Gedoemde dichters

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Ils me maudissent...

Ils me maudissent tous deux:
Peut-être parce que j'ai renié Sophie?
- O ennui de sa chair rose!
Et de l'accord où elle était avec moi!
Toute cette vie glissante, humide;
Pas d'ivoire ni de cristal;
Et le parfum c'est le poil de corne...

Peut-être parce que j'ai renié Sophie,
L'innocente qui rit aux lapins..
Hâ! Sombrer dans la citerne
Qui pense et m'attend.
Ils me maudissent tous deux,
Mais qui peut frayer avec eux,
Poisseux diptyque!

Le Seigneur m'a dit:
‘Ah! tu ris, gluant pou;
Cependant, Mage très savant
J'ai encore ceci,
Dont tu n'as point goûté.’

- Je suçais ce morceau d'ambre,
Comparant sa froide chaleur
A celle de la résine,
Et son goût sur la langue
Au goût sans fin des fleurs tassées
Dans le sucre de neige blanche. -

Il connaît le vice, le dit Seigneur:
Il discerne le vice dans la volupté du nourrisson;
Et il m'adresse un mal sélectionné.
Ça filtre parmi les membranes,
Bouillant dans les boyaux,
Puis se soulève en craquant les côtes;
Et je laisse au capitaine des colonies
De peindre les maux du verre pilé:
Moi, je me tords en suant du sang...

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‘Ah! tu ris encore, sale homme!’

 

Et je me tords en suant du sang,

 

‘Qui rit, vieux Père sans merci?’

 

Mais il est populaire,

 

Jouit d'une forte majorité,

 

Et l'on sait:

 

Il est interdit qu'on rie,

 

 

 

Ou sourie à la jeune fille qui n'est pas,

 

Ou à l'image achevée hier,

 

Ou à la foi dans le jour qui vient.

 

 

 

J'ignore si vous connaissez le remède,

 

Mais lui, le Mage, ou le finalement homme,

 

S'adresse à celui qui connait bien Dieu,

 

A son antique victime, toute noire,

 

Et toute proscrite...

 

Le Mage en appelle au Démon,

 

Il se baigne

 

Dans l'eau rose,

 

Puis dans l'eau verte,

 

Polit ses dents et peint ses ongles,

 

 

 

Et fait de lui un beau sultan.

 

C'est son droit,

 

Hâ!

 

Beau comme une pâquerette,

 

Il s'envole avec le Démon

 

Vers où l'on rit sans offense.

 

 

 

Alors j'ai connu, après Dieu le Diable,

 

Et je reviens dans la neige noire;

 

Nul ne peut frayer avec eux

 

Poisseux diptyque!

 

Hâ!