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Septentrion. Jaargang 11 (1982)

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Titelpagina van Septentrion. Jaargang 11
Afbeelding van Septentrion. Jaargang 11Toon afbeelding van titelpagina van Septentrion. Jaargang 11

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Genre

non-fictie
sec - letterkunde

Subgenre

tijdschrift / jaarboek


In samenwerking met:

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© zie Auteursrecht en gebruiksvoorwaarden.

Septentrion. Jaargang 11

(1982)– [tijdschrift] Septentrion–rechtenstatus Auteursrechtelijk beschermd

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illustratie
33 rue Boissonade à Paris. Sous la plaque qui vient d'être inaugurée à la mémoire du peintre Conrad Kickert à l'occasion du centenaire de sa naissance ont pris place de droite à gauche: M.A.R. Tammenoms Bakker, Ambassadeur des Pays-Bas en France, M. Christian de La Malène, premier adjoint au maire, ancien ministre, Madame Gard-Kickert, fille de l'artiste, et M. Yves Cazaux, président de France-Hollande, ancien préfet.


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Allocution de M. Christian de la Malène Premier Adjoint au Maire de Paris

Il m'est particulièrement agréable, représentant Monsieur le Maire de Paris, d'associer notre capitale à l'hommage qui est rendu aujourd'hui à la mémoire de Conrad Kickert qui fut l'un de ses citoyens d'élection.

Cet enfant d'une vieille famille de la province néerlandaise de la Frise a choisi en effet, à l'âge de 25 ans, de se fixer à Paris. Si l'on excepte une échappée de quatre années dans la Vallée de Chevreuse, il y a demeuré constamment, dans un périmètre très étroit, puisque il a successivement habité: boulevard Raspail, rue du Départ et, à partir de 1925, au numéro 40 puis, au 33 de la rue Boissonade où nous sommes aujourd'hui rassemblés et où il vécut jusqu'à sa mort, le 26 juin 1965.

Lorsque Conrad Kickert s'est fixé à Paris, la rue Boissonade était une impasse (jusqu'en 1935) ouverte sur le boulevard Raspail, mais ne reliant pas encore celui-ci au boulevard du Montparnasse. C'était, de ce fait, une voie beaucoup plus tranquille encore qu'elle ne l'est aujourd'hui, où tout le monde se connaissait et où la présence de nombreux artistes, Kickert, Osterlind, Hambourg Legueult, Picart le Doux, Lebasque, Clavé, Palmeiro, apportait une incontestable note de fantaisie. Conrad Kickert aimait à rappeler qu'un riverain descendait régulièrement baigner ses pieds dans le ruisseau chaque fois que la ville y faisait couler l'eau.

Au cours de ses voyages dans de nombreuses régions de France, Conrad Kickert notait sur le vif, en petit format, les paysages et les marines que l'on retrouve, souvent librement interprétés, dans des oeuvres plus importantes faites à loisir dans son atelier parisien et c'est dans cet atelier, ou plutôt dans les deux ateliers superposés que Conrad Kickert occupait à la fois dans cette maison, qu'il a produit l'essentiel de ses grandes compositions, de ses portraits, de ses natures mortes. Il les a exposés un peu aux Pays-Bas et aux Etats-Unis, et surtout à Paris, au Salon des Indépendants à partir de 1909, au Salon d'Automne depuis 1920, au salon des Tuileries dans les années 30.

Son rôle fut important dans la constitution de l'Ecole de Paris, c'est-à-dire dans le rassemblement de tous ces peintres étrangers qui ont fait de notre Cité, après la Guerre de 14-18, cet extraordinaire creuset où se mêlaient l'âme de la Russie avec Soutine et Chagall, de la Bulgarie avec Pascin, de l'Italie avec Modigliani, et enfin des Pays-Bas avec Conrad Kickert et Mondrian.

C'est du reste Conrad Kickert qui attira Mondrian à Paris, et qui, durant l'année 1912, l'hébergea dans son propre atelier. Ce sens, disons-le, assez seigneurial de l'hospitalité est un des traits qui traduit cette parenté, cette entente profonde, je dirais presque cette connivence, entre Conrad Kickert et Paris. Notre ville passe aussi pour savoir accueillir...

Mais on peut encore poursuivre ce parallèle.

Si la générosité de notre ville est bien connue, Conrad Kickert n'en a-t-il pas de son côté donné une preuve éclatante, en faisant au Musée de La Haye en 1934 la fantastique donation qui fait de lui, à proprement parler, l'un des fondateurs de ce musée? Je ne citerai pas les trente peintres, en grande majorité français, entrés grâce à lui au musée de La Haye, mais je rappellerai que Conrad Kickert a fait alors don à ce musée de plusieurs toiles de Mondrian généralement reconnues comme comptant parmi les chefs d'oeuvre de ce peintre, et, songeant que Beaubourg ne peut encore présenter un seul Mondrian au public, je ressentirais presque, en tant qu'édile, un peu de jalou-

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sie devant ces largesses de Conrad Kickert pour sa ville natale.

Conrad Kickert, tout grand maître qu'il fut, ne manquait pas de chercher inlassablement des leçons en allant revoir les trésors d'art que Paris sait ouvrir largement à l'admiration de tous et sa haute stature apparaissait souvent, le dimanche matin notamment, dans les salles du Louvre. Mais il avait le même désir de montrer ce que lui-même avait fait; ‘ses mercredis soirs’ sont dans le souvenir de bien des personnes réunies ici. Il s'y ajoutait une vocation pédagogique et ses très nombreux élèves ou disciples conservent et, je le souhaite, transmettent l'incomparable savoir technique et culturel qu'il leur dispensait.

J'ai évoqué le mécène, l'ami, le professeur, et je n'ai pas dit encore un mot de l'essentiel, à savoir de l'artiste.

Il y a les points de repère habituels de la notoriété: les oeuvres de Conrad Kickert sont entrées, de son vivant, dans les musées des Pays-Bas, ceux d'Amsterdam, de La Haye, d'Arnhem, etc..., et en France, de son vivant également, au Musée National d'Art Moderne, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, aux musées de Grenoble, du Havre, de Belfort, de Saint-Quentin, de Collioure, et aux Etats-Unis, au musée de Rockford.

Les Pouvoirs Publics avaient salué son talent en le décorant de la Rosette de la Légion d'Honneur et de l'ordre d'Orange-Nassau dans sa patrie.

Le grand critique d'art qu'est René Huyghe a écrit de lui: ‘Conrad Kickert est un des meilleurs représentants de cette génération qui, surtout dans l'entre-deux guerres, a essayé de donner un nouvel équilibre à la peinture, en unissant, en un culte commun, les sèves de la nature et d'un métier sensuel’.

Il ne manque qu'une chose dans ce panorama d'une réussite: c'est l'intervention de grands marchands de tableaux et, partant, de ce que l'on appelle une cote, mais j'ajouterai tout de suite que ce n'est pas la faute des galeries et du commerce d'art, car la touche indispensable à ajouter pour compléter le portrait de Conrad Kickert c'est, avec le mépris des biens de ce monde en tant que propriété personnelle, le refus de tout ce qui pouvait enchaîner son talent, empiéter sur son indépendance et sa liberté de créateur.

La conséquence est que son nom était plus connu de ses pairs et des grands initiés que d'un large public; mais ce travail poursuivi en dehors de tout courant et de toute mode, ce murissement solitaire d'une oeuvre considérable par sa variété et son étendue, assureront au nom de Conrad Kickert un éclat dont nous voyons les premiers scintillements dans les diverses manifestations que suscite le centenaire de sa naissance.

La cérémonie qui nous réunit aujourd'hui est du nombre, assurément. Le Conseil de Paris ne pouvait que s'y associer et je suis heureux, au milieu de ceux qui l'ont connu et admiré, de dévoiler la plaque qui perpétuera son souvenir dans la mémoire des Parisiens.


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