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Septentrion. Jaargang 11 (1982)

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Titelpagina van Septentrion. Jaargang 11
Afbeelding van Septentrion. Jaargang 11Toon afbeelding van titelpagina van Septentrion. Jaargang 11

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Genre

non-fictie
sec - letterkunde

Subgenre

tijdschrift / jaarboek


In samenwerking met:

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© zie Auteursrecht en gebruiksvoorwaarden.

Septentrion. Jaargang 11

(1982)– [tijdschrift] Septentrion–rechtenstatus Auteursrechtelijk beschermd

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Allocution de M. Age R. Tammenoms Bakker, ambassadeur des Pays-Bas

Permettez-moi, en premier lieu, Monsieur le Ministre, quelques mots de remerciements. Car si nous sommes réunis aujourd'hui, cent ans après la naissance, dix-sept ans après la mort d'un artiste néerlandais, devant ce qui fut se demeure, pour lui rendre un hommage d'une nature si particulière, c'est à votre généreux appui, et à celui de la municipalité de Paris, que nous le devons.

Bien que je sois présent ici en tant que représentant des Pays-Bas, je voudrais, avant de le faire à titre officiel, parler d'abord de Conrad Kickert comme ami et comme amateur de son art.

Cette célébration du centenaire du grand peintre ravive en moi des souvenirs de jeune homme. Il se trouve, en effet, que dans les années 30 mes parents étaient liés avec Conrad Kickert et j'ai ainsi gardé de lui un souvenir personnel que je me permets d'évoquer.

Conrad, c'est ainsi qu'il signait ses oeuvres et c'est ainsi que l'appelaient ses amis, était le fils d'un commandant de la Garde. Il se souvenait avoir passé quelques après-midi au Palais royal et d'y avoir été, avec les enfants d'autres dignitaires, le compagnon de jeux de celle qui devait devenir notre Reine Wilhelmine.

Après de bonnes études il se retrouva, à moins de 25 ans, critique d'art du journal De Telegraaf. Grande fut la désillusion de son père lorsque Conrad décida de renoncer à ce magistère de la critique et de consacrer sa vie à peindre lui-même. De surcroît, pour ce faire, il allait se fixer dans cette Babel, dans cette cité d'avant-garde qu'est Paris.

Je me souviens de sa carrure, de son port altier, de sa courtoisie raffinée. C'était vraiment un personnage impressionnant.

Mes parents avaient acquis plusieurs toiles de Conrad Kickert et, comme elles m'ont été transmises par eux, je puis dire que j'ai avec sa peinture une longue familiarité. Je me sens tout à fait incapable de jouer les critiques d'art, mais je me permets de faire quelques remarques personnelles sur le talent de Conrad Kickert, remarques qui me paraissent convenir à la présente circonstance.

Je dirai que la peinture de Conrad Kickert réalise une synthèse de qualités proprement françaises et proprement néerlandaises.

Le cadrage de ses sujets, leur mise en page pourrait-on dire, me paraissent l'héritage de notre grande lignée de portraitistes et de peintres de natures mortes, mais la fougue de la touche, l'éclat donné à tel ou tel détail qui personnalise le tableau, me paraissent spécifiquement français.

Néerlandaise, ou hollandaise, en revanche, la noblesse conférée à des objets usuels ou à des nourritures simples que le peintre représente avec une grande ferveur, comme s'il était reconnaissant au ciel de nous les avoir donnés.

Il y a, parmi les oeuvres figurant à l'exposition Conrad Kickert qui se tient en ce moment à l'Institut Néerlandais, des tableaux représentant des pains ou des poissons dont la vue ne peut manquer de vous faire comprendre profondément ce que je veux dire. C'est pour cette raison qu'au terme français de ‘nature morte’, je préfère de loin notre expression néerlandaise qui baptise ce genre de tableaux ‘stilleven’: ‘vie silencieuse’ ou ‘vie en arrêt’.

Mais française, très probablement, est la recherche, dans les portraits, de la personnalité intellectuelle plus que du caractère social du personnage représenté.

Il est temps d'en venir à ce qui réunit ici autorités publiques, personnalités des arts, disciples, amis et famille de Conrad Kickert. Je mentionnerai spécialement les membres de

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l'Association France-Hollande avec, à leur tête, leur président Yves Cazaux, son conseiller Sadi de Gorter et le président du Comité Artistique M. Collamarini, qui ont joué un rôle décisif dans la conception et, pour certains aspects, dans la réalisation des manifestations marquant ce centenaire.

Je veux donc rendre hommage officiellement à Conrad Kickert pour la contribution qu'il a apportée durant sa vie au resserrement des liens entre la France et les Pays-Bas. A vrai dire, les cinquante ans de Conrad Kickert à Paris, la réunion permanente d'amis français et néerlandais à son domicile de la rue Boissonade, ses articles dans Het Vaderland par lesquels il tenait les lecteurs au courant de la vie artistique et des grandes expositions parisiennes, tout cela mériterait déjà mieux qu'une simple mention, mais Conrad Kickert a fait bien plus. Dans les jours douloureux de 1940, il reçut de mon prédécesseur d'alors mission de diriger en Charente un centre de réfugiés néerlandais. Grâce à sa connaissance de la langue et du caractère français, il obtint pour ses compatriotes des conditions de vie favorables pour l'époque et il fit en sorte que ce centre fût le passage le plus rapide possible vers des refuges plus sûrs.

C'est dans le domaine artistique évidemment que Conrad Kickert fut un trait d'union entre la France et les Pays-Bas.

Il fut, en 1910, le fondateur avec ses amis Toorop, Sluyters et Mondrian du Cercle de l'Art Moderne, le Moderne Kunst Kring. Avec le titre de secrétaire il en était, en fait, l'initiateur et y consacra jusqu'à la guerre de 1914 une partie de son temps et de sa fortune.

Le Cercle de l'Art Moderne a organisé plusieurs expositions pour faire connaître aux Pays-Bas l'art français contemporain. Si vous pouviez feuilleter le catalogue de l'exposition de 1911, vous seriez assez surpris de voir ce qu'une initiative purement privée avait pu réaliser à cette époque. L'exposition en cause consacrait ses premières salles à un hommage à Paul Cezanne et présentait vingt-huit toiles de ce peintre. Les salles suivantes abritaient les oeuvres d'artistes vivants: Braque, Maurice Denis, André Derain, Van Dongen, Dufy, Le Fauconnier, Othon Friesz, Herbin, Picasso, Odilon Redon et Vlaminck. Mêlés fraternellement à ces artistes, on pouvait voir des néerlandais: Leo Gestel, Mondrian, Schelfhout, Sluyters et Toorop. En tout plus de cent tableaux. Et combien de Conrad Kickert me demanderezvous? Aucun. Quand on est l'organisateur et, au surplus, gentilhomme, on laisse la place à ses invités.

Il y aurait bien d'autres actions à citer concernant Conrad Kickert puisque rien dans sa vie n'a jamais démenti son attachement profond à sa terre natale et au pays où il avait fixé sa résidence permanente, mais ce que j'ai déjà dit suffit à situer à quel niveau se place le rôle de Conrad Kickert qui, par son oeuvre mais aussi par les actions que je viens d'évoquer, fait partie de l'Histoire de l'Art.


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