jusqu'au milieu du xviiie siècle, Thomas DaCosta Kaufman décrit le milieu artistique et attire l'attention notamment sur la grande importance de la cour praguoise de Rodolphe II de Habsbourg, qui réunissait autour de lui divers artistes originaires des Plats Pays. Cet aspect est parfois injustement sousestimé dans les Plats Pays. Mais avec DaCosta Kaufman, c'est un vrai spécialiste qui s'exprime car il a déjà publié un ouvrage sur la cour de Rodolphe II. Sont également évoqués dans ce chapitre de grands peintres comme Rubens, Rembrandt, Van Dyck et Jordaens. La sculpture et les arts décoratifs du xvie au xxe siècle sont traités dans un seul et même chapitre.
La période allant de 1750 à 1914 reçoit plus d'attention. En architecture, les principaux commanditaires sont les nouveaux riches. L'influence de la France est remarquable elle aussi. Les architectes français déterminent le style dominant et les architectes belges et néerlandais suivent leur formation à Paris. Après son indépendance en 1830, la jeune Belgique désire se définir plus nettement et se distancie davantage du style typiquement français. A la fin du
xixe siècle, Bruxelles est le centre de l'avant-garde européenne. Alors que l'Art nouveau triomphe en Belgique, Berlage construit sa Bourse à Amsterdam dans un style moderniste. La peinture du
xixe siècle est traitée dans deux chapitres distincts, l'un sur la Belgique et l'autre sur les Pays-Bas. On ne comprend pas
Gabriel Metsu, ‘De ontvangen brief’ (La Lettre reçue), huile sur bois, 52,5 × 40,2, vers 1663, ‘The National Gallery of Ireland’, Dublin.
bien pourquoi l'éditeur n'a pas choisi ici une approche commune. C'est dommage, car il y aurait sûrement des parallèles à établir.
Le livre s'achève par une brève description d'édifices importants de treize villes belges, petites et grandes, et de seize villes néerlandaises: de l'hôtel de ville d'Anvers à l'église de Willemstad.
L'ouvrage est illustré avec le plus grand soin. Les oeuvres et les édifices dont il est question dans le texte sont réunis dans de petits portfolios et les illustrations choisies sont parfois surprenantes. Y sont reproduits non seulement les grands chefs-d'oeuvre artistiques des Plats Pays, mais aussi des