Skiplinks

  • Tekst
  • Verantwoording en downloads
  • Doorverwijzing en noten
Logo DBNL Ga naar de homepage
Logo DBNL

Hoofdmenu

  • Literatuur & taal
    • Auteurs
    • Beschikbare titels
    • Literatuur
    • Taalkunde
    • Collectie Limburg
    • Collectie Friesland
    • Collectie Suriname
    • Collectie Zuid-Afrika
  • Selecties
    • Collectie jeugdliteratuur
    • Basisbibliotheek
    • Tijdschriften/jaarboeken
    • Naslagwerken
    • Collectie e-books
    • Collectie publiek domein
    • Calendarium
    • Atlas
  • Periode
    • Middeleeuwen
    • Periode 1550-1700
    • Achttiende eeuw
    • Negentiende eeuw
    • Twintigste eeuw
    • Eenentwintigste eeuw
Poèmes (1895)

Informatie terzijde

Titelpagina van Poèmes
Afbeelding van PoèmesToon afbeelding van titelpagina van Poèmes

  • Verantwoording
  • Inhoudsopgave

Downloads

PDF van tekst (0.67 MB)

XML (0.22 MB)

tekstbestand






Genre

poëzie

Subgenre

gedichten / dichtbundel


© zie Auteursrecht en gebruiksvoorwaarden.

Poèmes

(1895)–Emile Verhaeren–rechtenstatus Auteursrecht onbekend

Les bords de la route. Les Flamandes. Les moines


Vorige Volgende
[pagina 226]
[p. 226]

Rentrée des moines

I

 
On dirait que le site entier sous un lissoir
 
Se lustre et dans les lacs voisins se réverbère;
 
C'est l'heure où la clarté du jour d'ombres s'obère,
 
Où le soleil descend les escaliers du soir.
 
 
 
Une étoile d'argent lointainement tremblante,
 
Lumière d'or, dont on n'aperçoit le flambleau,
 
Se reflète mobile et fixe au fond de l'eau
 
Où le courant la lave avec une onde lente.
 
 
 
A travers les champs verts s'en va se déroulant
 
La route dont l'averse a lamé les ornières;
[pagina 227]
[p. 227]
 
Elle longe les noirs massifs des sapinières
 
Et monte au carrefour couper le pavé blanc.
 
 
 
Au loin scintille encore une lucarne ronde
 
Qui s'ouvre ainsi qu'un oeil dans un pignon rongé:
 
Là, le dernier reflet du couchant s'est plongé,
 
Comme, en un trou profond et ténébreux, la sonde.
 
 
 
Et rien ne s'entend plus dans ce mystique adieu,
 
Rien - le site vêtu d'une paix métallique
 
Semble enfermer en lui, comme une basilique,
 
La présence muette et nocturne de Dieu.

II

 
Alors les moines blancs rentrent aux monastères,
 
Après secours portés aux malades des bourgs,
 
Aux remueurs cassés de sols et de labours,
 
Aux gueux chrétiens qui vont mourir, aux grabataires,
[pagina 228]
[p. 228]
 
A ceux qui crèvent seuls, mornes, sales, pouilleux
 
Et que nul de regrets ni de pleurs n'accompagne
 
Et qui pourriront nus dans un coin de campagne,
 
Sans qu'on lave leur corps ni qu'on ferme leurs yeux,
 
 
 
Aux mendiants mordus de misères avides,
 
Qui, le ventre troué de faim, ne peuvent plus
 
Se béquiller là-bas vers les enclos feuillus
 
Et qui se noient, la nuit, dans les étangs livides.
 
 
 
Et tels les moines blancs traversent les champs noirs,
 
Faisant songer au temps des jeunesses bibliques
 
Où l'on voyait errer des géants angéliques,
 
En longs manteaux de lin, dans l'or pâli des soirs.

III

 
Brusques, sonnent au loin des tintements de cloche,
 
Qui cassent du silence à coups de battant clair
 
Par-dessus les hameaux, jetant à travers l'air
 
Un long appel, qui long, parmi l'écho, ricoche.
[pagina 229]
[p. 229]
 
Ils redisent que c'est le moment justicier
 
Où les moines s'en vont au choeur chanter Ténèbres
 
Et promener sur leurs consciences funèbres
 
La froide cruauté de leurs regards d'acier.
 
 
 
Et les voici priant: tous ceux dont la journée
 
S'est consumée au long hersage en pleins terreaux,
 
Ceux dont l'esprit sur les textes préceptoraux
 
S'épand, comme un reflet de lumière inclinée.
 
 
 
Ceux dont la solitude âpre et pâle a rendu
 
L'âme voyante et dont la peau blème et collante
 
Jette vers Dieu la voix de sa maigreur sanglante,
 
Ceux dont les tourments noirs ont fait le corps tordu.
 
 
 
Et les moines qui sont rentrés aux monastères,
 
Après visite faite aux malheureux des bourgs,
 
Aux remueurs cassés de sols et de labours,
 
Aux gueux chrétiens qui vont mourir, aux grabataires,
 
 
 
A leurs frères pieux disent, à lente voix,
 
Qu'au dehors, quelque part, dans un coin de bruyère,
 
Il est un moribond qui s'en va sans prière
 
Et qu'il faut supplier, au choeur, le Christ en croix,
[pagina 230]
[p. 230]
 
Pour qu'il soit pitoyable aux mendiants avides
 
Qui, le ventre troué de faim, ne peuvent plus
 
Se béquiller au loin vers les enclos feuillus
 
Et qui se noient, la nuit, dans les étangs livides.
 
 
 
Et tous alors, tous les moines, très lentement,
 
Envoient vers Dieu le chant des lentes litanies;
 
Et les anges qui sont gardiens des agonies
 
Ferment les yeux des morts, silencieusement.


Vorige Volgende

Footer navigatie

Logo DBNL Logo DBNL

Over DBNL

  • Wat is DBNL?
  • Over ons
  • Selectie- en editieverantwoording

Voor gebruikers

  • Gebruiksvoorwaarden/Terms of Use
  • Informatie voor rechthebbenden
  • Disclaimer
  • Privacy
  • Toegankelijkheid

Contact

  • Contactformulier
  • Veelgestelde vragen
  • Vacatures
Logo DBNL

Partners

Ga naar kb.nl logo KB
Ga naar taalunie.org logo TaalUnie
Ga naar vlaamse-erfgoedbibliotheken.be logo Vlaamse Erfgoedbibliotheken