Chansonvormen op het einde van de XVde eeuw

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Conclusion

Par la présente publication l'auteur a voulu faire connaître quelques résultats d'une étude sur les formes musicales de la chanson française à la fin du XVe siècle. L'Odhecaton de Petrucci, étant la plus ancienne édition imprimée de cette forme d'art, a servi de point de départ pour ce travail.

L'auteur a rapproché l'Odhecaton du contenu de manuscrits plus anciens et contemporains et de quelques manuscrits et imprimés plus jeunes. Le but de ce rapprochement était de découvrir autant que possible les auteurs des pièces anonymes et les textes des chansons.

L'étude des chansons du répertoire bourguignon, qui nous ont été conservées dans les manuscrits Dijon, W. Lab., Kop. et Wolf., a démontré que l'Odhecaton contient nombre de chansons qui sont étrangères à ce répertoire et re présentent un style qui s'en éloigne de plusiers façons.

Nous avons trouvé dans l'Odhecaton des chansons sous des formes différentes:

I	- Compositions dans la forme du répertoire bourguignon; oeuvres de Hayne, Ockeghem, Vincenet.
II	- Compositions comme sous I, modifiées dans un sens moderne; oeuvres de Hayne et de Caron avec une voix ajoutée.
III	- Chansons dans lesquelles une voix empruntée à une chanson bourguignonne sert de chant-donné: Agricola, Compère, Josquin, Busnois, Japart, Bourdon.
IV	- Compositions en forme de rondeau et de virelai dans un style nouveau: Agricola, Compère, Busnois, Isaac, de la Rue et de Orto.
V	- Technique de combinaison de chansons différentes: Busnois, Japart, Stokem.

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VI	- Ballades: technique d'imitation avec parties homophones. Compositions sur des chants populaires préexistants par Josquin, Isaac, Stokem, Japart. Quelques compositions d'apres des chants populaires en forme de virelai. La forme A B A avec coda commence à se développer.
VII	- Compositions ayant pour base des chants populaires en forme libre avec des refrains: Compère, Ninot le Petit, Bruhier, Mouton.

Le nombre des compositions sur des textes italiens et néerlandais de l'Odhecaton est trop restreint pour permettre d'en tirer des conclusions.

Une forme à part, qui tient le milieu entre la forme chanson et la forme motet, semble avoir été en vogue pendant la fin du siècle. Nous avons préféré le nom de ‘chanson-motet’ à celui ‘Liedmotette’, introduit par le Dr Besseler.

Au contraire de l'opinion de M. Maurice Cauchie, qui veut que l'Odhecaton soit un recueil de musique instrumentale, l'auteur est d'avis que l'exécution des morceaux qu'il contient peut avoir eu lieu aussi bien pour des voix que pour des instruments seuls ou bien pour un groupe mixte de voix et d'instruments. Jusqu' à la fin du quinzième siècle les formes musicales des chansons dépendent de celle du texte. On trouve dans l'Odhecaton quelques compositions formées à l'aide de répétitions de marches mélodiques qui donnent l'impression que la forme musicale l'emporte sur la forme littéraire. (Voir l'exemple XV, ‘Cela sans plus’ de Josquin.) S'opposant à l'opinion du Dr Besseler, l'auteur croit pouvoir constater que Petrucci a donné avec l'Odhecaton beaucoup plus qu'une simple compilation de chansons du siècle précédent. Petrucci s'y montre plutôt soucieux de donner des chansons-types, modernes pour son temps.