Skiplinks

  • Tekst
  • Verantwoording en downloads
  • Doorverwijzing en noten
Logo DBNL Ga naar de homepage
Logo DBNL

Hoofdmenu

  • Literatuur & taal
    • Auteurs
    • Beschikbare titels
    • Literatuur
    • Taalkunde
    • Collectie Limburg
    • Collectie Friesland
    • Collectie Suriname
    • Collectie Zuid-Afrika
  • Selecties
    • Collectie jeugdliteratuur
    • Basisbibliotheek
    • Tijdschriften/jaarboeken
    • Naslagwerken
    • Collectie e-books
    • Collectie publiek domein
    • Calendarium
    • Atlas
  • Periode
    • Middeleeuwen
    • Periode 1550-1700
    • Achttiende eeuw
    • Negentiende eeuw
    • Twintigste eeuw
    • Eenentwintigste eeuw
Les ailes rouges de la guerre (1916)

Informatie terzijde

Titelpagina van Les ailes rouges de la guerre
Afbeelding van Les ailes rouges de la guerreToon afbeelding van titelpagina van Les ailes rouges de la guerre

  • Verantwoording
  • Inhoudsopgave

Downloads

PDF van tekst (0.50 MB)

Scans (6.78 MB)

ebook (2.78 MB)

XML (0.14 MB)

tekstbestand






Genre

poëzie

Subgenre

gedichten / dichtbundel


© zie Auteursrecht en gebruiksvoorwaarden.

Les ailes rouges de la guerre

(1916)–Emile Verhaeren–rechtenstatus Auteursrecht onbekend

Vorige Volgende
[pagina 165]
[p. 165]

Rupert Brooke
Poète et soldat

[pagina 167]
[p. 167]

Rupert Brooke
Poète et soldat

D'après une lettre d'un de ses amis et compagnons d'armes qui l'enterra à Scyros.
 
Le jour qu'il eut compris que les hautes idées
 
Devenaient peu à peu
 
L'enjeu
 
De la lutte vers le futur échafaudée,
 
Etant poète, il se promit d'être soldat.
 
 
 
Pas un instant, il n'hésita
 
A dominer en lui la dangereuse joie
 
D'être juste et clément à la race de proie
 
Qui se prouvait cruelle avec tranquillité;
 
Son cerveau libre en fut à tel point révolté
[pagina 168]
[p. 168]
 
Qu'il fit accueil, portes ouvertes,
 
A la haine innombrable, exaltante et alerte.
 
 
 
Il s'embarqua tel jour d'été,
 
Quand les vents d'Est couvrent l'immensité
 
De l'écumante et fougueuse avalanche
 
Des vagues blanches;
 
Il s'embarqua vers l'Orient,
 
Jeune, ferme, rapide et souriant,
 
Voyant déjà surgir au clair de ses prunelles
 
Les golfes d'or des Dardanelles.
 
 
 
Hélas! qui donc eût cru que bref serait son rêve
 
Et que jamais son poing farouche et violent
 
N'arborerait dans un combat sanglant
 
Le glaive?
 
Hélas! qui donc eût dit qu'en ces pays vermeils
 
Où tout lui semblait joie, amour, splendeur et fête,
 
Son cerveau trop ardent sous son front de poète
 
Serait tué par le soleil?
[pagina 169]
[p. 169]
 
Son corps ne souffrit guère;
 
On le mit sur son lit dans sa cabine claire,
 
Un rayon du couchant visita son chevet
 
Et son regard encor lucide apercevait
 
Lentement ses deux mains se dorer de lumière.
 
 
 
Jadis, il eût voulu mourir ainsi,
 
Par un soir fabuleux, en une île lointaine
 
Où le troène et l'asphodèle et le souci
 
S'émeuvent au chant clair et menu des fontaines;
 
Or, depuis quatre jours l'ordre du capitaine
 
Nous faisait faire escale en l'île de Scyros:
 
De longs parfums de fleurs s'allongeaient sur les eaux
 
Et la brise chantait aux cordages des moufles
 
Si bien que ce fut elle, entrant par les hublots,
 
Qui recueillit et puis dispersa sur les flots
 
Son dernier souffle.
 
 
 
En uniforme roux coupé en son milieu
 
D'un seul rang de boutons aux fleurons militaires,
[pagina 170]
[p. 170]
 
Nous l'avons enterré par un minuit lunaire,
 
Dans un site merveilleux.
 
 
 
Nous l'avons mis sur nos épaules fraternelles,
 
Y maintenant sa bière avec nos larges mains.
 
Des flambeaux allumés éclairaient les chemins
 
Au long de roches éternelles.
 
 
 
Nous étions comme heureux de le sentir encor
 
Une dernière fois en son cercueil de hêtre
 
Nous toucher presque et comme agir de tout son être
 
Très doucement, contre nos corps.
 
 
 
Nous l'avons longuement couché sous de beaux arbres,
 
Au penchant d'un coteau par la sauge strié;
 
Son tombeau fut orné d'un rameau d'olivier
 
Et, recouvert par de blancs marbres.
 
 
 
Ceux de sa compagnie ont voulu que sa croix
 
Ne fût que deux tronçons d'un pauvre et frêle arbuste;
 
Ils ont inscrit son nom sur une planche fruste,
 
Prenant pour encre un peu de poix.
 
 
[pagina 171]
[p. 171]
 
Nous l'avons veillé tous, jusqu'à l'aube blêmie;
 
Puis l'avons laissé là
 
Dans sa tombe de soldat,
 
Avec la mer pour amie.
 
 
 
Depuis
 
Le sort, tantôt clément, tantôt contraire,
 
Nous dispersa d'île en île, là-bas, au loin,
 
Partout où de nos bras sanglants avaient besoin
 
La France et l'Angleterre.
 
 
 
Mais nul de nous, jamais, n'a desserré le lien
 
Qui l'unissait au disparu dans la mort noire
 
Et l'on songeait à lui, avec ferveur et gloire,
 
Dès qu'on se battait bien.
 
 
 
Plus tard, lorsque la paix docile
 
Nous sera revenue avec sa force douce,
 
Nous irons rechercher sous le thym et la mousse
 
Sa tombe, au coeur de l'île.
[pagina 172]
[p. 172]
 
Hélas! le temps qui tout efface
 
Peut-être en aura fait disparaître la trace,
 
Et peut-être nos pas
 
La chercheront en vain dans le soir et l'aurore;
 
N'importe, il nous sera plus cher encore
 
Si nous ne la retrouvons pas.

Vorige Volgende

Footer navigatie

Logo DBNL Logo DBNL

Over DBNL

  • Wat is DBNL?
  • Over ons
  • Selectie- en editieverantwoording

Voor gebruikers

  • Gebruiksvoorwaarden/Terms of Use
  • Informatie voor rechthebbenden
  • Disclaimer
  • Privacy
  • Toegankelijkheid

Contact

  • Contactformulier
  • Veelgestelde vragen
  • Vacatures
Logo DBNL

Partners

Ga naar kb.nl logo KB
Ga naar taalunie.org logo TaalUnie
Ga naar vlaamse-erfgoedbibliotheken.be logo Vlaamse Erfgoedbibliotheken