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Keetje (1919)

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Genre

proza

Subgenre

roman


© zie Auteursrecht en gebruiksvoorwaarden.

Keetje

(1919)–Neel Doff–rechtenstatus Auteursrecht onbekend

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[pagina 17]
[p. 17]

[IV]

J'achevai, comme dans une fièvre, la bande de vieille tapisserie, dont il avait fallu rebroder presque tous les ‘fruits’, et me hâtai d'aller livrer mon travail, espérant être payée; mais l'antiquaire était absent et je dus m'en retourner sans argent.

A la maison, on m'attendait: il avait été convenu que je rapporterais des vivres. En rentrant, ma mère vit à ma figure décomposée ce qu'il en était, et ne m'interrogea même pas.

Je ressortis bientôt pour aller voir Jeannette, du vacher, qui devait, avec d'autres jeunes filles du voisinage, porter un petit enfant au cimetière. Jeannette était délicieuse, dans son étroite robe noire et avec son bonnet blanc à la Charlotte Corday, garni de choux de gaze noire. C'était moi qui, pour la circonstance, lui avais chiffonné ce bonnet.

- Tu es pâle, Keetje, et tu marches comme si tu avais les pieds mouillés.

Comme je ne répondais pas:

- Viens avec nous à l'enterrement: cela

[pagina 18]
[p. 18]

touchera la mère, et, au retour, tu prendras le café avec nous.

C'était en face de notre impasse, dans une minable estaminet-épiceries comestibles, qu'un enfant était mort.

Il y avait quatre jeunes filles pour porter la petite bière. La mère, les yeux bien secs, donna avant de partir un verre de genièvre aux porteuses, parce que c'était loin et qu'il pleuvait; et l'on se mit en route. Quelques voisins, hommes aux vestons trop étroits, femmes en cheveux et à petit châle noir, suivaient par politesse.

Je me sentais très loin de ces Flamands pas dégrossis, et cette chevauchée, par les chemins creux, où l'on s'enlisait dans la boue, avec ce cercueil porté par des filles qui, pour éviter les flaques, le faisaient pencher de droite et de gauche, me semblait une chose barbare et irrespectueuse. Puis la faim me talonnait: j'aurais voulu être déjà de retour pour le goûter promis.

En route, le soulier d'une des porteuses s'embourba, et l'on dut déposer le petit cercueil au bord du talus, pour laisser les jeunes filles se reposer. Celle qui avait perdu sa chaussure était harassée: je m'offris à prendre sa place.

La fille me mit son bonnet. Tremblante de

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[p. 19]

dégoût et de terreur, je pris un des coins du cercueil sur mon épaule, et l'on repartit par la pluie et la bourbe. Je songeais avec horreur à ce que contenait cette caisse mal jointe, qui martyrisait mes maigres épaules; je sentais comme des convulsions me parcourir, à la pensée de ma petite soeur morte qu'on aurait pu trimbaler ainsi... Mais, bah! on dirait à la voisine que j'avais bien aidé, et j'aurais certainement une tartine au jambon, avec le café, comme les autres.

Au cimetière, ce fut bâclé en cinq sec. A la sortie, les hommes invitèrent les femmes à venir prendre quelque chose, mais je ne fus pas demandée: mon air de demoiselle et mon parler civilisé les éloignaient de moi.

Nous rentrâmes tous, dégoulinants et crottés jusqu'aux cheveux.

Il y avait quatre tasses sur la table, et les quatre porteuses s'assirent; les autres n'étaient pas invités. Je coulais des regards vers les tartines au jambon, le café parfumait jusqu'à me faire trembler de désir; mais je restai là devant le comptoir, comme si j'attendais Jeannette. Jeannette me vit, pâle et défaillante.

- Keetje, viens donc, bois à ma tasse: le café est bien chaud.

- Merci, Jeannette, je sais réchauffée maintenant, je vais en prendre chez moi.

[pagina 20]
[p. 20]

Et je sortis.


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