A.F. van Veen–rechtenstatus Auteursrechtelijk beschermd

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Résumé Français

Grâce à l'inventaire quasi exhaustif qu'en a dressé J. te Winkel, l'histoire de la littérature néerlandaise comporte la catégorie du ‘poème de maison de campagne’.

Dans la présente étude j'ai traité à peu près 90 exemples évidents de ce type de poème, que l'on trouve dans la période qui va de 1613 jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.

Les poèmes de maison de campagne, dont les spécimens les plus connus ont été écrits par Van Borsselen, qui ouvrit la marche, par Hondius, Huygens, Westerbaen, Cats et Wellekens, sont principalement didactiques pour trois raisons: le principe descriptif, l'enseignement de l'horticulture et la moralisation.

Par principe les auteurs font une description souvent minitieuse du jardin fleuriste, du jardin fruitier, du jardin potager, du vivier, de la bassecour, du rucher et des embellisements requis par l'architecture jardinière. La plupart décrivent aussi les environs et saisissent entre-temps l'occasion de traiter quelque sujet de l'histoire nationale ou d'observer la conversation et les divertissements des paysans

Il convient de noter que les poètes, comme par un accord commun, ne veulent rien dire des maisons elles-mêmes, mais qu'ils louent les collections qu'elles contiennent.

Les auteurs donnent une idée générale de l'ordonnance des jardins à chacune des quatre saisons. Ils racontent les activités du seigneur et de ses ouvriers, les semailles, la récolte, la chasse, la pêche et avant tout la greffe.

Les seigneurs tiennent à honneur de travailler eux-mêmes dans leurs jardins. Le défrichement de terrains incultes est spécialement digne d'éloges. La nature déserte ne saurait attirer l'attention des auteurs, bien qu'ils fassent preuve d'une connaissance détaillée des choses les plus terre à terre et de tout ce qui est de peu d'apparence dans les jardins, comme les insectes par exemple.

Les poèmes de maison de campagne louent avec enthousiasme la sécurité de la campagne en l'opposant aux dangers de la navigation maritime; celle-ci ne serait entreprise que par la soif de l'or. A la campagne on ne connaîtrait par les calamités de la guerre. Une opposition profonde se manifeste aussi entre la campagne et la ville. En ville on devient victime de juges partiaux,

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d'avocats et de procureurs, de l'envie blafarde. La foi, la justice et la vertu se sont réfugiées dans les champs.

La cour royale est condamnée tout autant que la ville. La couronne et la pourpre sont des symboles de la perfidie, de l'envie et de la flatterie.

Les profits matériels de la vie de campagne sont hautement appréciés. La louange des mets non achetés au marché, mais qu'on a cultivés soi-m^eme, est chantée sur tous les tons. C'est encore une des idées qui ont été vulgarisées de la même façon, par la seconde Epode d'Horace.

L'amitié, ou plutôt l'accueil hospitalier d'amis d'un haut niveau culturel constitue un des thèmes obligatoires de cette littérature. Le besoin d'activité culturelle se démontre constamment. Les autobiographes révèlent leurs préférences littéraires et scientifiques tandis que les panégyristes glorifient leurs patrons comme d'importants poètes. De nombreux poèmes ont été écrits dans un style érudit et montrent un emploi abondant de l'arsenal de la mythologie et de l'histoire classiques. L'antiquité d'une part, l'Ancien et le Nouveau Testament d'autre part, offrent toute une suite de sages et de personnes illustres qui ont préféré la vie à la campagne à celle de la ville; ils ont, pour ainsi dire, canonisé la matière.

L'amour n'est pas, comme dans la littérature pastorale, l'aspiration à la main de la jeune fille, mais c'est l'amour conjugal d'une femme qui est mère de familie en même temps que camarade et assistante de son mari: elle sait gouverner et diriger la ‘maison de campagne’.

Nous avons ici des distinctions bien accusées entre la poésie pastorale et le genre qui nous occupe et qui, du reste, bien qu'il soit proche parent de la pastorale, ne connaît pas par exemple la fainéantise, les noms de bergers, le temps invariablement serein.

Un des auteurs de poèmes de maison de campagne, Wellekens, a fait preuve d' une claire conscience de l'affinité des deux genres littéraires, mais en même temps des différences considérables qui les séparent. Et bien qu'il y ait plusieurs poètes qui ont contribué à chaque catégorie, on ne voit presque nulle part des confusions.

Les ouvrages néerlandais sont caractérisés par leur orientation religieuse. Le poète regarde la nature comme une révélation divine. Pourvu qu'on ait l'intelligence d'ouvrir le livre de la nature, on y trouve les intentions de Dieu qui nous y enseigne sans paroles comment nous pourrons acquérir le salut éternel, mais aussi comment nous devons élever nos enfants: somme toute, nous y trouvons la vie saine et sage.

Les phénomènes de la nature sont interprétés comme des emblèmes: la nature est un don de Dieu à l'homme et par conséquent celui-ci a non seulement le droit, mais encore l'obligation de jouir des mets non achetés.

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Après la distinction de cette catégorie établie par Te Winkel il y a cinquante ans, le sujet ne semble pas avoir inspiré des études générales. La façon dont ces poèmes sont traités dans l'histoire de la littérature néerlandaise suggère qu'il s'agit d'une spécialité nationale. Les premiers auteurs qui s'y sont appliqués ne sont pas des poètes de premier ordre et, dès le début, le genre fait l'impression d'être traditionnel.

Dans le premier spécimen, Den Binckhorst, j'ai trouvé des indications qui rendent probable que ce poème a eu un modèle néo-latin, dont il serait peut-être partiellement une adaptation.

Une exploration de la littérature néo-latine des Pays-Bas montre que là aussi il y a toute une série d'exemples et que - qui plus est - Janus Secundus avait déjà écrit sur une villa italienne un tel poème à peu près un siècle avant la publication du Binckhorst.

Les topoi du Beatus ille, l'intérêt qu'on apporte à la vie des abeilles et bien d'autres indications révèlent une dépendance d'auteurs romains. Il résulte d'une comparaison du poème de maison de campagne avec les oeuvres des scriptores rei rusticae que ceux-ci - et surtout Virgile par ses Géorgiques - ont fourni la base de la littérature qui nous occupe.

Malgré l'influence considérable d'Horace, c'est surtout Virgile qui en était l'instigateur. Il a donné le modèle de la poésie didactique sur l'agriculture et la vie à la campagne, mais il n'a pas traité le terrain propre du poème de maison de campagne, à savoir l'horticulture. D'autre part il avait promis la gloire à ceux qui voudraient le suivre; en outre il avait suggéré d'entreprendre un traité poétique du jardin et d'autres sujets analogues.

Columelle déjà prit à coeur les paroles du maître. En suivant en prose le plan général des Géorgiques il a ajouté un livre en vers sur les jardins.

Il ne restera pas le seul auteur à réaliser la suggestion de Virgile. Alamanni et d'autres poètes italiens de la Renaissance ont voulu réintroduire dans la littérature de leur pays le genre classique des scriptores rei rusticae. En Italie, en France et dans plusieurs autres pays les ouvrages géorgiques poussèrent comme les champignons. Cette littérature très étendue peut être divisée en plusieurs catégories. Il y a des ouvrages généraux qui traitent, comme les Géorgiques, toutes sortes d'aspects de la vie rurale, mais on trouve aussi grand nombre de spécialisations suivant le conseil de Virgile. Les auteurs sont fiers de découvrir des sujets auxquels Virgile n'avait pas encore pensé. Il y a des exposés sur les jardins, la chasse, la pêche, l'agriculture proprement dite, le bétail, les saisons, certaines régions.

Mais les subdivisions se multiplient et deviennent plus subtiles: on traite la rose ou la truffe, la chasse au moyen de filets ou la chasse au cerf, même

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celle de la souris, on écrit des poèmes sur les maladies du bétail et... des poèmes sur des maisons de campagne individuelles.

Le poème de maison de campagne, dont on retrouvera sans doute des spécimens dans chaque littérature de l'Europe occidentale et de l'Europe centrale, doit être considéré comme un des sous-genres de la littérature géorgique, à savoir la spécialisation localisante, topographiquement individualisée du poème de l'horticulture, ce qui expliquerait l'absence de la description de la maison elle-même.

Les particularités qui caractérisent toute cette littérature sont les mêmes pour tous les ouvrages, qu'il s'agisse d'un poème sur le cidre ou sur une maison de campagne. C'est toujours l'évidente dépendance de Virgile.

L'idée qu'on se faisait de la vie rurale, a été, de tout temps, d'une grande importance. Après sa propagation sous l'empire romain, pour des raisons politiques, et sa diffusion parmi les citadins d'un certain niveau social et intellectuel, la Renaissance a adopté le genre quoique les circonstances fussent changées.

Aux yeux des humanistes, il valait autant que tout autre genre: l'Antiquité elle-même, ne l'avait-elle pas considéré comme un genre ‘auguste’? On compte donc parmi ceux qui s'y adonnent des cardinaux, des nobles, des humanistes de premier rang et d'importants poètes. L'influence du genre géorgique se manifeste ailleurs aussi, dans la théologie, dans la peinture, dans la vie.

D'autre part le genre fut favorisé par le développement de l'histoire naturelle et par la théologie naturelle, plus tard encore - mais pas en Hollande - par les idées des physiocrates. La Renaissance a apporté la résurrection du genre, mais cela ne veut pas dire qu'il avait disparu pendant le Moyen Age. Un poème comme l'Hortulus par Walahfrid Strabo est là pour en donner la preuve. Le Moyen Age a fourni un aspect spécial, à savoir le caractère chrétien. Le christianisme a canonisé cette littérature, ce qui a contribué à la glorification du sujet par la Renaissance.

 

Cassiodore a recommandé aux religieux de lire les scriptores rei rusticae, déclarant que leur science et leur art étaient les plus importants des sciences païennes. Les moines devraient pratiquer l'agriculture, ordonna-t-il, et pour cela ils ne sauraient faire mieux que de lire Columelle et les siens. Seulement, ils devraient les étudier ‘à la façon chrétienne’. Quand on se souvient de son goût prononcé pour l'allégorie, on devine ce que cela veut dire.

Les conséquences de cette appréciation chrétienne se manifestent par exemple dans le traitement de la matière agriculturale par Raban Maur, qui la saisit dans le seul but d'en expliquer le sens métaphysique.

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Quand le genre renaît à la vie, un humaniste comme Erasme et les protestants retiennent cette vision ‘emblématisante’, mais dans les littératures catholiques (italienne et française) il n'en est pas question.

Grâce au prestige de l'Antiquité, le modèle du poème de maison de campagne revêtait une forme fixe, si bien qu'un auteur n'avait ni la liberté ni le désir d'en modifier le schéma. Ils répètent les affirmations de leurs prédécesseurs classiques bien qu'elles forment parfois des contrastes frappants avec leurs propres conditions. En outre il n'y avait pas de raison urgente d'en changer la conception: le genre n'évolue guère. Le réalisme initial et le rationalisme ultérieur se supportaient au moins très bien, les progrès des sciences et les idées sur l'économie ne tendant qu'a prêter au genre une base plus solide. Le romantisme enfin devait le tuer: la froideur des sentiments, le caractère prosaïque, l'inspiration utilitaire étaient causes que cette littérature, qui fut importante, ne pouvait subsister et finissait par tomber dans l'oubli.


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