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De imitatione Christi (Qui sequitur) (1954)

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Titelpagina van De imitatione Christi (Qui sequitur)
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Editeur

C.C. de Bruin



Genre

non-fictie
sec - letterkunde

Subgenre

traktaat
non-fictie/theologie
vertaling: Latijn/Neolatijn / Nederlands


© zie Auteursrecht en gebruiksvoorwaarden.

De imitatione Christi (Qui sequitur)

(1954)–Thomas à Kempis–rechtenstatus Auteursrecht onbekend

De middelnederlandse vertaling


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Conclusion

La controverse séculaire au sujet de l'origine et de la paternité du livre de piété intitulé De Imitatione Christi subit un revirement sensationnel en 1921, quand, dans une revue allemande et dans une revue hollandaise, le bibliothécaire de la ville de Lubeck, M. Paul Hagen, publia des données concernant deux manuscrits en moyen bas allemand datant du milieu du quinzième siècle et représentant une rédaction incomplète des livres II, III et IV. Dans cette publication ainsi que dans ses publications ultérieures ayant trait à ce sujet, M.P. Hagen prétendit avoir découvert l'édition princeps - ‘Urschriften’ - de l'Imitation, traduction du latin qui serait d'après lui le texte embryonnaire, antérieur à Thomas a Kempis, du ‘textus vulgatus’ du livre de piété qui devait jouir d'une si grande popularité. Vu les néerlandismes que présentait le texte en moyen bas allemand, Hagen crut que le texte remontait à un original néerlandais.

Enchanté par l'ingéniosité de cette théorie, le savant hollandais P.J. van Ginneken S.J. continua les études entamées par Hagen. Si celui-ci ne voyait dans les fragments en moyen bas allemand que l'interprétation de l'édition princeps latine, le futur professeur de l'Université de Nimègue au contraire, grâce à l'‘intuition de la vérité’ et au ‘flair inné’ qu'il aimait à s'attribuer, supposa et en vint peu à peu à la ferme conviction que le texte en langue vulgaire serait primaire et que la paternité du fond primitif de l'Imitation ne saurait être attribuée qu'à Gérard de Groote, père spirituel de la Dévotion moderne, idée ‘subjective’ qu'il crut justifier après coup par des faits ‘objectifs’. Son hypothèse revient à dire que le livre serait primitivement le journal spirituel de Gérard de Groote, écrit en hollandais, et reproduisant fidèlement les phases successives de son état d'âme après sa conversion. Plus tard, apôtre convers, il aurait remanié le livre à l'usage des laïques, soignant en outre lui-même une traduction latine ainsi qu'une traduction française du texte néerlandais. Le texte vulgaire de l'Imitation serait le résultat de remaniements apportés au text primitif par ses amis et ses élèves au cours des années. D'après Van Ginneken, Thomas a Kempis aurait été le dernier remanieur sans avoir joué un rôle important. La politique adoptée par la congrégation professe de Windesheim aurait fait supprimer le nom de Gérard de Groote en tant que l'auteur véritable afin de faire passer pour tel celui de Thomas a Kempis. C'est ainsi que l'oeuvre d'un homme que jalousaient certains cercles religieux pour son influence et dont ils se méfiaient à cause de sa doctrine, aurait pu être conservée à la postérité, sous une forme légèrement modifiée et une paternité différente il est vrai, mais sans devoir partager le sort de telle autre oeuvre en langue vulgaire supprimée par les adversaires de la Dévotion moderne.

Une suite impressionnante d'essais constitue le résultat des recherches faites par Van Ginneken sous ce rapport. La vingtaine d'années où il a consacré une bonne partie de son énergie aux recherches sur l'Imitation, comportent une classification en trois périodes. Pendant la première, de 1924 à 1929, mettant en évidence les

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textes existant dans les différentes langues vulgaires, il attachait la plus grande importance à ceux en moyen néerlandais constituant d'après lui des reproductions de la supposée édition princeps. En 1929, publiant une oeuvre de reconstruction volumineuse, il termina ainsi cette période de ses études. Ayant attendu pendant quelques années une réfutation possible de sa thèse, vainement à son avis, il consacra une troisième période commencée peu de temps avant 1940 et terminée par sa mort survenue en 1945, exclusivement aux textes latins dits ‘pré-kempistes’.

Dès la parution de ses premières publications s'élevèrent tant en Hollande qu'en Belgique des voix pour et contre la thèse dite de Gérard de Groote, controverses limitées au début aux deux pays précités, fait imputable à l'exiguïté du territoire linguistique néerlandais. Plus tard, suivant l'exemple de Spitzen et Becker, savants qui ont joué un rôle important dans la vieille controverse, Van Ginneken se servit du français, de sorte que son hypothèse ne tarda pas à jouir d'une notoriété publique, également en dehors des Pays-Bas. Grâce à son autorité internationale de savant et grâce au fait que ses dernières grandes publications ayant trait à notre sujet parurent sous les auspices de l'Académie Royale des Sciences d'Amsterdam, il sut convaincre bon nombre d'intéressés, et son hypothèse, accueillie de mieux en mieux, est plus souvent défendue que réfutée.

En résumé, on constate parmi ceux qui croient indiscutable l'origine néerlandaise de l'Imitation, trois opinions différentes:

1o. La thèse défendue par Van Ginneken énonçant que De Imitatione Christi est primitivement le journal de Gérard de Groote écrit en hollandais, est bien fondée. Nous faisons remarquer sous ce rapport que Van Ginneken est toujours resté fidèle à cette conviction. Se détournant temporairement de son chemin pour étudier ce qu'il prit pour des textes anciens en latin, il reprit en 1944 sa thèse favorite de l'apostolat convers de Gérard de Groote pour revenir sur ce qui importait avant tout pour lui: la ferme conviction d'après laquelle, à l'origine, l'Imitation a été rédigée en langue néerlandaise.

2o. Recueil de traités religieux provenant des cercles de la Dévotion moderne, l'Imitation eut sa forme définitive sous la main de Thomas a Kempis. Fascinés par les études faites par Van Ginneken sur les textes dits ‘pré-kempistes’, un nombre croissant d'investigateurs préfèrent nier la paternité de Thomas a Kempis, sans toutefois admettre que le texte néerlandais doive être l'original.

3o. L'Imitation est l'oeuvre de Thomas a Kempis. Sans vouloir nier que le livre en question présente de nombreuses réminiscences d'auteurs appartenant aux cercles de la Dévotion moderne et en conséquence des pensées de Gérard de Groote, les ‘thomistes’ ou ‘kempistes’ refusent d'abandonner leur point de vue tant que manqueront les manuscrits indubitablement ‘pré-kempistes’ selon les données de la paléographie ou sans autres preuves contraires irréfutables.

Les adversaires de Van Ginneken puisaient leurs arguments principalemént dans la critique interne des textes, manuscrits et vies en latin, sans vérifier cependant la solidité de la pierre angulaire qui soutient sa thèse: son raisonnement qui revient à dire que la rédaction primitive de l'Imitation serait néerlandaise. C'est ce que nous avons essayé de faire dans la présenté étude en publiant le plus ancien texte complet

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néerlandais de l'Imitation, conservé dans un manuscrit appartenant à la Maatschappij der Nederlandse Letterkunde, de Leyde. Soumettant ce texte à un examen approfondi, nous en sommes venu à la conclusion que la rédaction en moyen néerlandais des quatre traités se rapporte directement au ‘textus vulgatus’ de De Imitatione Christi. Même la rédaction du livre IV, la mieux réussie en tant que traduction, mais qui ne rend pas toujours exactement le texte primitif, se rapport à un texte latin. Le néerlandais aisé et naturel de la partie en question n'a pas manqué d'envoûter Van Ginneken au point qu'il la prit non pour une reproduction du texte de Gérard de Groote, mais pour ses termes textuels. Un examen comparatif du style de Gérard de Groote dans l'Imitation et ses autres oeuvres en moyen néerlandais s'imposait, examen que nous avons fait, mais qui d'ailleurs n'a donné aucun résultat positif: rien en effet ne permet de conclure à une parenté.

Outre nos arguments puisés dans l'étude des textes en moyen néerlandais, il convient de soulever d'autres objections contre l'hypothèse émise par Van Ginneken, dont la principale repose sur le fait que dès le quinzième siècle existaient sept rédactions néerlandaises indépendantes du livre I, six du livre II, cinq tant du livre III que du livre IV, tandis que, quelques variantes peu importantes à part, les manuscrits latins présentent toujours la même leçon. Or, comment expliquer l'absence de rédactions latines différant sensiblement les unes des autres?

L'argumentation de Van Ginneken est également faible par rapport à sa prédilection exclusive pour les textes vulgaires incomplets. En effet, l'idée en soi est charmante de regarder l'Imitation, lettre de noblesse de la Dévotion moderne, comme l'assemblage de petits recueils et de traités anonymes qui auraient circulé dans les cercles des frères et des chanoines. C'est d'ailleurs un fait indéniable que la mystique ascétique se trouve cristallisée dans l'Imitation; il est en outre vraisemblable que Thomas a Kempis avait déjà prêtes certaines parties avant de mettre la dernière main à son opuscule. Cependant de telles considérations ne sauraient donner lieu à la thèse séduisante, il est vrai, mais non-fondée que l'Imitation serait un recueil de textes incomplets qui auraient déjà circulé, supposition qui à notre avis sera réfutée par les faits suivants:

1o. Pas plus que des textes latins, on n'a retrouvé des textes incomplets en moyen néerlandais aucun manuscrit indubitablement ‘pré-kempiste’ selon les données de la paléographie.

2o. Pas plus que les rédactions complètes de chacun des quatre livres, les textes incomplets en langue vulgaire ne présentent aucune conformité textuaire.

Charmé par les fragments de Lubeck, M. Paul Hagen avait déjà oublié de soumettre à un examen les fragments vulgaires se trouvant ailleurs. Van Ginneken cependant - qui d'ailleurs ne négligeait pas ce point, pour constater inévitablement l'existence de rédactions indépendantes différant sensiblement les unes des autres - voulant à tout prix soutenir l'idée fixe de la paternité de Gérard de Groote, dut recourir à des voies détournées, à des suppositions gratuites pour expliquer tant soit peu la multiformité des textes en question. L'argument que fait valoir Van Ginneken que la politique adoptée par la congrégation de Windesheim aurait suggéré à tous copistes et à tous remanieurs de retoucher, de remanier, de retraduire le texte pour en faire

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la rédaction Q (le texte de Thomas a Kempis), rédaction inoffensive, et de faire passer d'autres pour les auteurs, est facilement réfutable. En effet, malgré les bonnes intentions qui auraient prévalu, la congrégation de Windesheim ne se serait jamais rendue coupable d'une telle mystification littéraire. Enthousiaste de l'idéal de la Dévotion moderne, la jeune congrégation était une organisation sincère respirant une pureté et une fraîcheur incompatibles avec les machinations que lui attribuait Van Ginneken. Il est très peu probable que, par ordre de la congrégation de Windesheim, de si nombreux remanieurs de plusieurs couvents et d'époques différentes eussent apporté toutes sortes de soi-disant rectifications afin de camoufler le texte authentique d'un maquillage ‘kempiste’, ce qui revient à dire que les simples dévots auraient tenté d'induire en erreur leurs adversaires et qu'ils se seraient plu sournoisement à égarer les investigateurs des siècles futurs dans un labyrinthe inextricable.

Pour démontrer les différences entre le style de l'oeuvre de Gérard de Groote et celui des insertions attribuées à Thomas a Kempis ou à quelque autre remanieur, pour prouver la véracité psychologique de sa thèse, Van Ginneken, qui se rapprochait plus du dynamisme de Gérard de Groote que de la placidité de Thomas a Kempis, dut faire ressortir outre mesure le contraste psychique existant entre eux. Dom Huijben constate à juste titre que la majeure partie de l'argumentation psychologique de Van Ginneken s'appliquerait également à la vie intérieure de Thomas a Kempis. Ayant écrit l'Imitation dans la force de l'âge, Thomas plus jeune peut avoir connu l'agitation, la fermentation de l'esprit, malgré la calme apparence de son âme. Il n'est pire eau que l'eau qui dort!

La supposition qui s'impose c'est que la prédilection de Van Ginneken pour Gérard de Groote s'explique par le fait de l'affinité psychique qu'il se sentait avec le père de la Dévotion moderne, l'apôtre convers qu'il admirait. Le problème dont il était lui-même l'auteur le passionnait, et c'est ainsi que, intégralement de bonne foi, il en vint à greffer des expériences subjectives sur l'image qu'il se faisait de la personne de Groote. La biographie de l'homme en qui il se reconnaissait, se trouve être le portrait moral qu'inconsciemment il se traçait de lui-même, portrait qui importera plus au futur biographe d'un des plus grands savants néerlandais que pour la solution du problème de la paternité de l'Imitation.

Il convient d'autre part de reconnaître ses mérites dans le domaine même qui nous occupe. En effet, il a rappelé l'attention sur les textes en langue vulgaire de l'Imitation, textes que lui a retrouvés et classés pour la plupart. Il a fait ressortir l'évidence de l'origine néerlandaise, point discutable pour aucuns, thèse qu'il sut soutenir admirablement par son oeuvre. Il a jeté une clarté nouvelle sur la Dévotion moderne, sur Gérard de Groote. Bref, si nous passons sous silence l'élément subjectif de son argumentation, il reste certainement assez pour que son oeuvre soit précieux. Devant une telle capacité de travail, on est heureux de constater qu'une partie du moins de son travail n'a pas été inutile, qu'il serait injuste de parler du tragique d'un savant qui aurait donné toute son énergie à une chimère. L'importance positive de ses études ne manque pas de démentir une telle assertion.

C'est tout de même un fait certain que son intuition, son imagination, son flair

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inné et sa susceptibilité quand il s'agissait de visions nouvelles, conditions indispensables et stimulants de tout homme de science, l'ont induit en erreur. Le monument qu'il aurait voulu ériger ‘depuis la première assise jusqu'aux flèches fragiles’ est en vérité peu stable et risque de s'effondrer dès qu'on éprouve la solidité de la base. Quel dommage qu'il ne se soit pas redressé quand des faits indéniables ont dû l'avertir de son erreur. Sa tentative vigoureuse de classer l'ensemble des textes vulgaires dans un cadre unique remontant à une seule rédaction primitive, était condamnée à priori.

Les études faites par Van Ginneken au sujet de la paternité de l'Imitation contiennent des pages inoubliables, mais d'autre part, par sa tentative de reconstruction et par ses publications ultérieures sur les soi-disant textes ‘pré-kempistes’, il a donné naissance à un malentendu grandiose qui n'a pas manqué d'embarrasser les esprits. Voulant ériger un ‘monumentum aere perennius’ à Gérard de Groote, l'homme de son coeur, il conclut à une thèse réfutable, mais la manière géniale et subtile dont il l'a émise et soutenue, justifie la conclusion que Van Ginneken, grâce à son travail inlassable, a érigé un monument quand même, un monument digne d'un grand savant, un monument à lui-même!


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