Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdNijenhuis, 18 januari 1749Je reçus jeudiGa naar voetnoot1) passé votre lettre du 14Ga naar voetnoot2), où vous me dites, que Van Laar a écrit à monseigneur le Prince pour se recommender | |
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dans ses bonnes (ou pour mieux dire dans ses meilleures) grâces. Quand on parle du loup on en voit la queue. Hier monsier Van LaarGa naar voetnoot3) vint me faire une visite. Il me dit, qu'il ne pouvoit imaginer aucune raison pour laquelle il put être tombé dans la disgrâce du Prince. Je lui répondis qu'il falloit sûrement que S.A. en eût de bonnes, pour l'avoir mis hors de la régence. Van Laar: ‘Je souhaiterois, que le Prince voulut avoir la bonté de me les faire connoître, afin que je pusse me justifier; je ne le ferois pas en niant les faits comme un coquin, mais je prouverois tout ce que j'avancerois et ferois voir que les coupables sont encore en place et jouissent de la faveur de stadhouder’. Bentinck: ‘Il seroit fort bon, que chacun fît connoître ceux, qu'il sait être coupables et c'est ce qui n'arrivera pas. Mais pour vous, monsieur, je suppose, que vos liaisons avec le comte de RechterenGa naar voetnoot4) ne vous ont pas fait grand bien. Van Laar: ‘Ieder weet wat die is en hoe hij zig gedragen heeft; hij heeft er het zijne ook wel van gehad’. Là-dessus il me dit, qu'il n'avoit jamais rien profité de Rechteren, que le heer Van Rhoon savoit comment son filsGa naar voetnoot5) étoit devenu conseiller. Qu'il étoit vrai, que dans la sollicitation de Rechteren, il étoit pour lui: ‘Ik ben hem bijgesprongen en dat als het te laat was’. Remarquez bien cet argument. Enfin, qu'il étoit honnête homme et ne s'étoit jamais mêlé de vuijligheden. Il faut, que je dise en passant, qu'il est le seul homme d'aucun parti à qui j'aye ouï dire que le seigneur Van Laar fut homme de bien. Rechteren ne lui fait pas plus d'honneur, qu'il n'en fait à Rechteren. Conclusion: je lui demandai, ce qu'il vouloit, que je fisse de tout cela. Je ne puis pas m'en mêler et si vous êtes si net, c'est à vous à le faire voir au Prince. ‘C'est ce que je demande’, reprit-il, ‘que le Prince me reçoive ter purge; si on peut me convaincre de quoi que ce soit, je dirai que j'ai reçu mon juste salaire’. ‘Eh bien’, dis-je, ‘je rapporterai à monseigneur le Prince ce que vous m'avez dit’Ga naar voetnoot6). Ce que je fais par celle-ci; quoique fort en abrégé; car il m'en a | |
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lâché encore plusieurs fort bonnes, que j'omets, pour n'être pas trop long, quoiqu'elles dénotent assez le caractère du pèlerin. Quant au stile de sa lettre (dont il m'a montré la copie), c'est faute de savoir mieux, car il croyoit avoir fort bien écrit et je ne l'ai pas détrompé. Je vous prie de mettre cette belle conversation sous les yeux de S.A.S. et je ne doute pas, que monsieur Van Laar ne rentre d'abord. Il se pourroit s'il étoit possible de se fier à lui, qu'il fut bon pour découvrir les menées des autres, car il en sait beaucoup. Je vous prie d'assurer monseigneur le Prince de mes plus humbles respects. J'espère, que S.A. aura la bonté de dépêcher la ville de Zwolle, parceque si elleGa naar voetnoot7) mis promtement à la raison, les gens prendront les termes plus hardiment et à plus haut prix, qu'ils n'oseront faire, pendant que ceux de Zwolle soutiennent encore leur thèse impertinenteGa naar voetnoot8). J'ai aussi écrit sur ce sujet à monsieur De Back, lorsque j'étois encore à Campen, où les états ont été assemblé en petit nombre. On voit bien, dat er niet meer te halen is. Il a couru un bruit que RosendaalGa naar voetnoot9) étoit congédié à Wageningen; je souhaiterois, que cela fût vrai; car tous ces gens-là se proposent encore de belles choses. A ce sujet je vous enverrai un papier, qui m'est tombé entre les mains et que je vous prie de faire voir au Prince. |
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