Overblyfselen van echtgeluk(1801)–Pieter van Winter, Nic. Simonsz.– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 27] [p. 27] A ma chère Épouse, le jour de sa naissance. ô Toi, pour qui je vis, à qui le sort me lie, Pour moi, depuis huit ans, Amante, Épouse, Amie; Recois les tendres voeux, recois les voeux ardents, Que je forme au retour de tes premiers instants. Si le puisant motif du bien de ma patrie M'élcigne en ce moment du charme de ma vie, Et m'arrête en ces lieux, ou l'état assemblé Tient le destin de l'Inde en ses mains balancé, Tu remplis cependant mon coeur et ma pensée, Idole de mon ame, à mon ame attachée! Une grace, un amour, que tes flancs ont porté, Multipliant mon être en ma postérité, M'attachent par des noeuds, que rien ne peut détendre: Je te cois le bonheur de survivre à ma cendre, Si la faveur des cieux, à mes derniers instants, M'accorde encor celui de voir nos chèrs enfants! [pagina 28] [p. 28] Qu'ils croissent en talents, comme ils croitront en âge, Qu'ils payent tous tes soins, par leur plus tendre hommage; Qu'à nos derniers neveux il soit même connu Que ton aimable exemple inspiroit leur vertu. Ah! sans toi, chère Épouse, ô plus tendre des Mères! Alloient perir bientôt deux familles entières, Dont les jeunes rameaux, toujours entrelacés, Porteront d'heureux fruits, par tes mains cultivés. Si d'aimables accents, accordés à ma lyre, Exprimoient les transports, que ta bonté m'inspire, Qui ne sentiroit pas, par cet accord touchant, Tout mon bonheur passé, tout mon bonheur présent! Mais au defaut d'un art, dont l'immortelle gloire Auroit placé ton nom au temple de mémoire, De plus humbles tributs, présentés dans ces vers, Offerts par mon amour, te seront pas moins chèrs. De tous mes sentiments connoissant la constance, Sois assurée encor de ma reconnoissance: Sa voix, que je chéris, s'éléve dans mon coeur, M'inspire chaque jour un Hymne en ton honneur! Fait à la Haye, 1788. Vorige Volgende