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Wapenboeck ou armorial de 1334 à 1372. Deel 1. Poésies héraldiques (1881)

Informatie terzijde

Titelpagina van Wapenboeck ou armorial de 1334 à 1372. Deel 1. Poésies héraldiques
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Editeur

Victor Bouton



Genre

poëzie
non-fictie

Subgenre

gedichten / dichtbundel
non-fictie/naslagwerken (alg.)
non-fictie/geschiedenis-archeologie
vertaling: Nederlands / Frans


© zie Auteursrecht en gebruiksvoorwaarden.

Wapenboeck ou armorial de 1334 à 1372. Deel 1. Poésies héraldiques

(1881)– Gelre (heraut)–rechtenstatus Auteursrechtvrij

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[pagina 217]
[p. 217]

Guillaume de Hainaut

Je revins un matin de bonne lieure de chez Ma Dame et j'arrivai devant une forêt contre un champ, et je trouvai une grậcieuse femme, qui me fit ce récit.

Elle dit: Je connais un seigneur qui a bien mérité qu'on le peigne dans la Chambre à cheminée de Ma Dame. II a fait tant d'actions d'éclat dans sa vie, que, si on ne l'y peignait pas, on lui ferait tort. Ceux qui se connaissent en Chevalerie font de lui un grand éloge, et si j'étais si versé en Chevalerie que je la connusse à fond, je raconterais des merveilles de lui: comment il reconquit son pays, où il trouva ses ennemis en grand nombre et puissamment. Mais ils en furent chassés par sa grande bravoure.

Il sait avec grand art défendre le métier des armes; sa main a, par le glaive, blessé maint homme dans les rangs des ennemis; le fond de son coeur est mesuré tout plein de vraies vertus. Dame Honneur y a puissamment pris place. II sait allier une généreuse féauté et le sentiment de l'honneur à la courtoisie. Haute est chez lui la vaillance. Il a, dans son temps, défendu si courageusement sa personne dans des combats périlleux, ainsi que son paon, le tout par lui-même. Il osait donner

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[p. 218]

généreusement l'argent et l'or et des biens, et menait bien une vie de seigneur, et il est en même temps riche en vertu. Si beaucoup de seigneurs lui ressemblaient, le monde en serait meilleur.

L'or jette un vif éclat de son écu, de sa cotte d'armes, de sa bannière: quatre lions y rampent, deux de sable et deux de gueules. C'est celui dont je t'ordonne de peindre la bravoure. Une riche couronne de rubis se trouve sur son heaume, cela est bien vrai; un mantelet de couleur blanche, charmant et de belle forme; au-dessus, l'on voit une riche houppe d'oeils de paons. Que Dieu préserve sa personne fermement dans l'hon- neur, car il est renommé pour ses vertus.

Le Hainaut et la Zélande, la Hollande et la Frise sont à lui. Gelre, dis cela a ta Dame. Celui-ci a, par ses exploits, bien mérité d'être peint dans la Chambre à coucher. Je pris alors congé de la ravissante Femme et je m'éloignai de cellé qui m'avait loué l'Homme.

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[p. 219]

Notes

Ce petit poème du Comte de Hainaut a été publié par M. Ch. Potvin qui l'attribue à Guillaume Ier, dans ses Panégyriques des comtes de Hainaut et de Hollande, Mons, 1863, p. 37. M. Jean van Malderghem semble y reconnaitre plus facilement Guillaume II le Hardi: ‘Certes,dit-il, Guillaume Ier était aussi un vaillant prince, mais je ne sache pas que ses qualités guerrières aient surpassé ses vertus civiles et qu'elles lui aient mérité le surnom de Bon.’ (Fr., III, 25 à 28.)

Pour éclairer ce point, il faut se demander quand Gelre a pu composer eet éloge et le réciter, Guillaume Ier étant mort en 1337, et Guillaume II, en 1345. Or, il règne un certain ordre de dates dans le manuscrit, et l'examen de l'écriture nous fait logiquement supposer que Gelre l'a transcrit ici vers 135o: c'est done à la cour de Guillaume III de Haynaut qu'il a du réciter eet éloge de Guillaume II dont la vaillance et les vertus étaient encore présentes à la mémoire de tous.

 

On ne peut pas voir de plus charmants poèmes, de plus élégantes poésies que ces petites pieces, ces éloges récités dans quelque grande salie, dans quelque chambre théâtrale, où se réunissaient le soir la foule qui peuplait les grands Burgs du xive siècle. Gelre sonne du cor, le héraut s'avance, le comte, le Burgrave est assis sous son dais, après le repas, entouré de sa familie, de sa maison, de son armée,

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quelquefois, et l'on écoute Ie Récit du Héraut devant les armoiries, portées par des pages: Il y a là des scènes splendides dont le théâtre n'a pas encore ranimé l'exemple. Voici Guillaume de Hainaut: De l'or de son écu quatre lions sont grimpants, deux de sable et deux de gueules: Toutes les vertus réunies: il porte une couronne de rubis, c'est-à-dire de vailance et de générosité. Sur son heaume un mantelet de fourrure blanche, sur lequel se dresse attaché un esteuf, une poniche, un van long en forme de queue de paon: ‘Il a défendu son paon!’ - Il faut être héraldiste pour bien comprendre les mots et le sens des mots du poète, et l'on nous pardonnera ces explications dont la linguistique néerlandaise et allemande pourra bien bénéficier.

Il est si beau, ce Gelre.

 

Ce poème, ainsi que plusieurs autres, soulève, sans qu'on s'en doute, une question d'architecture des plus intéressantes.

Nous savons tous que dans les forteresses féodales il y avait, la grande salie du Donjon, la salle des fêtes, où, comme le dit M. Viollet le Duc, ‘des armes de couleurs variées, portant la trace des combats, étaient religieusement suspendues aux murailles des chậteaux féodaux’. C'était la Salle des Ancêtres.

Mais en dehors du Donjon, quand M. Viollet le Due étudie et recompose architecturalement cette suite de Salles ou plutôt de Chambres qu'on trouve en maint chậteau dont il ne reste que les murs à ciel ouvert, il s'est demandé quel était leur usage: Ouvrez son Dictionnaire de l'architecture et du mobilier, il ne l'a point su.

Eh bien, dans les splendeurs de la vie féodale, dans les Grands Burgs, dans les chậteaux forts du Xive siècle, où le luxe était plus grand qu'aujourd'hui, il y avait parmi ces

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chambres, zall, camynien, caminade, une Chambre particulère, ‘la Chambre de la Dame,’ ou l'on suspendait les Armoiries des Chevaliers amis, morts ou vaincus. On faisait peindre ces armoiries par le héraut qui en faisait aussi leloge, et le récitait comme unjour d'inauguration.

Ces poèmes narratifs si dédaignés jusqu'aujourd'hui, parce qu'ils rebutaient les traducteurs qui y rencontraient des termes de blason dont ils ne comprenaient pas le sens, ne sont pas si barbares, si on les regarde de plus prés.

Dans presque tous, il y a ‘une Dame’ que le héraut invoque et qui lui parle et qui lui ordonne de peindre et de chanter. C'est la Dame qui veut orner sa Chambre des armes des chevaliers: ce nest pas seulement de Guillaume de Hainaut, c'est aussi de Jean de Spanhem. ‘Écoute Gelre, dit-elle, je vais faire une Chambre neuve que je veux orner de la peinture d'armoiries’. Ailleurs: ‘Il a bien mérité qu'on le dépeigne dans la Chambre.’ Et Renaud de Fauquemont: ‘Vous le ferez, Gelre, inscrire dans ma Chambre avec les valeureux.’ Ailleurs encore deux pages vont chercher ‘dans la Chambre de la Dame’ les armoiries d'un chevalier.

Il y avait done dans cette suite de chambres, que M. Viollet le Duc nous a montrées nues et vides, une Chambre où les Dames suspendaient, - non les armures, les casques, les épées, les boucliers des aïeux réservés à la Salle du Donjon, - mais les armoiries peintes des chevaliers amis, comme aujourd'hui on a sa galerie, son salon, son boudoir où l'on suspend l'image d'un vaillant capitaine, d'un poète, d'un homme d'état ou d'un savant. C'est, dans les moeurs du xive siècle, un détail gracieux, à ajouter à ceux qui concernent les tournois, les cours d'amour, les chapels de fleurs, les écharpes brodées et les missels dans l'oratoire. C'est un détail d'ornementation sur lequel j'appelle l'attention des architectes.

[pagina 222]
[p. 222]

Remarques

Il y a dans le texte deux passages difficiles à traduire; d'abord: Alcomael bi sciinre scoute, ainsi que son paon... C'est une allusion à son cimier. Il défendit son paon, c'est-a-dire la queue de paon qui surmontait son heaume. - Ensuite, il ne faut pas confondre le mot vaer avec vair qui est un terme de blason. Littéralement, il faut traduire son mantelet de couleur blanche. Nous avons cru d'abord que par ce mot vair il fallait entendre la fourrure de petit-gris, qui double le satin blanc du mantelet: le petit gris d'Orient était une peau d'animal comme l'hermine sans mouchetures, ä couleur changeante, chatoyante comme du taffetas nuance oeil de perdrix.

 

Au vers 20, au lieu de: dat, lisz: dar.



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