Gedoemde dichters(1957)–Paul Rodenko– Auteursrechtelijk beschermd Vorige Volgende [pagina 184] [p. 184] La culture indienne Je suis venu au Mexique prendre contact avec la Terre Rouge et elle pue comme elle embaume; elle sent bon comme elle puait. Cafre d'urine de la pente d'un vagin dur, et qui se refuse quand on le prend. Camphre urinaire de l'éminence d'un vagin mort, et qui vous soufflette quand on l'étend, quand on mire du haut du Mirador du Pitre, tombe cloutée du père affreux, le trou à creux, l'âcre trou creux, où bout le cycle des poux rouges, cycle des poux solaires rouges, tout blancs dans le lacis des veines de l'un d'eux. Qui ça deux, et lequel des deux? Qui, les deux? au temps septante fois maudit où l'homme se croisant lui-même naissait fils de sa sodomie sur son propre cul endurci Pourquoi deux d'eux, et pourquoi de DEUX? Pitre affreux de père mimire, immonde pitri parasite, dans creux mamiche retiré du feu! Car les soleils qui passent tout ronds ne sont rien auprès du pied bot de l'immense articulation de vieille jambe gangrène, [pagina 185] [p. 185] vieille jambe ossuaire gangrène, où mûrit un bouclier d'os, la levée souterraine guerrière des boucliers de tous les os. Qu'est-ce à dire? Ça veut dire que papa-maman n'encule plus le pédé- raste inné, l'immonde boutis des partouses chrétiennes, interlope entre ji et cri, contracté en jiji-cricri, et ça veut dire que la guerre remplacera le père-mère là où le cul faisait barrière contre la peste nourricière de la Terre Rouge enterrée sous le cadavre du guerrier mort pour n'avoir pas voulu passer par le périple du serpent qui se mord la queue par devant cependant que papa-maman lui met le derrière en sang. Et qu'à y regarder de près, dans la tranche tuméfiée de la jambe du vieux fémur couperosé tombent ça pue et ça puait; et ressurgit le vieux guerrier de la cruauté insurgée de l'indicible cruauté de vivre et de n'avoir pas d'être qui puisse vous justifier; en tombent dans le trou ancré de la terre vue de haut et en perce, [pagina 186] [p. 186] tous les bouts de langue éclairés, et qui un jour se crurent âmes, n'étant même pas des volontés; montent tous les éclairs de la schlague de ma main morte, contre la langue soulevée et les sexes de volonté, qui sont à peine des mots jetés, lesquels n'ont pas pu prendre d'être; mais tombent mieux que des soleils projetés dans la cave où s'entretuaient papa-maman et pédéraste, le fils d'avant que ça puait. Quand l'âne solaire se croyait bon. Et où était le ciel dans son rond? Où l'on était dehors, tout con de sentir le ciel dans son con, sans rien qui pût faire barrière contre le vide, où pas de fond et pas d'aplomb, et pas de face, ni de haut, et où tout vous rapplique au fond, quand on est droit tout de son long. Vorige Volgende