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Septentrion. Jaargang 27 (1998)

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Titelpagina van Septentrion. Jaargang 27
Afbeelding van Septentrion. Jaargang 27Toon afbeelding van titelpagina van Septentrion. Jaargang 27

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Genre

non-fictie
sec - letterkunde

Subgenre

tijdschrift / jaarboek


In samenwerking met:

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© zie Auteursrecht en gebruiksvoorwaarden.

Septentrion. Jaargang 27

(1998)– [tijdschrift] Septentrion–rechtenstatus Auteursrechtelijk beschermd

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Marnix de Sainte-Aldegonde (1540-1598), militant calviniste

Parcourant les salles d'un musée, nous voyons notre sens de la chronologie constamment mis à l'épreuve. Nous voici tantôt en compagnie de Napoléon, tantôt en présence de Marie de Hongrie. Ces sauts rapides à travers l'histoire mobilisent chaque fois notre capacité à nous immerger dans telle ou telle période historique. Nous devons être capables de passer sans transition d'un siècle à l'autre.

Les années commémoratives exigent la même agilité d'esprit. Ainsi, dans toute l'Europe, 1998 évoque le souvenir des révolutions de 1848 et des traités de Münster et de Westphalie conclus en 1648. Toutefois, un tel fossé sépare ces événements que la recherche d'analogies constitue un jeu purement intellectuel plutôt qu'un moyen de dépister des similitudes significatives. En revanche, une comparaison entre 1648 et 1598, année de la mort de Philippe de Marnix, seigneur de Sainte-Aldegonde, offre plus de perspectives.

Marnix joua un rôle de premier plan dans le soulèvement des Pays-Bas contre l'Espagne, auquel le traité de Münster mit définitivement fin. 1648 fut l'année du bilan final et permit de voir dans quelle mesure les résultats obtenus correspondaient aux objectifs initialement fixés.

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Le chef incontesté de la révolte, Guillaume d'Orange (1533-1584), eût sans doute été déçu. La coexistence de deux religions au sein d'un seul État néerlandais, tel avait été son rêve. La réalité, ce fut la création de deux États néerlandais, dotés chacun d'une seule religion. Un double échec, par conséquent. Mais aurait-il eu raison de s'en étonner? Trop éloigné de l'esprit de l'époque, l'idéal qui l'animait n'avait guère de chances de se réaliser. Même un collaborateur aussi dévoué que Marnix ne l'avait partagé que jusqu'à un certain point.

A sa naissance, en 1540, Marnix ne semblait pas du tout prédestiné à une carrière de révolutionnaire. Les Marnix appartenaient à la noblesse de robe brabançonne, aux cadres moyens de l'État burgo-habsbourgeois. Spécialistes du droit et des lois, ils étaient en outre bons administrateurs et gestionnaires compétents. Ils parlaient et écrivaient les langues qui étaient alors couramment utilisées dans les Pays-Bas, un atout dont Philippe devait, lui aussi, tirer le plus grand profit. Il s'exprimait avec aisance tant en français qu'en néerlandais et il faut déconseiller la lecture de sa volumineuse correspondance à quiconque ne maîtrise pas suffisamment le français. Mais qu'il serait amené à écrire de telles lettres n'était certainement pas évident au départ. Celui qui, à ce moment-là, aurait voulu prédire l'avenir du jeune Marnix n'aurait eu, semble-t-il, qu'à choisir entre deux possibilités. Fidèle aux traditions de sa caste, Philippe occuperait une charge administrative ou peut-être se verrait-il contraint, comme fils cadet, d'embrasser la carrière ecclésiastique. Finalement Marnix allait, dans une certaine mesure, cumuler les deux fonctions, mais d'une manière qui illustrait puissamment le caractère exceptionnel de son époque.

En 1553, Philippe, accompagné de son frère aîné, Jean, se rendit à Louvain pour y faire des études. Pendant les premières années, celles-ci manquaient parfois d'orientation précise. Petit à petit, les deux frères allaient fixer leur choix lorsqu'ils partirent suivre des cours dans diverses universités étrangères comme cela se faisait assez couramment à l'époque. Leur périple s'acheva à Genève, la ville de Calvin. Là, il n'y avait qu'une seule faculté: celle de théologie. Ceux qui désiraient s'y inscrire devaient se déclarer de confession protestante. C'est ce que fit Marnix en 1559, âgé alors de 19 ans. Cet engagement resterait dans la vie de cet intellectuel parfois changeant et indécis, une valeur constante.

En 1562, les deux frères rentrèrent aux Pays-Bas. Quiconque y confessait le calvinisme, risquait la peine de mort. Aussi Philippe se tenait-il à l'écart, restant, comme il disait, ‘caché sous la croix des persécutions’. Mais à moins qu'elle ne soit d'une férocité telle qu'elle réussit à réprimer totalement le danger auquel elle s'attaque, la persécution engendre le plus souvent la résistance. En 1566, l'opposition, conduite par l'aristocratie, se rassembla dans ce qui fut appelé le ‘compromis des nobles’ et exigea l'arrêt des persécutions religieuses. Cette revendication reçut un peu partout un accueil favorable au point que de nombreux catholiques manifestèrent eux aussi leur sympathie. Il n'empêche que les promoteurs du mouvement s'étaient rangés plus ostensiblement du côté des persécutés. Des calvinistes tels que les frères Marnix bataillaient au premier rang. Aussi leur réputation auprès des autorités à Bruxelles semblait-elle de plus en plus compromise.

Les nobles s'étaient limités à ce que nous appelons maintenant une manifestation. Mais au cours de l'été de 1566, l'agitation ne cessa de croître et se transforma en fureur iconoclaste. Partout aux Pays-Bas, les églises furent mises à sac par une population déchaînée. S'agissait-il réellement d'une explosion de colère populaire? A Breda, où habitait Marnix, les églises furent dévastées par une vingtaine de personnes. Le maire ayant interdit toute nouvelle action, une délégation calviniste, dont Marnix faisait partie, se présenta à l'hôtel de ville et déclara sans ambages aux conseillers municipaux que les destructions devaient être menées à terme.

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Dans la vie de Marnix, l'événement fut de taille. Dorénavant, il allait lier son sort à celui des calvinistes. Alors que tous les modérés affichaient leur aversion pour le mouvement iconoclaste, Marnix prit ouvertement le parti des radicaux. Plus aucune possibilité pour lui de faire marche arrière. L'importance capitale que revêt dans la vie de Marnix la tourmente iconoclaste est due au fait que celle-ci lui permit de manifester, pour la première fois, le talent exceptionnel qu'il mettrait au service de la cause de l'insurrection. Marnix se révéla alors un propagandiste-né. En cette qualité, il rendrait des services inestimables au prince d'Orange.

Son premier pamphlet parut début 1567. Parfaitement bilingue, Marnix avait rédigé son texte en néerlandais et en français mais seule la version française fut publiée sous le titre: Vraye narration et apologie des choses passées aux Pays-Bas, touchant le fait de la religion en l'an 1566. Je mentionne à dessein le titre complet pour montrer ce qu'il ne contient pas. L'ouvrage défend avec fougue l'iconoclasme mais le mot ne figure pas dans le titre. Ne disais-je pas, il y a un instant, que Marnix était un propagandiste-né? On n'affiche pas sur la couverture d'un livre qu'on est favorable à une action si largement réprouvée car on risque ainsi de dissuader les futurs acheteurs et lecteurs. Non, il s'agit d'un problème d'intérêt général, la question religieuse étant au centre des débats au xvie siècle.

Le lecteur ne manquait évidemment pas de s'apercevoir assez vite que le texte traitait en réalité de l'iconoclasme et, plus précisément du noyau du problème, à savoir la question de la culpabilité. Qui étaient les coupables? Les adeptes de la foi nouvelle? Mais non, ceux-ci n'y avaient aucun intérêt. Ils avaient bon espoir d'arriver à leurs fins par le biais de négociations pacifiques. Les prêtres catholiques alors? Ces derniers avaient certainement de bonnes raisons de fomenter des troubles. Ils auraient parfaitement pu concevoir un tel plan afin de susciter de nouvelles persécutions. Mais, à tout

illustratie
Marnix de Sainte-Aldegonde (1540-1598), d'après une gravure de Johan Wierix, Bibliothèque royale, Bruxelles, ‘Le visage traduit les sentiments secrets du coeur’.


prendre, la vraie cause était autre. Le mouvement iconoclaste était une manifestation de la volonté divine. Dieu voulait montrer à quel point Il abhorre cette iconolâtrie. Sinon, comment se pourrait-il que des femmes, des enfants et des hommes appartenant aux couches sociales les plus modestes aient pu se livrer à de tels excès dans tant d'églises?

Marnix ne se fait donc pas le défenseur de l'iconoclasme. Au contraire, il passe à l'offensive. D'abord, il suspecte l'Église catholique, utilisant une technique qui depuis lors a fait ses preuves: le méfait incriminé repose sur un complot ourdi par l'adversaire. Autant prétendre que Kennedy fut assassiné par la CIA et Staline par le KGB. Il n'est donc pas exclu que les inquisiteurs euxmêmes aient donné l'ordre en catimini. De toute façon, quels que soient les auteurs, ils n'ont été que des instruments dans la main de Dieu. Celui

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qui brise les statues obéit à une mission surnaturelle. Aussi Marnix exige-t-il qu'on donne entièrement raison à son parti. C'est Dieu lui-même qui a parlé: ‘frappe le chapiteau, et que les seuils s'ébranlent, et brise-les sur leurs têtes à tous!’

C'est au cours de cette année-là que la vie de Marnix prend un tournant décisif. Il a trouvé sa voie. Il sera le promoteur zélé de la révolte et, par conséquent, le serviteur dévoué de celui qui dirigera la lutte armée, le prince d'Orange. A-t-il servi la cause de ce dernier en composant en son honneur le Wilhelmus, l'actuel hymne national néerlandais? La question restera probablement sans réponse. Toujours est-il que le Wilhelmus s'intégrerait parfaitement dans l'ensemble de sa production apologétique. Tout ce qu'il entreprit, Marnix le fit parce qu'il était calviniste. Il mobilisa tous ses dons pour rapprocher ses coreligionnaires du prince et vice-versa. Il réalisa avec succès le double objectif qu'il s'était fixé, chacun des deux partis ayant parfaitement compris qu'il ne pouvait se passer de l'autre. Il est vrai toutefois que le prince d'Orange posa plus de problèmes que les calvinistes. L'énorme pouvoir de persuasion dont disposait Marnix se heurta longtemps à la méfiance du prince. Les calvinistes, pensait ce dernier, étaient tout aussi intolérants que les catholiques. Quel camp choisir alors?

Cette attitude méfiante fut longtemps, devait déclarer Marnix plus tard, le bouclier princier sur lequel toutes les flèches firent ricochet. Elle ne fut pourtant pas la manifestation d'une résistance faiblarde. Le calvinisme et la tolérance ne sont pas ce qu'on pourrait appeler des jumeaux inséparables. Ce que Marnix pouvait tout de même opposer comme argument était son attitude personnelle. Le militant Marnix de Sainte-Aldegonde a combattu Rome en faisant preuve d'une causticité inégalée. De tous ses livres, aucun n'a rencontré plus de succès que Bijenkorf der Heilige Roomse Kerk (La Ruche de la sainte Église romaine), ce pamphlet méchant, provocateur, scabreux et exubérant dirigé contre la foi catholique. Mais, dans le même temps, il n'a cessé d'affirmer que toute contrainte en matière de religion était une atteinte à la liberté. C'est la raison pour laquelle les autorités n'avaient pas le droit, à ses yeux, de gêner les catholiques dans l'exercice de leurs pratiques religieuses. Aussi exigeait-il que, dans les villes contrôlées par les rebelles, la liberté du culte fût rendue aux catholiques si celle-ci leur avait été enlevée.

Sur ce point, le prince et son plus proche collaborateur étaient tout à fait sur la même ligne. Toutefois, Marnix restreignait davantage le champ de sa tolérance, sans en exclure les catholiques. Leur doctrine, reconnaissait-il, était pernicieuse mais n'attentait pas à la sûreté de l'État. Tout cela devait, bien entendu, être examiné, ce qui contraignait l'État à ne pas se conduire en spectateur indifférent. Les autorités étaient tenues à évaluer cette doctrine tout comme elles étaient obligées de regarder à la loupe celles professées par les autres églises. Si les résultats étaient négatifs, il appartenait à ces mêmes autorités d'en tirer les conséquences. C'est pourquoi Marnix se prononçait sans ambages pour l'interdiction pure et simple des sectes anabaptistes. Selon lui, toute religion devait être fondée sur la Bible. Or, les anabaptistes donnaient la primauté aux lumières spirituelles internes, au détriment de la parole de Dieu telle qu'elle se trouve consignée dans l'Écriture sainte. Ce faisant, ils sapaient le fondement même de toute religion. Marnix ne devait jamais dévier d'un pouce de cette idée-là. Son dernier texte important parut sous le titre Onderzoek en Weerlegging van de leer van de geestdrijvers (Examen et réfutation de la doctrine des sectaires).

Le degré de tolérance dont Marnix fait preuve est donc déterminé par ses propres convictions religieuses. Les principes sur lesquels il s'appuie diffèrent de ceux que défend Guillaume d'Orange, respectueux de la foi des autres tout

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simplement parce que celle-ci reflète leur pensée. La vraie tolérance, selon le prince d'Orange, consiste non seulement à accepter ce qu'on trouve soi-même acceptable, mais aussi à autoriser l'autre à croire et à vivre sa foi comme il l'entend. En dépit de discussions parfois serrées, le prince d'Orange et Marnix ne parvinrent jamais à se mettre d'accord sur ce point. ‘J'ai défendu avec fougue mes conceptions et le prince a même fini par se fâcher’, écrivait Marnix en 1577 au prédicateur réformé Gaspar van der Heyden. Le prince s'était ‘disputé’ avec Marnix; en clair, il l'avait injurié. Marnix continuait à prétendre qu'il fallait rejeter ce que la parole de Dieu rejette. Guillaume d'Orange rétorquait que dans ce cas-là, les papistes avaient eu raison de chercher à imposer aux calvinistes une religion heurtant leur conscience.

Le prince d'Orange était d'abord tolérant avant d'être calviniste. Chez Marnix, c'était l'inverse. Il était avant tout calviniste et sa perception de la révolte s'en ressentait. La question de savoir ce qui constitue le véritable enjeu du combat: la religion ou les privilèges, lui semble superflue. Dans un pays qui n'accorde pas la liberté aux calvinistes, la vie est insupportable. ‘Si nous n'arrivons pas à gagner la guerre, écrit-il au prince en 1573, il ne nous reste plus qu'à émigrer’. Plus tard, il donnerait le même avis à ses coreligionnaires du Brabant et de la Flandre après que le duc de Parme eut réussi à faire rentrer ces contrées dans le giron de l'Espagne. La seule issue qu'il leur restait, prétendait-il, était de quitter le pays pour aller s'établir dans les provinces septentrionales des Pays-Bas et y refaire leur vie.

A aucun moment Marnix ne laisse entendre qu'un jour ces émigrés pourraient voir surgir devant eux un nouvel avenir si jamais les rebelles parvenaient à reconquérir manu militari le territoire perdu. Marnix n'a jamais été optimiste. Il estimait qu'il fallait se rendre à l'évidence: les Pays-Bas méridionaux étaient irrémédiablement perdus. Voilà un fait devant lequel on était bien obligé de s'incliner. Les calvinistes qui y habitaient encore n'avaient qu'à chercher le plus rapidement possible un nouvel endroit où se fixer. Quoi qu'il puisse en coûter au noble brabançon, priorité absolue à la foi!

Il faut remarquer d'ailleurs que Marnix avait été personnellement impliqué dans la perte de ces Pays-Bas du Sud. Le prince d'Orange n'était entouré que d'une petite équipe de collaborateurs compétents, ce qui explique que Marnix se voyait parfois confier des tâches qui ne correspondaient pas tout à fait à son ‘profil’. Sa nomination, en 1584, au poste de ‘buitenburgemeester’ (maire) d'Anvers, une des dernières missions dont le chargea le prince, en est une bonne illustration. Les responsabilités inhérentes à cette charge étaient considérables. Marnix traduisait lui-même le titre par ‘premier bourgmaistre’, ce qui signifiait que le salut de la ville, déjà assiégée à ce moment-là, dépendait de la façon dont il la gérerait. En tant que chef militaire, Marnix ne se révéla pas à la hauteur. Il ne put empêcher qu'en 1585, Anvers tombât aux mains des Espagnols, ce qui ternit gravement sa réputation. Bien que réhabilité, il passa ses derniers jours à l'écart de la scène politique.

Si Marnix avait vécu jusqu'à la paix de Münster, il eût probablement su accepter la séparation définitive entre le Nord et le Sud. Ayant débouché sur la naissance d'un État indépendant d'obédience calviniste, l'unité rompue ne lui aurait sans doute pas paru un sacrifice payé trop cher. Le nouvel État ne présentait qu'un seul défaut. Il refusait, à tort, aux catholiques la liberté que lui-même s'était acharné à conquérir au prix d'une guerre de quatre-vingts ans. Mais la pratique hollandaise consistant à tolérer tout en faisant mine de ne rien voir, n'était pas tellement éloignée des idéaux professés par Marnix. L'objectif que sa propagande s'était fixé, était en fait devenu réalité.

 

A.Th. van Deursen

(Tr. U. Dewaele)


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Over dit hoofdstuk/artikel

auteurs

  • A.Th. van Deursen

  • over Philips van Marnix van Sint Aldegonde

  • beeld van Philips van Marnix van Sint Aldegonde


vertalers

  • Urbain Dewaele