La ‘Stadsgalerij’ à Heerlen: plus qu'une galerie commerciale
Heerlen est une petite ville provinciale de quelque 70 000 habitants dans la province du Limbourg néerlandais. Néanmoins, sa remarquable architecture lui enlève tout caractère provincial. De grands noms y ont laissé des traces: Rietveld, Peutz, Bisscheroux et autres.
Au centre de la ville et à côté de l'hôtel de ville conçu par Peutz au début de la seconde guerre mondiale, on a construit un nouveau complexe culturel et administratif. L'ensemble comporte une bibliothèque, la Stadsgalerij et un bâtiment destiné à la Chambre de Commerce. Malencontreusement, les architectes ont réalisé une construction moderne et très imposante dont l'architecture jure avec celle de la mairie.
Au milieu de cet attentat visuel, les qualités extérieures de la Stadsgalerij (Galerie de la ville) brillent par leur absence. Il faut ‘chercher’ l'entrée du musée derrière la bibliothèque. Seule une arcade blanche, un projet de Jurriaan Schrofer, annonce l'entrée et invite les visiteurs au silence; l'arcade porte l'inscription ‘Amant silentium musae’: les muses chérissent le silence. A l'intérieur, la Stadsgalerij dispose au rez-dechaussée, d'un espace médiocre voire exigu qui est flanqué de deux galeries réservées à des oeuvres plutôt petites comme des dessins, des graphiques ou de minuscules objets.
Malgré ses défauts architecturaux, la Stadsgalerij éclate par la qualité exceptionnelle de ses expositions et de sa collection. Depuis l'ouverture en 1986, plusieurs expositions ont eu lieu: parmi elles, citons une présentation du groupe artistique international Cobra et du peintre, dessinateur et graphiste néerlandais Aad de Haas (1920-1972). La collection de De Haas est à visiter au-dessus de la Stadsgalerij. Par contre, la collection permanente a pris place à l'hôtel de ville où le musée disposait déjà de quelques salles avant la construction de la