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Les ailes rouges de la guerre (1916)

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Genre

poëzie

Subgenre

gedichten / dichtbundel


© zie Auteursrecht en gebruiksvoorwaarden.

Les ailes rouges de la guerre

(1916)–Emile Verhaeren–rechtenstatus Auteursrecht onbekend

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[pagina 157]
[p. 157]

A ras de terre

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[p. 159]

A ras de terre

 
Hélas! en aucun lieu sous le soleil,
 
Bannière au clair, ne s'exaltent les chevauchées
 
Des escadrons bondissants et vermeils.
 
Tout se passe là-bas, en des plaines transies,
 
En France, en Allemagne, en Belgique, en Russie,
 
Où face à face sont couchées
 
Mille troupes se surveillant
 
De tranchée à tranchée.
 
 
 
Certes un jour, l'élan et la fureur
 
Décideront et du vaincu et du vainqueur.
 
En attendant,
 
C'est un serpentement
[pagina 160]
[p. 160]
 
Qui bouge et rampe et s'allonge sous terre.
 
 
 
On circule dans le mystère,
 
L'oeil et l'oreille au guet, le pas aventureux;
 
Tout le travail se fait secret et ténébreux;
 
La vaillance se mue en témérité sombre;
 
On se sent le complice et le soldat de l'ombre;
 
On ne se parle guère; on ne pousse aucun cri;
 
On creuse le sous-sol jusques à la nuitée
 
Et l'on attend patiemment
 
Que l'ennemi surpris,
 
Sinistrement, soit enfoui
 
Sous la terre éclatée.
 
 
 
Oh! les moments de trouble et les heures d'ennui!
 
On les subit
 
Et l'on bougonne:
 
Tout est uni et morne et n'exalte personne.
 
Il est même des jours
 
Où l'on se sent si las, si lourd,
[pagina 161]
[p. 161]
 
Et d'humeur si contraire,
 
Que l'on voudrait soudainement
 
Peu importe comment
 
Finir la guerre.
 
 
 
Devant le front, c'est les postes d'écoute
 
Qui se dressent aux coins dissimulés des routes.
 
Toujours,
 
Quelqu'un y veille, nuit et jour.
 
Il guette au loin l'espace, et l'espace le guette;
 
Il vit dissimulé dans l'immense tempête,
 
Le coeur et l'esprit angoissés,
 
Sous le déchaînement des feux entrecroisés.
 
Parfois, quand le soir tombe, en été, sur les plaines,
 
Il entend les crapauds dans les mares prochaines
 
Paisiblement siffler comme aux temps d'autrefois,
 
Où il était, parmi les champs ou dans les bois,
 
Celui qui fait dûment pour le bien de la terre
 
Les gestes clairs, puissants et millénaires.
[pagina 162]
[p. 162]
 
Et puis encor passent à ses côtés
 
Des patrouilles mornes et lentes.
 
Leur masse est grise ou noire et leur marche hésitante.
 
Il les voit tour à tour s'avancer, s'arrêter,
 
Glisser, ramper, et tout à coup comme ausculter
 
La plaine immense:
 
On dirait que leur sort à tous est suspendu
 
A tel bruit souterrain par leur crainte entendu;
 
Puis leur marche à tâtons dans la nuit recommence.
 
 
 
L'ennemi veille et se répand aussi
 
En patrouilles mornes et lentes;
 
Leur masse est grise ou noire et leur marche hésitante.
 
Qu'ait lieu une rencontre au tournant d'une orée,
 
Sitôt s'entame sans merci
 
Une lutte férocement exaspérée:
 
On s'agrippe et l'on se mord
 
En un farouche corps à corps;
 
L'éclair blanc des couteaux au bout des poings travaille
 
A creuser dans la chair de sanglantes entailles;
[pagina 163]
[p. 163]
 
Des heurts, des chocs, des cris
 
Assourdissent ou perforent la nuit;
 
Des coups pleuvent sans nombre;
 
Un chien rôdeur au fond des bois, aboie
 
Et, blocs par blocs, des hommes choient
 
Et font sur le sol noir de larges monceaux d'ombre.
 
 
 
Ainsi,
 
Partout en France, en Allemagne, en Russie,
 
Et plus loin en Egypte, et plus loin en Asie,
 
La même guerre,
 
En attendant le branle-bas
 
Des suprêmes combats,
 
Condense immensément sa fureur sous la terre.
 
 
 
Tandis qu'au-dessus d'elle à travers l'air, là haut,
 
L'obus siffle sans cesse et le shrapnell éclate
 
Avec un bruit heurté de lattes contre lattes;
 
On dirait dans la nue un tonnerre nouveau;
 
Le ciel n'est que bouquets de flammes suspendues
 
Dont les fleurs sont la mort en tous sens répandue,
[pagina 164]
[p. 164]
 
Et dès que le jour fuit,
 
La nuit
 
Se balafre des feux errants de cent désastres,
 
Si bien qu'aux horizons tempétueux,
 
Les yeux
 
Croient voir lutter entre eux
 
Et se heurter et se casser
 
En deux
 
Les astres.

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