Eligius Dekkers (o1915), portrait peint par Roger van Belleghem.
tieusement mises à jour des textes publiés par Migne. Le projet entier est divisé en deux séries, la
Series Latina et la
Continuatio Mediaevalis. Les textes de la
Series Latina datent des premiers siècles après Jésus-Christ. La première édition a paru en 1953. Depuis lors, dix volumes sont publiés en moyenne par an. En 1971, Dekkers a entamé la
Continuatio Mediaevalis, consacrée aux ouvrages du Moyen Age. Dans les deux séries, il utilise un imposant appareil critique à solide substrat scientifique. De pas cette approche professionnelle et ses dimensions impressionnantes, le
Corpus Christianorum est devenu un nouveau ‘monument’ dans la patrologie.
Il serait toutefois erroné de limiter les mérites de Dekkers à l'étude des ouvrages des pères de l'Église. Pour de nombreux historiens ayant une autre formation, le Corpus Christianorum est une oeuvre quasi indispensable. En effet, de nombreux passages font preuve d'une nouvelle approche d'une époque toujours relativement obscure de l'histoire. Le Corpus Christianorum permet de mieux appuyer des hypothèses incertaines et oblige à rejeter d'autres théories.
La nomination d'Eligius Dekkers comme ‘Corresponding Fellow’ n'est pas passée inaperçue en Flandre. En effet, il n'arrive que très rarement qu'un étranger obtienne cette distinction. La renommée internationale de Dekkers est à juste titre très grande. ■
Hans Vanacker
(Tr. G. Devriendt)
Voir aussi michiel nuyttens, Corpus Christianorum, dans Septentrion, XI, no2, 1982, pp. 58-61.