Septentrion. Jaargang 42
(2013)– [tijdschrift] Septentrion–
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[Septentrion 2013 nummer 3]![]() Le général de Gaulle sur les Champs-Élysées peu après la libération de Paris, le 31 août 1944.
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Nations et sentiment national: la France et les Pays-BasLe général de Gaulle a dit un jour qu'il n'y a en Europe que deux véritables nations: la France et les Pays-Bas. Que de Gaulle ait cité la France ne surprendra personne, mais pourquoi les Pays-Bas? Cela tient au fait que de Gaulle, comme il convient à un authentique homme d'État, voyait les choses dans une perspective historique. Les Pays-Bas et la France sont des États anciens qui remontent tous deux au xvie siècle. Cela est vrai aussi de l'Espagne et de l'Angleterre, mais la couronne espagnole n'est jamais parvenue à métamorphoser les Basques et les Catalans en Espagnols, et les Anglais durent devenir Britanniques après l'union avec l'Écosse. L' Allemagne et l'Italie n'existent que depuis la fin du xixe siècle. Depuis le xvie siècle il existait donc un État français et un État néerlandais, mais y avait-il alors pour autant une nation française et une nation néerlandaise? En fait, qu'est-ce qu'une nation? Pour trouver la réponse à cette question, on peut consulter un Français qui connaissait bien, aussi, les Pays-Bas, le célèbre philologue, philosophe et intellectuel Ernest Renan. En 1877, Renan fit précisément une conférence sur ce sujet devant les étudiants de l'université de Leyde qui, manifestement, connaissaient encore le français: ‘Qu'est-ce qu'une nation?’ Cinq ans plus tard, il en présenta à la Sorbonne une version plus élaborée. Que Renan ait donné la primeur de sa conférence la plus fameuse aux Pays-Bas, n'était pas complètement le fait du hasard. Il avait un lien personnel fort avec les Pays-Bas, car il était marié à Cornélie Scheffer, fille du peintre Henry Scheffer et nièce du peintre de bien plus grand renom Ary Scheffer. Renan était en outre un admirateur des Pays-Bas. Son discours est devenu classique, bien qu'il n'ait pas été unanimement apprécié, bien au contraire, les opinions de Renan furent sujettes à controverses et si son argumentation était soignée, elle était aussi polémique. Il s'élevait contre les nationalistes qui fondaient leur conception de la nation sur la langue, la race, l'origine ethnique et autres facteurs objectifs. Sa vision de la nation était de nature subjective, autrement dit, selon ses propres termes: ‘Une nation est une âme, un principe spirituel. [.......] Avoir des gloires communes dans le passé, une volonté | |
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commune dans le présent; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peupleGa naar eind1.’ Dans le contexte de l'époque, cette prise de position était compréhensible. L' Allemagne avait annexé l'Alsace-Lorraine en 1871 et l'un des arguments invoqués était qu'en Alsace on parlait (une sorte d') allemand. Selon Renan, il n'en allait pas ainsi. Une nation n'existait pas par la grâce de sa langue ou de sa position géographique mais par la conscience nationale, déterminée par l'histoire et la volonté collective. | |
‘Le roi d'Espagne toujours j'ai honoré’Si l'on admet l'opinion de Renan et si l'on considère le passé de la France et des Pays-Bas, on constate quelques similitudes mais surtout beaucoup de différences. La France a vécu son siècle d'or alors qu'elle était une monarchie, les Pays-Bas, sous un régime de république. La France est maintenant une république à tendances monarchiques, les Pays-Bas sont une monarchie républicaine. La France a une tradition centraliste. La république des Pays-Bas réunissait des provinces autonomes. La France a une capitale où sont concentrés tous les pouvoirs, Paris. L'État néerlandais possède deux capitales, une officielle, Amsterdam, et une effective, La Haye. Les Pays-Bas ont une tradition d'expansion coloniale et maritime ainsi que de libre-échange et de droit international. La France est avant tout une puissance continentale, avec une tradition de politique de force et de protectionnisme. Dans la fameuse série Les Lieux de mémoire, une seule des 133 contributions est consacrée au passé colonial français. Dans son pendant néerlandais, la proportion est de vingt sur 160. En France, on attend beaucoup de l'État, mais d'un autre côté le citoyen voit souvent cet État en ennemi. Dans la tradition calviniste néerlandaise, on trouve le respect de l'État, des autorités, de la norme - encore que l'on pense différemment dans le Limbourg et le Brabant catholiques, provinces sans cadre juridique conquises durant la République. Les Pays-Bas cultivent une tradition de tolérance qui remonte à Érasme. En France, la césure se trouve dans les Lumières et les ‘droits de l'homme’. Les Français ont la laïcité, les Néerlandais la pilarisationGa naar eind2. Les Français possèdent une tradition d'héroïsme et de grandeur militaire (la Marseillaise), la culture néerlandaise est antihéroïque. L'hymne national néerlandais, le Wilhelmus, dit même: ‘Le roi d'Espagne’ - contre qui on s'était révolté - ‘toujours j'ai honoré’. On s'attendrait donc à ce que les discours nationaux dans l'un et l'autre pays diffèrent sensiblement, et c'est bien le cas, mais il y a aussi, cependant, des analogies frappantes. Une véritable conscience nationale n'apparaît en France et aux Pays-Bas qu'à la fin du xviiie siècle. Elle trouve son origine aussi bien dans les Lumières (la souveraineté populaire), et c'est l'élément progressiste, que dans le romantisme (le Volksgeist), et c'est l'élément conservateur. Le nationalisme est à l'origine un mouvement progressiste qui va de pair avec le libéralisme. Le nationalisme est universel. Tout peuple a le droit d'être lui-même, de constituer un État. Napoléon III soutient non seulement les nationalistes italiens aspirant à l'unité mais au début même les Allemands, jusqu'à ce que la bataille de Sadowa (1866) le sorte de son rêve. Après cet épisode, le nationalisme se droitise. En France, l'affaire Boulanger est un tournantGa naar eind3. Des écrivains comme Charles Maurras et Maurice Barrès élaborent la nouvelle idéologie nationaliste, respectivement avec l'idée de ‘La Terre et les Morts’ et les thèmes principaux de l'Action française (antisémitisme, royalisme, xénophobie). Cela déboucha sur une forme française de préfascisme nationaliste et militariste. L'historien Raoul Girardet, spécialiste de l'histoire des idées de la droite, a montré à ce sujet que le nationalisme français de la fin du xixe siècle n'était pas triomphaliste comme le nationalisme allemand, mais plutôt pessimiste. C'est un ‘nationalisme de vaincus’, un ‘mouvement de défenseGa naar eind4.’ | |
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On trouve quelque chose de similaire aux Pays-Bas, mais plus précocement. Lors du congrès de Vienne (1814-1815), les Pays-Bas septentrionaux et méridionaux (l'actuelle Belgique) furent réunis dans le Royaume uni des Pays-Bas. Mais cette union ne résista pas au nationalisme belge, manifestement encore vivace. En 1830, les deux parties se séparèrent à nouveau, ce à quoi le roi Guillaume Ier se résigna finalement en 1839, après avoir beaucoup rechigné, impuissant. Dès lors les Pays-Bas, petit pays au grand passé, furent à la recherche d'une nouvelle identité. Ils la trouvèrent seulement à la fin du xixe siècle, et au moins sous deux formes. D'une part, apparut alors un nationalisme militant qui s'exprima par l'expansion militaire et administrative dans l'archipel indonésien et le soutien aux cousins Boers en Afrique du Sud. D'autre part, il y avait l'image des Pays-Bas, pays pilote, petit mais exemplaire dans un monde obscur et sans lois. Ce dernier élément s'avérerait durable. Durant l'entre-deux-guerres, beaucoup se sont demandé où allaient les Pays-Bas. L'historien Johan Huizinga écrivit par exemple qu' ‘un sort singulier’ (....) a fait des Pays-Bas ‘une partie noble de l'Europe de l'Ouest’. Et: ‘L'unité du peuple néerlandais tient avant tout à son caractère bourgeoisGa naar eind5.’ La force du nationalisme néerlandais résidait dans son internationalisme, son ouverture à l'égard des pays voisins et de leur culture. La grandeur des Pays-Bas résidait dans leur petitesse qui leur permettait d'être un phare du droit dans un monde dominé par le pouvoir, selon W.J.M. van Eysinga, ami et collègue de Huizinga, dont le disciple Jan Romein qualifiait ‘l'individualisme et la tolérance’ de caractéristiques du Néerlandais. Dans ces années-là, les dissensions internes commençaient à s'atténuer. En 1918, les Pays-Bas eurent, pour la première fois, un Premier ministre catholique en la personne de l'aristocrate, originaire du sud du pays, Charles Ruijs de Beerenbrouck, qui détint par la même occasion le record de longévité dans la fonction, jusqu'à ce qu'un autre catholique, le fils d'entrepreneur de Rotterdam, Ruud Lubbers, le dépasse (1982-1994). En 1939 les socialistes accédèrent pour la première fois au gouvernement. L'émancipation des catholiques et des ouvriers était accomplie. Les Néerlandais étaient alors encore un peuple croyant, les églises étaient remplies - et plus encore durant l'occupation allemande. Les liens sociaux étaient plus forts que jamais. Une grande partie de la population habitait encore dans de petites communautés. La pilarisation avait créé des organisations dans tous les domaines: partis politiques, syndicats, établissements d'enseignement, associations de radioamateurs, associations sportives et de jeunesse etc. Les relations pouvaient ne pas être toujours passionnées, elles avaient le mérite d'exister. Mais par-dessus toutes ces divisions, il y avait l'unité nationale. Dans les écoles catholiques, des chants patriotiques tels que Waar de blanke top der duinen (Là où le sommet blanc des dunes), Ferme jongens, stoere knapen (Garçons énergiques, gars robustes) et Wien Neêrlandsch bloed in d'aders vloeit (Ceux qui ont du sang néerlandais dans les veines) étaient chantés avec autant de vigueur et de fierté que dans les écoles protestantes ou neutres. Les parents juifs donnaient souvent à leurs fils des prénoms très néerlandais comme Floris, Maurits et ... Adolf. En France, l'opposition gauche-droite demeura très forte aussi pendant l'entre-deux-guerres, mais la polémique sur le passé (que faire de la Révolution française?) s'était estompée. La lutte entre l'Ancien Régime et la République avait été apaisée par Charles Péguy dans la synthèse: ‘La République ... notre royaume de France’. C'était aussi la vision historique de Charles de Gaulle. Le héros de l'histoire de France, c'était les Français, ‘le peuple’, comme cela avait aussi été le cas chez Michelet. Charles Seignobos donna à sa fresque historique Histoire sincère de la nation française, publiée dans les années 1930 avec grand succès, le sous-titre: Essai d'une histoire de l'évolution du peuple français. ‘Nation’ et ‘peuple’, tout était là. | |
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![]() La réouverture du Rijksmuseum d'Amsterdam, le 13 avril 2013.
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‘L'Un des plus beaux pays du monde’Et maintenant? Quelle est la teneur du discours national? Existe-il un sentiment d'appartenance au-delà du football? Qu'est-ce qui fait qu'un Néerlandais est néerlandais et un Français français? Une grande confusion règne sur le sujet. Pour faire de nouveau référence à Renan: pour beaucoup, le grand passé collectif n'évoque plus grand chose. Pire encore: on ne le connaît plus. Le projet de créer aux Pays-Bas un musée historique national a échoué, de même qu'en France. Les héros de la colonisation d'autrefois sont maintenant considérés comme des salauds. On ne sait plus que faire de leurs statues et de leurs monuments. Le passé de guerres et de conquêtes, glorifié à l'origine, a été flétri. Les Néerlandais, on le sait maintenant, ont eu une part de responsabilité dans l'holocauste. La participation à la traite des esclaves et l'abolition tardive de l'esclavage font l'objet d'une grande attention, de même que les crimes de guerre commis par des Néerlandais pendant la guerre de décolonisation en Indonésie. Les généraux boers sont en disgrâce. Apartheid, comme on le constate avec horreur, est un mot néerlandais. La connaissance du passé national, qui précisément pourrait être un point d'ancrage pour l'identité nationale en un temps de globalisation, est érodée. La tolérance en tant que vertu nationale est remplacée par la permissivité. En France, ce n'est pas tellement différent. Le passé colonial n'est plus du tout source de fierté. L'esclavage et la traite des noirs sont des taches sur le blason français. Les crimes de guerre perpétrés durant la guerre d'Algérie (qu'on peut enfin appeler ainsi) font l'objet de la même attention que le rôle de la France dans la persécution des Juifs. Les tentatives de la droite visant à réhabiliter le passé colonial en légiférant n'ont pas réussi. D'un autre côté, il y a parfois des réactions de crispation vis-à-vis de cette mentalité de la repentance et de l'autoflagellation qui n'a d'yeux, dans l'histoire de France, que pour ses mystères douloureux, et non pour ses mystères glorieux. | |
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Voilà pour le passé. Mais qu'en est-il de la volonté exprimée par Renan de réaliser ensemble de grandes choses? C'est une question qui s'adresse davantage à une grande puissance comme la France qu'aux petits Pays-Bas. L'idée qu'avait de Gaulle de la ‘grandeur’ fut souvent mal interprétée aux Pays-Bas et, pour cette raison, prêtait à rire. Un Premier ministre néerlandais qui terminerait ses allocutions par les mots ‘Vive le royaume! Vive les Pays-Bas!’ se couvrirait de ridicule, mais il n'en va pas de même pour ‘Vive la République! Vive la France!’. Pourtant, en France aussi, les temps ont changé. La ‘force de frappe’ n'a plus guère de sens depuis la fin de la guerre froide. La France est revenue dans la structure militaire de l'OTAN. Elle entretient encore des forces armées considérables, mais des économies budgétaires sont inévitables. La ‘Françafrique’ appartient officiellement au passé, mais les interventions en Afrique continuent. Le nationalisme classique n'est plus de mise, mais l'intérêt de l'État-nation n'est pas mis en cause. La France et les Pays-Bas ont pareillement rejeté, par référendum, le traité constitutionnel européen en 2005. En temps de grands changements, on tient à ce qui est familier. Mais en quoi, sauf dans ces genres de réflexes naturels, le sentiment national s'exprime-t-il à présent? En France, cela se produit dans le consensus national sur l'identité du plus grand Français de tous les temps: le général de Gaulle, évoqué maintenant aussi bien à gauche qu'à droite. D'une autre manière, le sentiment national s'exprime aussi dans les succès du Front national aux options politiques anti-immigration et anti-européenne. L'ex-président Sarkozy s'est employé à insister sur l'identité française. Les interventions militaires en Libye et au Tchad réveillent des sentiments nationaux de fierté et d'ardeur. La France a aussi une politique linguistique énergique qui, entre autres, se concrétise dans l'Organisation internationale de la francophonie. La cuisine française figure sur la liste de l'UNESCO du patrimoine mondial. Le vin français est désigné par Jacques Attali comme la clé de l'identité nationaleGa naar eind6. Les procédures de naturalisation sont une fête républicaine, par laquelle on souhaite la bienvenue dans la ‘grande nation’ aux nouveaux venus reconnaissants. Et quelle est la situation aux Pays-Bas? À première vue, il ne semble exister aucun sentiment national néerlandais. Les églises sont vides. La majorité des Néerlandais sont non-croyants. La pilarisation a disparu. Les partis politiques comme les libéraux, les partis confessionnels et les socialistes, qui entretenaient encore dans les années 1930 un lien direct avec l'histoire nationale, sont devenus anhistoriques et sans idéologie. Leur signification est réduite à celle de ‘machines de l'emploi’. De même que les syndicats, ils ne présentent plus d'attrait pour les jeunes. L'individualisation a implacablement frappé. Les seules passions collectives qui existent encore, ce sont celles des vandales du football et des motards criminels. Mais quand même! Quand la princesse Máxima, maintenant devenue reine, déclara que ‘le’ Néerlandais n'existe pas, une tempête d'indignation se leva, y compris dans des milieux éclairés. Elle avait, naturellement, parfaitement raison, mais ce propos dans la bouche d'une nouvelle arrivante blessa la fierté nationale. Car il existe bel et bien une forme de fierté nationale aux Pays-Bas, dans les cénacles progressistes aussi, où l'on est fier du mariage homosexuel, de la législation sur l'avortement et l'euthanasie, et de la politique de tolérance. Lorsque le président Chirac qualifia les Pays-Bas de ‘narco-État’, cela souleva un tollé. Idem quand le président de la Turquie déclara qu'il n'était pas souhaitable qu'un garçon turc fût élevé par un couple de lesbiennes néerlandaises. La visite du président Poutine fut une belle occasion de protester contre la discrimination des homosexuels en Russie. La Gay Parade d'Amsterdam doit être un exemple pour tous les peuples. Le zèle missionnaire néerlandais classique se manifeste aussi dans le combat contre la politique du pape en matière de contraception, et par l'armement d'un bateau de l'avortement. Cette forme du nationalisme | |
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néerlandais, avec ses idéaux universels, est internationale. Les Pays-Bas, phare dans le monde obscurantiste du pape, de Poutine et du Turc. Cette forme de nationalisme est surtout l'affaire d'intellectuels cosmopolites néerlandais. Il y a un autre type de nationalisme que l'on rencontre surtout dans des milieux sociaux différents, qui se sentent menacés par les nouveaux arrivants étrangers, les demandeurs d'asile et les travailleurs migrants. Il est dirigé contre les mosquées à hauts minarets (comme, à la fin du xixe siècle, contre les églises catholiques avec leurs flèches triomphales), contre les odeurs exotiques et les abattages rituels. Ici, la globalisation n'est pas vue comme une chance mais comme un danger. Après l'immigration, l'‘Europe’ est maintenant le nouvel ennemi. Le résultat négatif du référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen n'était d'ailleurs pas seulement le fait des milieux en question mais aussi de nombre d'intellectuels. L'actuel ministre de l'Intérieur, Ronald Plasterk, alors professeur de faculté et chroniqueur, fit campagne dans ce sens. Et il n'était pas le seul. Cette opposition enfle. Ce n'est pas le signe unique d'une renaissance de la conscience nationale aux Pays-Bas. Le consensus autour de la maison royale, un projet scientifiquement élaboré sur le thème de la culture néerlandaise dans le contexte européen, l'attention portée aux lieux de mémoire néerlandais et au canon de l'histoire nationale, le musée historique national (certes raté), les célébrations tapageuses de la réouverture du Rijksmuseum et de l'intronisation du roi Willem-Alexander: tous ces exemples témoignent du désir d'une réinstauration de ce que les Néerlandais ont en commun. Ce n'est pas pour rien que le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a dit: ‘nous vivons dans l'un des plus beaux pays du monde et nous devons en être fiers’. H.L. Wesseling |
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