Gedoemde dichters(1957)–Paul Rodenko– Auteursrechtelijk beschermd Vorige Volgende [pagina 134] [p. 134] Un mot au soleil pour commencer Soleil! Soudard plaqué d'ordres et de crachats, Planteur mal élevé, sache que les Vestales A qui la Lune, en son équivoque oeil-de-chat, Est la rosace de l'Unique Cathédrale, Sache que les Pierrots, phalènes des dolmens Et des nymphéas blancs des lacs où dort Gomorrhe, Et tous les bienheureux qui pâturent l'Eden Toujours printanier des renoncements, - t'abhorrent. Et qu'ils gardent pour toi des mépris spéciaux, Bellâtre, Maquignon, Ruffian, Rastaquouère A breloques d'oeufs d'or, qui le prends de si haut Avec la terre et son Orphéline lunaire. Continue à fournir de couchants avinés Les lendemains vomis des fêtes nationales, A styler tes saisons, à nous bien déchaîner Les drames de l'Apothéose Ombilicale! Va, Phoebus! mais, Déva, dieu des Réveils cabrés, Regarde un peu parfois ce Port-Royal d'esthètes Qui, dans leurs décamérons lunaires au frais, Ne parlent de rien moins que mettre à prix ta tête. Certes, tu as encor devant toi de beaux jours; Mais la tribu s'accroît, de ces vieilles pratiques De l'A QUOI BON? qui vont rêvant l'art et l'amour Au seuil lointain de l'Agrégat inorganique. Pour aujourd'hui, vieux beau, nous nous contenterons De mettre sous le nez de Ta Badauderie Le mot dont l'Homme t'a déjà marqué au front; Tu ne t'en étais jamais douté, je parie? - Sache qu'on va disant d'une belle phrase, os Sonore mais très nul comme suc médullaire, De tout boniment creux enfin: c'est du pathos, C'est du PHOEBUS! - Ah! pas besoin de commentaires... [pagina 135] [p. 135] O vision du temps où l'être trop puni, D'un ‘Eh! va donc, Phoebus!’ te rentrera ton prêche De vieux Crescite et multiplicamini, Pour s'inoculer à jamais la Lune fraîche! Vorige Volgende