Septentrion. Jaargang 1
(1972)– [tijdschrift] Septentrion–
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noticesLe néerlandais dans les universités parisiennes.(Quelques informations complémentaires.)
Le temps passe vite. Sur un point, l'article paru dans le numéro 2 de Septentrion ‘date’ déjà. Il s'agit du reste d'une amélioration, et puisque la rédaction de la revue m'a demandé d'en faire part sans plus tarder à ses lecteurs, je profiterai de l'occasion pour donner aussi quelques détails sur l'enseignement à Créteil. Je signalerai enfin une initiative qui, pour ne pas concerner une université à proprement parler, n'en a pas moins été prise dans un haut lieu de l'enseignement français. | |||||||||||||||||
I.Il vient d'être institué à l'université de Paris-Sorbonne (alias Paris-IV) une ‘unité de valeur’ de civilisation néerlandaise pour chacune des deux années du D.U.E.L. Cette U.V. pourra être préparée parallèlement à l'U.V. de langue, alors que jusqu'ici nos jeunes néerlandisants devaient, à côté de leurs 4 unités majeures et de l'unique unité mineure de néerlandais, choisir leur 2ème unité mineure dans une tout autre discipline. En d'autres termes, ils pourront désormais consacrer au néerlandais le tiers de leur temps, et non plus seulement le sixième. D'ores et déjà la grande majorité des intéressés a manifesté son désir de profiter de ces nouvelles dispositions. Elles valent d'ailleurs également pour le scandinaveGa naar eind(1). | |||||||||||||||||
II.La toute récente université de Paris-Val de Marne, installée à Créteil, doit sa naissance à la décentralisation de l'enseignement supérieur parisien, et a ouvert ses portes à la rentrée 1970. Elle comporte en particulier une ‘U.E.R. des Lettres et des Sciences Humaines’, où s'enseignent six disciplines principales (français, anglais, allemand, histoire, géographie, philosophie) et une trentaine de matières à option. 5 de celles-ci sont des langues, parmi lesquelles figure le néerlandais. Le schéma général des études (D.U.E.L., Licence, Maîtrise) est le même qu'ailleurs. Cette année, sur un total approximatif de 6.500 étudiants, l'U.E.R. littéraire en compte 1.800, dont 35% d'anglicistes. Voici la statistique des néerlandisants:
Sur cette centaine de néerlandisants, on trouve 50% d'anglicistes et 35% de germanistes.
L'enseignement du néerlandais comporte, pour chaque étudiant, 2 heures hebdomadaires, l'une en salle, l'autre en laboratoire. L'accent est mis sur la langue parlée, surtout durant les deux années du D.U.E.L. Cependant une place est également faite à la vie néerlandaise contemporaine. Le choix des sujets, quant à cela, est libre, et le travail se fait en principe par groupe. La documentation est fournie en français la première année, mais à partir de la deuxième année on fait le plus possible appel aux journaux et revues néerlandaises.
Pour ce qui est de la langue, il a fallu tenir compte du fait qu'à Créteil l'anglais et l'allemand s'enseignent selon les méthodes de la linguistique moderne, théorique et appliquée, et plus spécialement de l'école américaine. C'est donc également dans cet esprit que sont abordées la phonologie et la syntaxe néerlandaises. Une grave difficulté réside dans l'absence de manuels adaptés aux besoins d'un auditoire francophone. Aussi M. Dupuy a-t-il dû imaginer de toutes pièces une méthode. Tout au plus peut-il s'aider pour les exercices, en y apportant les modifications nécessaires, d'un manuel publié par un collègue du Michigan. | |||||||||||||||||
III.Il n'est pas un lecteur français de Septentrion qui ignore ce qu'est l'E.N.A. (Ecole Nationale d'Administration). Pour les autres, disons d'un mot que l'E.N.A. est le centre de formation des hauts fonctionnaires de l'Etat. Placée sous l'autorité immédiate du Premier Ministre, elle ne ressortit pas à l'Education Nationale.
Pendant des années, les seules langues enseignées à l'E.N.A. furent l'anglais, l'allemand, l'espagnol, l'italien et le russe. Il est question de donner aussi droit de cité au japonais et à l'arabe, mais dès avril 1972 le néerlandais est venu s'ajouter à la liste. L'enseignement en a été confié, avec le titre de ‘maître de conférences’, à M. Van der Stap.
Il ne dure que l'espace d'une ‘promotion’, c'est-à-dire pratiquement un an, à raison de 3 heures par semaine (2 en salle et 1 en laboratoire). Il a un but purement pratique: mettre les étudiants en mesure de prendre part à une conversation sur un sujet économique, politique ou social. Malgré le caractère limité de l'objectif et le niveau excep- | |||||||||||||||||
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tionnellement élevé des étudiants, la tâche n'est certes pas facile.
En salle, on part d'un texte - par exemple l'accord des Quatre sur Berlin - dont les étudiants connaissent déjà à fond les versions française, anglaise et allemande, et c'est en traduisant ce texte qu'ils s'initient peu à peu à la grammaire néerlandaise.
Le nombre des étudiants est encore modeste. Cette initiative se développera-t-elle? C'est ce qu'on saura bientôt, avec l'entrée en scène, début 1973, de la nouvelle promotion. Pierre Brachin,
![]() Le musée Constant Permeke à Jabbeke (Flandre Occidentale). Sur l'avant-plan Niobe, sculpture de C. Permeke.
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