Fragments d'un journal d'enfer
[Extraits]
Un grand froid,
Une atroce abstinence,
Les limbes d'un cauchemar d'os et de muscles, avec le sentiment des fonctions stomachales qui claquent comme un drapeau dans les phosphorescences de l'orage.
Images larvaires qui se poussent comme avec le doigt et ne sont en relations avec aucune matière.
La vie va se faire, les événements se dérouler, les conflits spirituels se résoudre, et je n'y participerai pas. Je n'ai rien à attendre ni du côté physique ni du côté moral. Pour moi c'est la douleur perpétuelle en l'ombre, la nuit de l'âme, et je n'ai pas une voix pour crier.
Dilapidez vos richesses loin de ce corps insensible à qui aucune saison ni spirituelle, ni sensuelle ne fait rien.
J'ai choisi le domaine de la douleur et de l'ombre comme d'autres celui du rayonnement et de l'entassement de la matière.
Je ne travaille pas dans l'étendue d'un domaine quelconque.
Je travaille dans l'unique durée.