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Cinquante Aenigmes Françoises, d'Alexandre Sylvain (Van den Bussche) avec les expositions d'icelles. - Le tout dédié à la Royne Elisabeth Douairiere de France. A. Paris, chez Gilles Beys, rue S. Jacques, au Lis Blanc, 1581.
Uit de opdracht aan Koningin Elisabeth:
‘Je sçay bien, Madame, qu'aucuns trouveront estrange que i'ose presenter à vostre Magesté oeuvre de si petit efficace: mais l'anticque usage des Aenigmes m'excusera, & tant plus que plusieurs grands personnages, ont prins grandement à coeur les propositions Aenigmatiques, qui fait escrire à aucuns, que Homere ce grand Prince des Poëtes se precipita en la mer, pour le regret qu'il avoit de n'avoir sceu deviner l'Aenigme qui luy fut proposee par quelque Pescheur disant, Ce que je prens je le tue, & ce qui m'eschappe me demeure. Autres escrivent que Aedippe Roy de Thebes & le Sphinx, s'entreproposoient des Aenigmes, à peine de la vie de celuy qui ne devineroit bien. Le mesme propos se lit en Tristan de Lyonnois & autres Romans fabuleux d'aucuns Geants. Lesquels laissant à part trouverons mesmes en la saincte Bible que Samson proposa des Aenigmes aux Philistins, & long temps apres la Royne Saba tenta la sapience de Salomon par Aenigmes’. -
En verder:
‘J'ay composé ce petit nombre pour recreer les esprits des lecteurs, & pour leur donner matiere de monstrer leur subtilité. Je n'ignore que plusieurs estiment que la beauté des Aenigmes consiste en ce qu'en apparence elle soit lascive ou deshonneste, & que la signification soit tout autre: Mais je sçay qu'aux yeux clair voyans & aux tres-chastes aureilles de vostre Magesté, ne se doibt presenter chose aucune que les Princesses, & toutes personnes tres-chastes ne peussent oiiyr & lire sans rougir’.
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