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Les ailes rouges de la guerre (1916)

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poëzie

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gedichten / dichtbundel


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Les ailes rouges de la guerre

(1916)–Emile Verhaeren–rechtenstatus Auteursrecht onbekend

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[p. 49]

Les exodes

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[p. 51]

Les exodes

 
Les pas qui s'en allaient jadis
 
Et du champ à la grange et de l'étable au puits,
 
Les pas qui s'en allaient par la sente sauvage,
 
Le dimanche matin, à la messe, au village,
 
Fuient aujourd'hui
 
De route en route, à l'infini.
 
 
 
Une à une, les fermes brûlent
 
Sur les plaines, au crépuscule;
 
On croiralt voir, là-bas, de larges fumiers noirs
 
Qui fument dans le soir,
[pagina 52]
[p. 52]
 
Avec un brusque éclat de feu tout à coup rouge.
 
La flamme passe et court des fermes jusqu'aux bouges
 
Et mord déjà l'église et le vitrail ardent
 
Où Jésus accueillait, dites, depuis quels temps
 
L'hommage
 
Des jaunes chameliers et des pourpres rois mages.
 
 
 
De toutes parts
 
Les gens partent vers les hasards:
 
Il en est qui s'en vont poussant sur leur charrette
 
Le lit, le matelas, le banc, la chaufferette,
 
Et la cage déserte où mourut le pinson;
 
D'autres chargent leur dos de vieilles salaisons
 
Qu'un voile épais et gris défend contre les mouches.
 
J'en ai vu qui tenaient une fleur à la bouche
 
Et qui pleuraient, sans rien se dire, atrocement.
 
Des vieux passent, serrant leur deuil et leur tourment,
 
Et les mères sont là, pauvres, mornes, livides,
 
Laissant mordre l'enfant à leur poitrine vide.
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[p. 53]
 
D'abord c'est derrière eux,
 
Que la flamme grandit et saute et tangue et houle:
 
Son oblique lueur atteint et suit la foule
 
Qu'on croit voir osciller et marcher dans du feu;
 
Les crêtes des pignons croulent dans les fumées,
 
Les meules aux flancs d'or sont partout allumées,
 
Le bois flambe à l'orée et crépite et se tord
 
Et le proche horizon est ligné d'arbres morts.
 
 
 
Les gens qui vont et fuient
 
Poussent devant leurs pas et leur porc et leur truie,
 
Et leur chèvre et leur vache au corps lourd et ballant;
 
Parfois les suit encore un long troupeau bêlant
 
Dont la plainte s'enfonce immensément dans l'ombre.
 
Des chevaux harassés traînent des chars sans nombre
 
Et les bêtes et les hommes ainsi s'en vont
 
Vers l'affreuse détresse et le malheur profond,
 
Se rapprochant et se parlant comme naguère,
 
Avec des mots qu'entend la terre
 
Depuis toujours.
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[p. 54]
 
Et tout à coup, voici les tours,
 
Les grandes tours qui s'éclairent de bourgs en bourgs
 
Et qui tendent jusqu'à la mer la tragédie
 
Haletante de l'incendie.
 
 
 
La plaine et la forêt s'illuminent au loin.
 
Mares, fleuves, étangs et lacs sont les témoins
 
De la terreur qui dans les eaux se réverbère;
 
Les étoiles là-haut regardent sur la terre
 
De rougeoyants brasiers écheveler la nuit.
 
Tout est silence ou tout est bruit,
 
Tout est surprise et peur; tout se plaint et frissonne;
 
Et dans les clochers noirs les derniers tocsins sonnent.
 
 
 
Et les foules s'en vont toujours
 
Et las de leur coeur triste et las de leurs pas lourds,
 
N'ayant plus sous le front que la seule pensée
 
D'avancer tout au long des routes défoncées
 
Par le passage brusque et volant des canons.
 
Une ville parfois et ses larges maisons
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[p. 55]
 
Et ses gares de fer accueillent leurs détresses;
 
En des fourgons partants quelques femmes se pressent,
 
Tandis qu'avec leurs fils, d'autres, obstinément,
 
- Dites vers quelle horreur, ou vers quel dénuement? -
 
Continuent à marcher, tragiques et muettes.
 
 
 
Le feu bondit et rebondit partout:
 
Ses flammes violettes
 
Devancent, à cette heure ardente, les remous
 
De ces foules qui vont et vont, Dieu sait vers où.
 
 
 
Car cette fois, c'est devant eux, que l'incendie
 
Propage et sa terreur et sa rage brandies;
 
Le ciel est angoissé par l'immense lueur
 
Qui monte et perce et fouille et mord ses profondeurs.
 
Soudain le brusque autan s'étend de plaine en plaine,
 
Il ronfle et siffle et crie et part sans perdre haleine
 
Rallumer sous leur cendre et la flamme et le feu.
 
Le pays tout entier s'épouvante de Dieu
[pagina 56]
[p. 56]
 
Si bien que tous croient voir planer dans l'étendue
 
Comme une fin de monde aux grands vents suspendue.
 
 
 
Et las de leur coeur triste et las de leurs pas lourds,
 
Longues et fatales comme des houles
 
Les foules
 
Passent toujours.

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