emplois de jeunes subventionnés à 100 pour cent.
En ce qui concerne ce plan, les Pays-Bas se sont inspirés de l'expérience des pays scandinaves, en particulier de la Suède. En fait la loi remplace le droit à une allocation par le devoir de travailler ou de se recycler.
Un certain nombre de communes, en avance sur la loi, avaient déjà acquis une expérience dans ce domaine par l'embauche, dans les années passées, de 13 000 jeunes. A la base de ce plan se trouve la volonté de s'attaquer au noyau dur des jeunes chômeurs.
En aidant les jeunes sans emploi à acquérir une expérience professionnelle, les autorités espèrent faciliter l'intégration de ces jeunes dans le monde du travail. Reste à savoir si cela réussira car on sera obligé de leur proposer - ce que l'on appelle - du ‘travail approprié’. Dans le milieu patronal on insiste pour que la notion de ‘travail approprié’ soit étendue. Dans ce milieu on pense aussi que les autorités doivent y adapter des clauses concernant la durée de transport afin de limiter la possibilité de refuser les emplois proposés.
En ce qui concerne le recyclage: on constate que le chômage des jeunes est souvent dû à un manque de formation. Ceux qui forment le ‘noyau dur’ des jeunes chômeurs ont en fait volontairement quitté l'école parce qu'ils refusaient de rester plus longtemps ‘des écoliers’.
Dans ce cadre, il existe aux Pays-Bas ce qu'on appelle le système-élèves, une formation mixte comprenant 3 ou 4 jours de travail et 1 ou 2 jours d'enseignement. Non moins de 120 000 jeunes suivent ce type de formation adaptée à leur mentalité. Par ailleurs on espère de cette façon améliorer la relation entre l'enseignement et les entreprises. Mais les entreprises n'ont pas du tout envie de participer aux frais de cet enseignement.
On a parlé en 1991 d'une loi ‘historique’ pour combattre le chômage de façon radicale. Mais il y en a qui donnent un autre sens au mot ‘historique’. Et on constate alors que, dans les années 90, on revient à la politique sociale des années 30 qui consistait à procurer du travail. Ce parallèle a entre auties été souligné par les syndicats. A cause des oppositions farouches, il a fallu cinq ans avant que ce plan ambitieux ne pût être appliqué. ■
Kees Middelhoff
(Tr. F. Coibex-Buvens)