Septentrion. Jaargang 1
(1972)– [tijdschrift] Septentrion–
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‘Oh Belgique, état tampon’, par Octave Landuyt.
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octave landuyt: artiste éclectique flamandjaak brouwersNé à Malines en 1930. Journaliste. Attaché au journal bruxellois ‘Het Laatste Nieuws’ depuis 1956. ![]() Les critiques d'art belges ont trop considéré Octave Landuyt comme un artiste isolé, comme s'il n'existait point pour lui de corrélations ou de liens avec d'autres artistes en Flandre. A mon avis, ils confondent originalité et solitude artistique, sort qui échoit à toute personnalité vraie. Si, dans un de ses poèmes, le poète néerlandais Adriaan Roland Holst affirme qu' un mot n'a de valeur que s'il est écrit dans la solitude la plus complète, cela vaut également pour les créateurs d'oeuvres d'art plastique. Aucun artiste sincère qui subit les influences de son époque, tout en rejetant les indéniables phénomènes liés à la mode, ne peut échapper à cette solitude. Toutefois, il faut observer que la solitude en tant que nécessité créatrice ne signifie ni séparation ni détachement du monde, ni illusion narcissique, mais qu'elle comporte surtout une confrontation et un dialogue avec soi-même qui puisse mener aussi bien à un conflit qu'à une conciliation. On peut considérer Octave Landuyt isolément en tenant compte exclusivement de la réalisation plastique de ses sujets et de l'exposition d'un large éventail de problèmes, sans considérer le sens de son oeuvre ou ses motivations psychiques, et sans se référer à la tradition picturale flamande ou à l'acceptation païenne de la vie qui, chez Landuyt comme ailleurs, trouve ses sources dans les temps préchrétiens. Est-ce un pur hasard si la redécouverte de la peinture flamande et l'appréciation de Landuyt par les pays étrangers se sont produites presque simultanément? Karel Jonckheere écrivait en 1969: ‘Il y a quinze ans, il n'avait pas encore vendu un seul dessin et il semblait condamné à rester un meurt-de-faim incompris jusqu'au moment | |
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‘Esquintie’ (88/83 cm) par Octave Landuyt.
où l'Amérique le découvrit, réveillant ainsi - comme cela s'est si souvent produit - la patrie où l'on s'exclama: “Nous nous en étions toujours doutés”.’Ga naar eind(1) Grâce à l'exposition ‘L'Art Flamand d'Ensor à Permeke’ à Paris, grâce à la vente aux enchères d'oeuvres d'art flamand chez Sotheby et à la redécouverte de l'expressionisme flamand à Londres, l'é- | |
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tranger a constaté avec quelque étonnement que notre production artistique présentait un visage spécifique, ce qui, en vertu de toutes sortes de circonstances, avait été ignoré des années durant. Ce n'est qu'alors que se manifestèrent la rupture et le lien avec le passé, que fut soudain reconnue la signification internationale de James Ensor et que s'accrut l'intérêt pour les créations des générations plus récentes. Depuis de nombreuses années déjà, Octave Landuyt avait déployé une grande activité. En partie à cause des obligations du contrat qui le liait à son marchand d'art en Amérique, il avait exposé régulièrement à l'étranger. Dans ses oeuvres se décelaient aussi bien la rupture que le lien avec la tradition picturale flamande, puisqu'il y greffait des problèmes contemporains. Ainsi, il semblait être un excellent protagoniste qui pouvait régulièrement éperonner l'intérêt éveillé par le caractère particulier de la peinture flamande contemporaine. A intervalles réguliers, le critique d'art Jan D'Haese essaya de montrer cet aspect spécifique et caractéristique en organisant quelques grandes expositions. Le ‘fantastique’ qu'il décelait comme dénominateur commun réunissait un très grand nombre d'artistes - parmi lesquels Octave Landuyt - et accentuait les innombrables variantes. Toutefois, il ne pouvait que difficilement servir de trait d'union formel à un groupe solide et d'un niveau élevé. Bien sûr, dans l'oeuvre de la plupart d'entre eux, le fantastique était présent dans une mesure plus ou moins prononcée, mais sauf exception il semblait être une inspiration accidentelle et non pas essentielle. Sous le même drapeau se trouvaient rangés plusieurs artistes qui témoignaient fortement d'un néo-réalisme à caractéristiques propres, qui avait emprunté aux jeunes courants internationaux certaines formes aussi bien que l'esprit, sans aller jusqu'à l'imitation servile. Chez eux, les phénomènes liés à l'époque étaient greffés sur un passé typiquement pictural et se manifestaient par les techniques traditionnelles de la peinture, malgré quelques matériaux extra-picturaux qui servaient d'ailleurs exclusivement comme rares accessoires et jamais comme but.
Ce réalisme flamand rénové se manifestait chez plusieurs fortes personnalités qui, malgré leur approche spéciale des problèmes posés, avaient un sol nourricier commun et développaient des thèmes parallèles, sinon apparentés. Jamais il ne fut question d'une manifestation de groupe en Belgique ni à l'étranger. Et si, un jour, l'étranger mettait à profit cette possibilité, nos promoteurs d'art auraient tout le loisir ‘de s'en être doutés depuis toujours’.
Quoi qu'il en soit, il est certain qu'Octave Landuyt ne saurait, ne peut plus être séparé de cette lignée, d'autant plus qu'il en est au fond le précurseur, suffisamment pénétré et connu à l'étranger pour y témoigner de ce nouveau courant dans notre peinture et notre sculpture, participant à des tendances et des aspirations internationales sans toutefois perdre son visage propre. Il s'agit là d'un groupe aussi qui vit au milieu de l'actualité de ce monde et qui y réagit régulièrement, fût-ce de façon différente selon les cas. Essayons de nous initier au monde d'Octave Landuyt et de suivre un peu ses expériences et ses réactions par le biais de son oeuvre.
En général, l'endroit où un artiste réalise | |
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‘Astronaute’ par Octave Landuyt.
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‘La Naja’ par Octave Landuyt.
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ses créations a une importance secondaire. Pour Octave Landuyt, je serais tenté de faire une petite exception. Sa demeure à Heusden, près de la ville de
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‘Gravitation’ (112/200 cm) par Octave Landuyt.
Gand, mérite une description. Jan P. BallegeerGa naar eind(2) a fait observer que la construction de l'atelier idéal fut préparée pendant plusieurs années et que l'architecte Lietart dut procéder à de fréquentes modifications du plan, en tenant compte non seulement des possibilités financières croissantes de l'artiste mais également de ses aspirations changeantes. Puis fût choisi un site adéquat. Le résultat, ce sont deux solides parallélépipèdes, des formes cubiques sur un plateau rectangulaire, entouré d'un petit désert de cailloux. Près de l'entrée se trouve un totem, ressemblant à un sphinx devant une pyramide moderne. Derrière la maison furent plantées, sur la surface plane, des rondelles sciées transversalement de gros troncs d'arbre. Elles accentuent et rehaussent la perspective du paysage légèrement en pente.
Des sépultures ou des mastabas alignés?
J'exagère sans doute, et pourtant, ce robuste bâtiment montre quelque ressemblance avec une pyramide: un espace simple, rigoureusement fermé, aux entrées étroites, à l'intérieur duquel se trouvent les corridors, les paliers et les chambres: des chambres pour les offrandes, des antichambres de l'au-delà, des chambres pour les biens privés des défunts et, évidemment, la chambre funéraire du souverain. Presque au centre de la maison, sous un globe en verre, se trouve la momie d'une vierge péruvienne, étranglée dans une attitude assise. A côté d'elle, également dans une armoire en verre richement ornée, la momie d'une courtisane de la cour de Ptolémée.
Le cercle et le carré, l'armoire et le globe dans lesquels les joyaux de la vie sont enserrés et cachés, mais aussi la présence constante de la mort sont effectivement les attributs de l'oeuvre de Landuyt, toujours renouvelés bien que toujours en rapport avec le thème traité. Car ces thè- | |
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mes revêtent une importance extrême chez tous les artistes que j'essayais de classer sous l'étiquette peu satisfaisante de néoréalistes, aussi bien pour certaines périodes déterminées que dans l'ensemble de leur évolution artistique. Chez Landuyt aussi, ils renvoient périodiquement à des points critiques, à une méditation renouvelée sur la relation entre l'observateur et la réalité, ou à la recherche de nouvelles possibilités techniques. Certains thèmes deviennent comme des jalons pour les modifications ou les glissements du message et en même temps ils sont des indices permettant au contemplateur de deviner les motivations humains. Chez un technicien éclectique comme Octave Landuyt, exerçant un nombre surprenant de disciplines, cela se remarque d'autant plus facilement. Il est artiste peintre et céramiste à la fois. Il n'est pas seulement professeur mais aussi ‘designer’, créateur de tapisseries, de tissus et de bijoux. On pourrait l'approcher sous ces angles divers - ce qui a d'ailleurs été fait à plusieurs reprises - mais jamais les sources ne mentionnent suffisamment l'interpénétration de toutes ces disciplines. Bien que notre intention ne puisse être de soumettre toute l'oeuvre de Landuyt à un examen pareil, je veux indiquer quelques exemples marquants qui peuvent suffire comme preuves provisoires. Dans une partie des oeuvres de Landuyt, aussi bien dans les peintures, les céramiques que dans les dessins, on est surtout frappé par une certaine ambiguïté dans l'exécution. Prenons comme exemple la série des ‘Kamikaze’Ga naar eind(3). L'intégration austère, détaillée et réaliste des visages est englobée, entourée ou appuyée par des formes extrêmement décoratives qui frôlent une construction géométrique.![]()
‘La savante sacrilège’ (40/24 cm) par Octave Landuyt.
Un autre phénomène remarquable est constitué par le ‘support’ sur lequel reposent ces céramiques, mais qui est traité | |
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‘La Vénétienne’, par Octave Landuyt.
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‘L'artificier d'une lointaine étoile’ (65/20 cm) par Octave Landuyt.
le plus souvent comme faisant partie intégrante de l'oeuvre dans son ensemble. Il augmente en effet l'impression quelque peu figée, parfois solennelle et statique qui, quelquefois, remet en mémoire certaines sculptures égyptiennes. Le visage humain marqué par la vie, sillonné et détaillé dans un agglomérat de formes géométriques se présente maintenant comme une contradiction, un paradoxe, un sacrilège: un intrus. Ce conflit entre les formes et les mondes réels et idéaux est figé dans une confrontation terrifiante, d'où est rejetée, consciemment ou pas, toute cohérence ou pureté critique du style. Ce phénomène s'est retrouvé dans l'oeuvre de Landuyt dès le début.
L'intégration du sujet ou du meuble - au sens le plus large du terme - dans les peintures et les céramiques de Landuyt est un autre aspect qui n'a pratiquement jamais suscité un quelconque intérêt. Cette intégration voulue et la tendance indéniable à l'ornement mènent dans de nombreux cas à la rencontre surprenante d'objets réels et idéaux, même si ce n'est pas toujours de façon aussi choquante que c'est le cas dans les ‘Kamikaze’.
Aussi l'armoire ou le globe en tant qu'espace sur lequel ou dans lequel se joue tout le procès, a pratiquement la fonction d'un cadre qui, chez Landuyt, est considéré comme faisant partie intégrante de l'oeuvre et qui dès lors prend parfois des proportions démesurées. Il est impossible d'étudier plus profondément ici le symbole de l'armoire et du globe, mais je présume des mobiles psychologiques très puissants. Considérer tous les phénomènes énumérés ci-dessus comme le résultat de l'influence réciproque de disciplines divergentes me semble d'ailleurs trop superficiel.
Une petite esquisse de l'évolution de l'artiste ne peut que confirmer cette conjec- | |
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ture. Elle démontre clairement, en outre, comment cette évolution de Landuyt manifeste un déroulement thématique aussi bien que périodique, surtout par des séries. Landuyt croit d'ailleurs à l'élaboration de variations successives d'un même sujet. La première série, peinte vers 1940, est essentiellement animiste. Les personnages sont apparentés à l'artiste (le père, la mère, le grand-père). Le fait que son grand-père était cordonnier a même quelque importance. Dans l'atelier de celui-ci, le jeune Landuyt pouvait peindre à coeur joie sur les peaux et sur le cuir tanné qu'il avait sous la main. Quant aux thèmes, les premières oeuvres sont plutôt intimistes, mais du point de vue formel s'impose dès le début l'intégration fermée et stylisée du visage humain, exécuté dans des couleurs brunies et jaunies dont l'impénétrabilité contraste fort avec les arrière-fonds plus lumineux et diaphanes. L'angle visuel cinématographique et la perspective optique sont également typiques. Mais en même temps se manifeste une intention - en dehors de tous les problèmes plastiques - qui rappelle le temporel auquel renvoie l'anecdote: les gens qui scrutent le ciel dans ‘Escadrille’ (1952), une vitre brisée, une cigarette, un ensemble de tuyaux ou la corde à linge pour ne nommer que quelques données de certains tableaux. Il faut indiquer également que le coloris se fait toujours plus classique et que Landuyt domine de plus en plus magistralement la technique du glacis. Que la réalité dépasse l'imagination la plus téméraire semble être l'une des affirmations souvent énoncées par Octave Landuyt. Il a raison d'ailleurs, et il n'a pas été le seul à interroger de nouveau et différemment la réalité, à l'examiner et à l'expérimenter. Chez Landuyt, ce procès se déroule en plusieurs phases successives, aidé en cela par un examen presque microscopique de la nature. Des aninaux sont agrandis exagérément et certains détails sont valorisés jusqu'à constituer des mondes à part ayant des structures propres et des formes plastiques. Ils ![]()
‘Le porteur du drapeau’ (40/10 m) par Octave Landuyt.
favorisent l'expressivité rehaussée mais ne sont jamais artificiels ou irréels par essence. Car, celui qui regarde la réalité de près avec suffisamment d'attention, découvre des mondes inimaginés pleins de frissons horrifiants et de monstres fabuleux, mais aussi d'atmosphères fééri- | |
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ques et d'alliages organiques qui, du point de vue plastique, ne peuvent être traduits que de façon abstraite. Landuyt a dressé la carte de ces voyages d'exploration dans de nombreuses séries, accentuant alternativement les détails expressifs et le procès généalogique de la ![]()
‘La croissance psychique ou le désir d'un enfant’ (64/35 cm) par Octave Landuyt.
matière, surtout lorsqu'il soumettait les même thèmes à l'art de la céramique. Des séries comme ‘Essentiële oppervlakten’ (‘Surfaces essentielles’) et ‘Specifieke vormeigenschappen’ (‘Caractéristiques formelles spécifiques’) sont, dans l'évolution de Landuyt, très importantes pour l'avenir et elles montrent des points communs avec la signification de son oeuvre de joaillier, mais elles sont à mon avis, plus appréciables en tant que stades intermédiaires, comme c'est le cas aussi pour les expériences avec la lumière.
Vers 1958, reconnu déjà par cinq pays étrangers, Landuyt avait atteint sa perfection technique et il dominait le métier de façon stupéfiante. La technique du glacis des anciens maîtres flamands n'avait plus aucun secret pour lui, ni l'emploi de l'or en feuilles, d'autres couches inférieures et de techniques picturales qu'il enrichirait encore en tant que céramiste avec des effets d'émail, d'oxyde et de platine.
Du point de vue de la forme également, Landuyt montrait une gamme plus complète: l'attention constante apportée à la réalité humaine l'avait fait pénétrer aussi dans le temple humain: il y décelait aussi le secret que la vie et la mort ne sont que des parties complémentaires d'un procès identique: connaissance que ne détiennent pas seulement les peuples primitifs mais qui a aussi fait naître des cultes obscurs chez les plus civilisés.
Pourtant, les cordes de la vie ne résonnent que sur la mélodie de fond de la mort. Il en est ainsi pour Landuyt. Il exprime cette vérité chaque fois de nouveau dans un autre langage de formes, obsédé qu'il est par la genèse et les métamorphoses de la matière qu'il embellit et orne de toutes les offrandes de son imagination baroque. L'acceptation constante de la vie est en même temps une continuelle expérience de la mort, car l'une évoque irrévocablement l'autre. De là naît un lien magique, incompris mais tangible dans les mondes apparemment | |
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‘Der Rozencavalier’ (270 cm - 122 cm), par Octave Landuyt.
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‘Symbole’, bijou, par Octave Landuyt.
antagonistes que Landuyt confronte dans des tableaux et des céramiques. Tirer une conclusion aujourd'hui serait prématuré. L'art d'Octave Landuyt est encore en plein développement et en fermentation. Son esprit inquiet et insatisfait nous garantit qu'Octave Landuyt ne considérera la synthèse atteinte de toutes les disciplines exercées que comme une fin provisoire. Il n'est même pas improbable qu'un jour il tourne le dos au néoréalisme ![]()
‘Le navigateur’, bijou, par Octave Landuyt.
flamand, qu'il représente pratiquement avec le plus de maîtrise. Seulement, cette évolution ne se lit pas encore dans les signes actuellement perceptibles. | |
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Notice biografique sur Octave Landuyt:Il naquit à Gand le 26 décembre 1922. Le 17 février 1931, la famille Landuyt déménage à Courtrai. Octave y suit simultanément l'enseignement moyen (les humanités scientifiques) et les cours de l'académie de dessin.
Après la guerre 1940-1945, Landuyt accepte un poste de professeur de dessin dans son ancienne école à Courtrai. Puis, il passe les examens nécessaires pour devenir professeur de dessin dans l'enseignement secondaire. Il devient secrétaire du Cercle Artistique de la Flandre Occidentale. Premières séries de tableaux et de commandes pour formage industriel. Il admire le réalisme magique dans la littérature, fait la connaissance de l'existentialisme et du réalisme du cinéma italien.
Il part pour Gand où, en 1954, il est nommé professeur à l'Ecole Normale de l'Etat. Première mention dans la ‘Jeune Peinture Belge’. Il épouse Raymona Verhage, le 7 janvier 1956. La famille s'installe dans la maison natale d'Octave Landuyt à Gand. Il reçoit le prix international de Lugano.
Le 24 juillet 1957 naît sa fille lsabelle. Dès 1958, Landuyt fait aussi de la céramique. Peu de temps après, il dessine un grand nombre de bijoux. Un groupe de travail formé par lui exposera un environnement flamand à la ‘Biennale des Jeunes’ à Paris en 1963. Il fait construire son atelier à Heusden, près de Gand. Il dessine des cartons pour tapisseries dans les ateliers de Gaspard Dewit à Malines, en particulier pour l'Exposition Mondiale de Montréal. Après l'exposition à Paris, Landuyt tombe gravement malade, au point même d'être considéré comme ‘mort cliniquement’ pendant quelques instants.
A la fin des années 60, une plus riche imagination se déchaîne en lui et la réalité devient plus menaçante et hallucinante. Il essaye alors d'unir dans une synthèse les différentes disciplines dans plusieurs nouvelles séries.
Depuis 1952, il a participé à quelque 200 expositions, tant en Belgique qu'à l'étranger. Il a acquis quelque 15 distinctions. | |
Quelques articles à consulter:Walravens J.: Westvlaamse kunstenaars te Brussel (Des artistes de Flandre occidentale à Bruxelles) (Het Laatste Nieuws, 1-4-1958). Chabot G.: Octave Landuyt (Bouwen en Wonen, juin 1961). De Maeyer: Gesprek met Octave Landuyt (A bâtons rompus... avec Octave Landuyt) (Ruimten, avril 1963). D'Haese J.: Octave Landuyt, de magiër (Octave Landuyt, le magicien) (Ons Erfdeel, septembre 1965). Brouwers J.: Expressionistische synthese (Synthèse expressionniste) (Snoeck's Almanak, 1968). Marijnissen R.H.: Kunsttechniek als bron van kunstschepping (La technique artistique en tant que source de la création artistique) Octave Landuyt (De Standaard, 20-2-1968). Sterckx P.: Octave Landuyt: Ik ben een straathond met een gouden halsband (Je suis un chien perdu à collier d'or) (De Nieuwe Gazet, 21-2-1968). De Cnodder R.: Octave Landuyt: Kunst als het concreet maken der dingen (L'art en tant que concrétisation des choses) (Gazet van Antwerpen, 12 fevrier 1969). Caso P.: Octave Landuyt: Un monde grandiose (Le Soir, 16-9-1970). | |
Monographies:Kunstpockets A. Van Wiemeersch: Octave Landuyt I et II. Gand, s.d. Ballegeer Jan P.C.M.: Octave Landuyt (Editions Arts & Voyages, Ed. Lucien de Meyer, 1970). |
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