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Les ailes rouges de la guerre (1916)

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Genre

poëzie

Subgenre

gedichten / dichtbundel


© zie Auteursrecht en gebruiksvoorwaarden.

Les ailes rouges de la guerre

(1916)–Emile Verhaeren–rechtenstatus Auteursrecht onbekend

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[pagina 5]
[p. 5]
A MAURICE MAETERLINCK
Fraternellement
e.v.
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[p. 7]

Le monde s'arme

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[p. 9]

Le monde s'arme

 
Disséminant la guerre
 
Par régiments entiers à travers monts et terres,
 
Au long du sombre Oder et de l'Elbe et du Rhin,
 
Claquent
 
Partout les plaques
 
Des ponts d'airain
 
Au passage volant et trépidant des trains.
 
 
 
Et de même à l'Ouest en une France de vignes
 
Et de pierres dans le soleil,
 
Passent par des chemins vermeils,
 
En fols galops de poussière et d'acier,
 
Des lignes
 
Régulières de cavaliers;
[pagina 10]
[p. 10]
 
La ville tend son coeur vers ces troupes en marche,
 
Son coeur fougueux, son coeur profond,
 
Et les gares, de loin en loin, ouvrant leurs arches,
 
Engouffrent lentement au creux de leurs wagons
 
Le remuement tassé de ces cent escadrons.
 
 
 
t tout à coup se dirigeant vers la Vistule
 
Du fond des Ourals blancs et des Caucases bleus,
 
L'innombrable Russie en bataillons houleux
 
Se précipite et s'accumule;
 
L'ordre s'y fait - et les chevaux et les soldats
 
Frappent si fort le sol des marteaux de leurs pas
 
Qu'on dirait qu'avec eux marche en avant la terre.
 
 
 
Les mêmes pas autoritaires
 
Sonnent dans la Hongrie et dans l'Autriche et font
 
Trembler Vienne et Buda sous leur rythme profond,
 
Tandis qu'au Nord on les écoute
 
Ebranler Bruge, Anvers, Liége, Bruxelle et Gand
 
Et comme emplir de leur tenace battement
 
L'immensité des routes.
[pagina 11]
[p. 11]
 
Et la mer obéit au même acharnement
 
De vitesse et d'essor à travers ses espaces:
 
Les sous-marins rusés et les croiseurs rapaces
 
Guettent au pied des caps pour s'élancer vers où?
 
Des signaux concordants sont donnés tout à coup.
 
Les ports sont ameutés de brusques canonnades.
 
Des obusiers géants quittent les esplanades.
 
Dans la cale et la soute on travaille partout
 
Et voici qu'à l'aurore, en ligne de bataille,
 
Sur les flots montueux que leur étrave entaille,
 
Passent les cuirassés dardant vers l'horizon
 
Les obliques et rayonnants buissons
 
De leurs canons.
 
 
 
Oh! les retentissants et phosphoreux cratères
 
Dont les arsenaux d'or illuminent la terre,
 
De Woolwich à Skoda et d'Essen au Creusot!
 
L'acier s'y mue en fonte et s'y coule en mitraille;
 
Mille obus emboutis s'y rangent en monceaux;
 
Déjà se livre au loin la première bataille:
[pagina 12]
[p. 12]
 
Les eaux d'Heligoland s'emplissent de lueurs;
 
Un brusque orgueil monte aux cerveaux, sans que les coeurs
 
Battent trop fort ou s'exaltent en cris sauvages;
 
Autour de Tsing-Tao qui brille sur la mer
 
L'attaque des vaisseaux rassemble ses éclairs
 
Et la rage et l'astuce et la terreur voyagent
 
Ici, là-bas, partout, de sillage en sillage,
 
Immensément,
 
De l'un à l'autre bout de l'Océan.
 
 
 
Et par-dessus ces escadres et leurs fumées
 
Volent de ciel en ciel les paroles armées;
 
Chaque onde en est vibrante et, le jour et la nuit,
 
Passe toute la guerre à travers l'infini;
 
L'antenne des hauts mâts recueille et répercute
 
L'ordre d'où sortira la victoire ou la chute;
 
A l'Est, à l'Ouest, au Sud, au Nord,
 
Autour des appareils mille étincelles d'or
 
Crépitent - et c'est le feu, le vent, les eaux, la terre,
 
- Vieux éléments ployés aux ordres du mystère, -
[pagina 13]
[p. 13]
 
Que l'homme à son tour dompte et qu'il force soudain
 
A travailler au sort des hommes de demain.
 
 
 
Et tout autour de cette arène déjà rouge,
 
Avec la crainte en eux que leur destin ne bouge,
 
Se tiennent inclinés les peuples et les rois
 
Dont la guerre féroce épargna les royaumes.
 
Leurs Parlements sont réunis: de grandes voix
 
Parlent encor sous de grands dômes;
 
Pourtant,
 
A chaque instant,
 
L'angoisse emplit les coeurs battants,
 
Si bien que l'univers entier est haletant
 
Dans son sang et sa chair, dans ses os et ses moelles,
 
Du creux des mers jusqu'aux étoiles.

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