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Poèmes (1895)

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poëzie

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gedichten / dichtbundel


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Poèmes

(1895)–Emile Verhaeren–rechtenstatus Auteursrecht onbekend

Les bords de la route. Les Flamandes. Les moines


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[pagina 164]
[p. 164]

Amours rouges

 
Et qu'importent les mots méchants et les parlotes
 
S'ils ont la volupté de se sentir à deux?
 
Que lui font l'oeil mauvais et les cris de bigotes,
 
Quand au soir descendant, au long du chemin creux,
 
Il la sent s'allumer de charnelles tendresses,
 
Qu'il l'étreint contre lui, regarde longuement
 
Son cou large, où sont faits des coins pour les caresses,
 
Ses yeux d'où sort l'ardeur de son embrasement;
 
Qu'elle vibre et s'affole et s'offre tout entière,
 
Que la rage d'aimer l'enflamme, qu'elle veut,
 
Tant le sang de son coeur lui brûle chaque artère,
 
Tant hurlent ses désirs et ses instincts en feu,
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[p. 165]
 
Ne faire de son corps qu'une table dressée,
 
Où son gars mangerait et boirait jusqu'au jour,
 
La bouche gloutonnante et la manche troussée,
 
Tout un festin de chair, de jeunesse et d'amour!
 
Et pendant qu'il la chauffe, ils vont par les saulaies,
 
Par les sentiers moussus, faits pour s'en aller deux,
 
Ils vont toujours, tirant les feuilles hors des haies,
 
Les mordant avec fièvre et les jetant loin d'eux.
 
Il confie en riant ce qui troublait sa tête,
 
Avant qu'il n'eût espoir certain de l'épouser,
 
Il se rappelle encor - tout comme elle - la fête
 
Où de force il plaqua ses lèvres d'un baiser.
 
Mais c'est elle, à présent, qui s'en poisse la bouche,
 
Qui s'en soûle et s'en gave aux godailles d'amour,
 
Au grand air, sous l'éclat du soleil qui se couche
 
Et dans le rouge adieu de la nature au jour.
 
Et d'un commun accord, sans pourtant se rien dire,
 
Au coude d'un chemin menant droit aux fouillis,
 
Le coeur battant son plein, le visage en sourire,
 
Ils cherchent où s'asseoir dans l'épais des taillis.
 
Et près d'un blond carré d'orge, dans la verdure
 
Fraîche et vibrante encore et gazouilleuse au vent,
 
Ils dénichent, comme au hasard, une encoignure,
 
Faite d'un bois derrière et de buissons devant,
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[p. 166]
 
Un coin calme, où bruit seule parmi l'épeautre,
 
La respiration onduleuse des blés.
 
Se regardant toujours et s'attirant l'un l'autre,
 
Ils se sont abattus, haletants et troublés.
 
Et c'est alors un cri des sens, une fringale,
 
Un assouvissement de désirs et d'instincts,
 
Un combat chair à chair de gouge avec son mâle,
 
Des étreintes de corps à se briser les reins,
 
Des vautrements si fous que l'herbe en est broyée
 
Comme après un assaut de vents et de grêlons,
 
Les buissons cassés net et la terre rayée
 
D'un grattage lascif de pieds et de talons.
 
Elle sert de sa chair autant qu'il en demande,
 
Sans crier, se débattre ou simuler des peurs,
 
Ne craignant même plus que le village entende
 
L'explosion d'amour, qui saute de leurs coeurs.
 
Ils songent aux-fureurs échauffantes des bêtes,
 
Aux printemps allumant l'ardeur dans les troupeaux,
 
Aux chevaux hennissants, aux vaches toujours prêtes
 
A se courber au joug amoureux des taureaux.
 
Et lui, - roi de ce corps pâmé, lui maître d'elle,
 
Le choisi, parmi tous, pour mener le déduit,
 
La voyant dans ses bras frissonner comme une aile,
 
Sent son orgueil de gars puissant monter en lui.
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Ses assauts enfiévrés comme un choc de rafales
 
Traversent la fureur de leurs accouplements,
 
Ses spasmes ont des cris plus profonds que des râles,
 
Son rut bondit sur elle avec des jappements,
 
Il voudrait l'accabler dans une ardeur plénière,
 
Et lui broyer les sens sous des poids de torpeur,
 
Et ce débordement de lutte dernière
 
Devient rage à tel point que leur amour fait peur.
 
 
 
Après l'ébruitement du scandale au village,
 
Après de longs refus brutaux, un temps viendra,
 
Où les parents vaincus voudront le mariage;
 
Et l'amant d'aujourd'hui, son gars aimé, sera
 
Le même qu'on verra venir, le jour des noces,
 
Lui donner l'anneau d'or et conduire à l'autel,
 
Orné de cierges neufs et de roses précoces,
 
Ses vingt ans agités du frisson maternel.

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