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Keetje (1919)

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Genre

proza

Subgenre

roman


© zie Auteursrecht en gebruiksvoorwaarden.

Keetje

(1919)–Neel Doff–rechtenstatus Auteursrecht onbekend

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[pagina 31]
[p. 31]

[VII]

Quand je ne posais pas ou que je n'avais point de broderie à raccommoder, je flânais avec mon amie par les rues. Impossible de rester chez nous: ma mère me dérangeait exprès, dans le réduit où je me retirais pour lire ou pour faire ma toilette, sous prétexte que je m'éloignais de la famille.

Stéphanie avait sa fausse natte sur le dos; moi, mes boucles blondes maintenues par un ruban. Nos chapeaux étaient des objets inouïs: comme nous ne possédions pas de parapluie, ils devaient supporter toutes les intempéries; nous les retapions constamment. Nous allongions nos jupes entraînes, dont nous balayions les trottoirs et les rues boueuses. Sous les porches ou derrière un arbre des jardins publics, nous nous enduisions la figure de craie, parce qu'il était distingué d'être pâle. Nous rentrions nos corsages en pointe, pour nous découvrir la gorge.

Je baragouinais le français autant que je pouvais, prêtant grande attention à la prononciation.

Souvent des hommes nous suivaient dans des

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rues écartées. Ils nous rejoignaient, mais je refusais toute offre. Stéphanie, elle, acceptait.

Quand c'était au centre de la ville, j'allais l'attendre à la Galerie Bortier, où je lisais, à chaque étalage, un peu dans les livres. Si elle tardait, je faisais un tour du Marché aux fleurs, dont les parfums me charmaient plus encore que les couleurs.

D'ordinaire, elle riait en me rejoignant, et régalait de gâteaux, ou bien de moules, dans une cave de la Grand'Place. Puis nous allions au Vieux Marché acheter des vieux souliers ou une jupe pour Stéphanie.

- Tu sais, Keetje, tu es bête de ne pas profiter des occasions... tu pourrais aussi t'acheter des souliers.

- Non, c'est juré.

- Tu préfères marcher avec des chaussures qui prennent l'eau et la neige, et qui te font entrer des échardes dans les orteils, comme l'autre jour.

- Je ne veux plus me vendre.

- Mais tu fais la même chose avec ton amoureux pour rien...

- Ce n'est pas la même chose.

- Mais si.

- Mais non.

- Explique.

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[p. 33]

Je ne savais pas expliquer, mais, pour moi, ce n'était pas la même chose.

Puis je réfléchissais. Avais-je le droit de laiss[er] les petits si souvent sans manger, et le loyer pas payé; et de me donner pour rien à celui qui me plaisait?... Alors, le soir, j'envoyais Stéphanie au rendez-vous dire à mon amoureux que je ne voulais plus ‘fréquenter’, et, pendant des mois, j'avais des accès de vertu farouche.

 

La difficulté était avec les peintres: presque tous exigent qu'on se livre à eux et, si l'on refuse, ils deviennent désagréables et souvent ne continuent pas le tableau.

Naatje, qui avait quatorze ans, n'était plus retournée chez un sculpteur, à cause de ses obsessions. Il se plaignit à un de ses amis, qui faisait un médaillon d'après moi, que ma soeur l'eût planté là.

- Vous allez sans doute agir de même avec mon ami, dit-il, en s'adressant à moi. Mais elle me le payera, votre soeur, je le dirai à tous les artistes, et elle n'aura plus une pose.

- Mais, monsieur, elle ne vous aurait pas mis dans l'embarras si vous l'aviez laissée tranquille. Elle était venue chez vous pour travailler et non pour vous servir d'amusement.

- Mon cher, fit l'autre, si la petite ne veut

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[p. 34]

pas, il ne faut point insister; si elle consent, c'est autre chose...

- Ah! c'est pour cela... Je ne saurais travailler si je ne couche pas avec le modèle... Du reste, pourquoi pas? qu'est-ce que cela peut bien lui faire!


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