La façade de l'hôtel ‘de Lalaing’ à Audenarde (photo Service d'information de la ville d'Audenarde).
dans les bâtiments de l'ancienne teinturerie des Gobelins. Sous Louis XIV, la direction générale de la ‘Manufacture royale’ fut confiée à Jan Janssens d'Audenarde. Son fils, qui lui succéda, et lui assurèrent un grand essor à la tapisserie. Des villes telles que Beauvais, Aubusson et Lille durent également leur réputation à des tisserands d'Audenarde. Par contre, dès 1650, l'art de la tapisserie commença à décliner. En 1772, le dernier atelier ferma ses portes.
De nos jours, un regain d'intérêt se manifeste pour la tapisserie d'Audenarde. En mai 1988, la petite ville néerlandaise de Bergen op Zoom organisa une belle exposition reprenant uniquement des tapisseries d'Audenarde et la ville d'Audenarde travaille activement à l'installation d'un musée et centre du tapis digne de ce nom. Il sera aménagé dans un hôtel du xviiie siècle, la jolie demeure ‘de Lalaing’, et comportera trois départements: un musée, un atelier de restauration et un atelier de tissage. Le musée exposera tous les tapis d'Audenarde que la ville possède. Huit tapis s'y trouvent déjà mais la ville en compte au total quinze et un budget est prévu pour de nouvelles acquisitions. Le musée présentera aussi certains fragments en carton datant des xvie, xviie et xviiie siècles. Ces cartons, qui sont des dessins grandeur nature, étaient utilisés pour le tissage. L'atelier de restauration existe déjà depuis 1984. Sous le contrôle du Koninklijk Instituut voor het Kunstpatrimonium (Institut royal pour le Patrimoine culturel), cinq restauratrices travaillent à la conservation des tapisseries d'Audenarde. L'atelier de tissage, quant à lui, permet l'apprentissage des anciennes techniques de la tapisserie et du tissage à la Gobelin.
Dirk van Assche
(Tr. Ch. Gerniers)