Lichtenstein. Parmi les artistes des Pays-Bas, nous retrouvons entre autres René Daniels, Marlene Dumas, Rob van Koningsbruggen, Ger van Elk et Jan Schoonhoven.
Intimité. Le musée où l'homme d'affaires Christiaan Braun voulait abriter ses huit cents dessins devait offrir un cadre intime. Il le trouva dans la maison de l'architecte De Bie Leuveling Tjeenk sur la place du Musée à Amsterdam.
L'endroit est idéal. Le nouveau musée, qui est le premier en Europe à se consacrer exclusivement à des oeuvres sur papier contemporaines, s'est niché parmi ses frères plus grands de la place du Musée.
‘Les dessins sont plus intimes que les peintures’ nous dit Braun, arpentant le nouveau musée. Il saute aux yeux que les architectes Jan Benthem et Mels Crouwel ont tenu compte de ce point de vue. Le musée se divise en pièces de petites dimensions dont les murs blancs paraissent encore immenses en comparaison des petits cadres qui y sont suspendus. Le côté grandiose contraste avec l'intimité d'alcôve qui règne dans une collection de dessins.
Braun, qui est prêt à discuter de l'art mais non des conséquences financières de son initiative, aime les dessins parce qu'ils sont plus directs que les peintures. Les dessins qui sont souvent des ébauches d'oeuvres futures plus monumentales dévoilent quelque peu l'intimité de l'artiste. Dans les dessins et les esquisses, les annotations écrites ou dessinées, l'artiste trahit ses sentiments ‘immatures’ et même parfois ses doutes et ses failles. Cette expression fragile demande un encadrement discret. Overholland a su recréer l'atmosphère d'un salon intime.
L'objectif de la direction du musée Overholland apparaissait dès l'exposition d'ouverture qui présentait des oeuvres de Gerhard Richter. Il se reflétait également dans le catalogue. Overholland ne prétend pas retracer l'histoire de l'art mais permet aux visiteurs de regarder les dessins comme on
Paul Cézanne, ‘Le Rocher Rouge’, s.d., Dépôt provisoire au Palais de Tokyo, Paris.
feuillette un journal intime. Dans le catalogue, les dessins étaient présentés sous forme de souvenirs et les textes d'accompagnement n'étaient pas des commentaires critiques mais des passages tirés du journal de l'artiste. L'influence de ce désir d'intimité se note ici aussi.
Si Overholland se présente au public comme un musée, il n'a pas de conservateur. Braun n'en est d'ailleurs pas partisan. Il désire inviter des conservateurs pour organiser des expositions d'oeuvres sur papier et attirer des collectionneurs qui pourront exposer au musée une partie de leur collection.
‘Les collections des particuliers sont plus osées et plus légères que celles des directeurs de musée, prétend Braun. ‘Les collectionneurs suivent souvent de plus près l'évolution des jeunes artistes. Ils ont aussi moins honte de montrer leurs défauts.’
Overholland, qui du point de vue juridique est une fondation possédant en prêt la collection de Braun, veut organiser 6 à 7 expositions par an. Durant les deux dernières années, Overholland est allé de succès en succès avec des